Actions en justice pour taux calculé sur année lombarde (360 jours)

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Rien, ... Rien, ... Ce forum est devenu "vide", rempli de rien ....
Ah, oui ! Certes. Il y a beaucoup de vie : il suffit que l'on se déconnecte deux jours, pour avoir 38 725 posts de retard.
Vous êtes plusieurs "top-contributeurs/contributeur régulier/contributeur", et ça c'est plutôt cool.
Mais, in fine, j'ai du mal à suivre... Alors oui, je ne suis pas une financière, mathématicienne ou juriste, mais je viens sur ce forum parce qu'il vit !
Mais, en réalité, je suis las, fatiguée, voire épuisée... Je n'arrive pas à vous suivre, à vous comprendre et surtout à comprendre vos animosités.
Vous argumentez, décortiquez, appuyez vos thèses, critiquez, comparez vos égos, ...
Alors" exact/exact", "360/exact", "machin/truc", TEG, pas TEG ...
:cautious:
OK !
Mais pourriez-vous réorientez les débats, pour essayer de comprendre, analyser les différents jugements, jurisprudences, qui tombent... On se rapprocherait peut-être du sujet et ça éviterait peut-être moins de posts, des posts plus orientés et peut-être perdrent moins d'abonnés...

Je vous remercie pour votre compréhension !

Cdt

Diazz

PS : Pendant que j'écrivais ce post, deux autres posts sont apparus.... dont celui de Sp4rDa, qui semble se "rapprocher du sujet"
 
Bonsoir,
J'avoue ne pas comprendre votre propos.
Je sais ce qu'est un taux annuel.
je sais aussi calculer les intérêts proportionnels sur une période donnée pour les années courantes et pour les années bissextiles (avec ma petite calculette).
Je sais aussi calculer des intérêts actuariels sur la même période pour les mêmes années (ma calculette, qui n'est pas de type financière, me le permet tout de même).
Il y a pas mal d'années (avant les ordinateurs!) j'ai même su calculer à la main le montant de la mensualité constante de mon premier emprunt immobilier à partir du montant emprunté de la durée de remboursement et du taux (calcul basé sur les suites mathématiques ou quelque chose comme ça). Aujourd'hui je ne saurais plus faire.
Mais je ne sais pas calculer un tableau d'amortissement avec excel que je ne pratique pas: je fais pour cela confiance à ceux qui pratiquent couramment ces calculs.
Mes "petites connaissances" me permettent de suivre et de comprendre leur raisonnement.
Cher agra07,
Pour donner suite à votre message, je me rends compte que je ne suis encore pas remonté suffisamment loin dans notre enfance et les classes d’école primaire correspondantes :
Avant de parler de Taux d’Intérêt Annuel, il convient tout simplement de parler de Taux d’Intérêt Journalier :
Reprenons l’hypothèse simplificatrice où il est égal à 1%% ;
Le Montant des Intérêts est proportionnel au nombre de jours écoulés entre la Date (Jour non compté) de versement du Capital, et la Date ((Jour compté) du remboursement unique, à terme, du Capital et des Intérêts.
Exemple :
Capital emprunté versé en Date de valeur d’aujourd’hui : 100,00€ ;
Intérêt dû demain, soit après 1 Jour : 100,00€ x (1%% x 1 jour) = 0,01€ = 1€C ;
La valeur entre parenthèses représente le Taux Journalier : (1%% x 1 jour) = 1%% !
Intérêt dû au bout d’une semaine, donc de 7 jours : 100,00€ x (1%% x 7 jours) = 0,07€ = 7€C ;
La valeur entre parenthèses représente le Taux Hebdomadaire : (1%% x 7 jours) = 7%% !
Au bout d’un Mois : Intérêts dus et Taux d’Intérêt Mensuels :
De 28 jours : 100,00€ x (1%% x 28 jours) = 0,28€ = 28€C ; (1%% x 28 jours) = 28%% ;
De 29 jours : 100,00€ x (1%% x 29 jours) = 0,29€ = 29€C ; (1%% x 29 jours) = 29%% ;
De 30 jours : 100,00€ x (1%% x 30 jours) = 0, 30€ = 30€C ; (1%% x 30 jours) = 30%% ;
De 31 jours : 100,00€ x (1%% x 31 jours) = 0, 31€ = 31€C ; (1%% x 31 jours) = 31%%.
On voit déjà que si les Taux Journalier et Hebdomadaire sont constants, ceux des Taux Mensuels dépendent de la durée du Mois considéré !
Eh bien, il en va de même pour les Années et le Taux Annuels !
Au bout d’un An : Intérêts dus et Taux d’Intérêt Annuels :
De 365 jours : 100,00€ x (1%% x 365 jours) = 3,65€ = 365€C ; (1%% x 365 jours) = 365%% = 3,65% ;
De 366 jours : 100,00€ x (1%% x 366 jours) = 3,66€ = 366€C ; (1%% x 366 jours) = 366%% = 3,66% ! …
La voyez-vous, maintenant, la proportionnalité ? : 3,66% = 3,65% x (366 jours / 365 jours) ! …
Au bout de 2 Années, dont une Commune (365 jours) et l’autre Bissextile (En fait de Durée 366 jours) :
100,00€ x (1%% x [365 jours + 366 jours]) = 7,31€ = 731€C ; (1%% x [365 jours + 366 jours]) = 731%% = 7,31% ;
Attention : Ici, ce n’est plus un Taux Annuel, mais Biannuel, pour une Période donnée comportant un 29 Février !
En calculs Exacts, les Taux d’Intérêts, s’ils sont proportionnels au Capital Restant Dû, sont aussi proportionnels à la Durée de l’Échéance et à elle seule, pas à celle de l’Année où se situent ses Dates de Début ou de Fin : Quelles que soient, ces Dates de Début et de Fin de l’Échéance, il n’y a lieu de considérer que sa Durée Réelle et non pas Fictive.
Une fois ces principes établis, alors seulement on peut passer aux Tableaux d’Amortissement à plusieurs échéances.
Cdt.
 
Dernière modification:
Que disais-je ... :cautious:
Bonjour Diazz,
Je comprends parfaitement que vous puissiez ne pas être passionnée , ni même seulement intéressée, par ce type d'exposé mathématique, voire simplement arithmétique.
Seulement voilà, dans cette discussion, il est quand même question d'analyser, de comprendre, de comparer, voire de contester des pratiques bancaires dans, justement, leurs Calculs d'Intérêts :
Sinon comment aboutir dans les contestations, même justifiées, sans démonstration incontestable ?
Je tente, et j'avoue que j'y parviens difficilement, de détromper ceux qui, à mon avis, s'égarent dans le raisonnement et risquent ainsi d'égarer le Lecteur.
Cdt.
 
Bonjour,

Tout d'abord je déplore dans votre message N° 3524, les 1er et 4ème paragraphes qui sont volontairement désagréables pour certains (dont je fais peut-être partie, d'ailleurs) et qui n'apportent pas grand chose à la discussion.
Si tous les intervenants évitaient l'agressivité et les propos acerbes, la discussion gagnerait en qualité et en intérêt. Les réponses porteraient alors exclusivement sur le problème.

Sinon comment aboutir dans les contestations, même justifiées, sans démonstration incontestable ?

Il y a une idée qui semble faire son chemin dans les jurisprudences que j'ai pu lire dernièrement, c'est la seule indication de la clause "année lombarde" sans démonstration.

Je me permets de citer une nouvelle fois le seul extrait malheureusement que j'ai eu de l'Avis de L'avocat Général dans le dossier pour lequel la C.E. s'est désistée de son pourvoi en cassation.
1529313263082.png

"La stipulation d'un calcul des intérêts renvoyait à un diviseur 360 suffisant à invalider la clause litigieuse."

Si les juges retenait cette information de la Cour de Cassation, cela faciliterait les dossiers et éviterait aux banques de "tartiner" des pages de conclusions.

Bonne journée.
 
Bonsoir,
J'avoue ne pas comprendre votre propos.
Je sais ce qu'est un taux annuel.
je sais aussi calculer les intérêts proportionnels sur une période donnée pour les années courantes et pour les années bissextiles (avec ma petite calculette).
Je sais aussi calculer des intérêts actuariels sur la même période pour les mêmes années (ma calculette, qui n'est pas de type financière, me le permet tout de même).
Il y a pas mal d'années (avant les ordinateurs!) j'ai même su calculer à la main le montant de la mensualité constante de mon premier emprunt immobilier à partir du montant emprunté de la durée de remboursement et du taux (calcul basé sur les suites mathématiques ou quelque chose comme ça). Aujourd'hui je ne saurais plus faire.
Mais je ne sais pas calculer un tableau d'amortissement avec excel que je ne pratique pas: je fais pour cela confiance à ceux qui pratiquent couramment ces calculs.
Mes "petites connaissances" me permettent de suivre et de comprendre leur raisonnement.
Salut agra07,

en effet, on travaille avec des suites géométriques.

Pour construire un tableau d'amortissement (TA), on se sert de la récurrence suivante :
CRD(t+1)=CRD(t)x(1+Taux_mensuel)- ECHEANCE(t+1)
avec CRD(0)=montant du prêt et CRD(n=durée du crédit)=0
(Avec l'avènement des outils Excel de MS, tout cela est devenu bien facile depuis plus de 20 ans)

Le plus souvent, l'échéance est constante. On la détermine de plusieurs manières différentes, parfois en trouvant la limite de la suite arithmétique-géométrique de l'équation de récurrence donnant les CRD successifs.

Tout l'enjeu de nos échanges est le suivant : faut - il calculer le TA et l'échéance constante de la manière classique suivante (convention 30/360)

CRD(t+1)=CRD(t)x(1+Taux_nominal/12)- ECHEANCE

ou bien comme suit :

CRD(t+1)=CRD(t)x(1+Taux*(Exact/Exact))- ECHEANCE'

où le quotient Exact/Exact= nombre de jours entre deux dates d'échéance consécutives D1 et D2 > D1 rapporté au nombre de jours écoulés entre D2 et D2 un an plus tôt.

Comme montré plus haut, les deux échéances ne sont pas tout à fait identiques. Le coût total en intérêt est égal à la différence entre la somme des échéances et le montant du prêt. On en déduit néanmoins qu'il est très faible. Tout ça pour ça ! ... ;)

On peut aussi faire les calculs en usant de la méthode lombarde prohibée Exact/360 en construisant le TA comme suit :

CRD(t+1)=CRD(t)x(1+Taux*(Exact/360))- ECHEANCE"

après avoir déterminé l'échéance constante (les outils Excel sont magiques pour cela).

La question de fond est : la banque a t-elle usée de la méthode prohibée ? Comme déjà dit, il suffit de calculer le TEG pur, c'est à dire sur les seules échéances hors frais et accessoires pour s'en assurer.
En effet, si la banque a fait ses calculs sur la base de la convention 30/360, alors le TEG est égal au taux conventionnel du crédit (attention, on n'a plus ce résultat avec le TAEG). Sinon, on a des écarts.
Et si la banque a fait ses calculs sur la base Exact/Exact, on peut observer des écarts (très, très faibles, au niveau de la troisième, voire quatrième décimale) avec le TEG pur et le taux du crédit.

Donc si la théorie soutenue est de dire que la banque fait les calculs de manière conforme durant la phase d'amortissement mais que sur une seule échéance d'intérêt intercalaire, elle aurait usé de la base Exact/360, je ne vois pas comment on peut la sanctionner du taux légal sur toute la durée de l'amortissement du crédit

Ensuite, pour prouver que la banque a usé de cette convention illicite, l'expert scrute à la loupe la date de versement des fonds et la date d'échéance qui s'en suit. Si les fonds ont été versé par exemple le 22 juin suivi d'un premier paiement d'intérêt le 10 juillet par exemple, alors on ne pourra pas savoir quelle convention de calculs a été utilisée puisqu'on aura avec certitude : entre le 22/06 et le 10/07, il y a 18 jours et on aura bien entendu coïncidence entre la convention Exact/360 et 30/360 et on n'aura donc rien prouvé.

Si on décale d'un mois : fond versés le 22 juillet et intérêt débités le 10 août, alors là, on peut mettre la main sur la fraude supposée. En effet, il y a 19 jours entre le 22/7 et le 10/8, de sorte que si on démontre que les intérêts facturés sont bien égaux au quotient 19/360*taux_nominal*fonds débloqués, on peut plaider l'usage de l'illicite méthode lombarde. Sinon, on ne peut rien prouver.
Je connais au moins deux établissements de crédit qui font comme cela.
J'en connais un troisième qui fait une petit peu mieux que cela, mais chut !!! :)
Mais je ne connais à ce jour aucun établissement de crédit français qui use de la convention prohibée pour le calcul du TA du prêt au particulier. Par contre, à l'époque des banquiers lombards qui faisaient tout à la main, je suis sûr qu'on les aurait surpris les deux doigts dans le pot de confiture :D

La question est donc de savoir comment les calculs ont été faits et si ce n'est pas de manière régulière, quel régime de sanction est applicable. J'ai compris qu'il y avait encore beaucoup de flottement selon les juridictions. Je pense que la fin de la récréation est pour bientôt (à l'échelle du temps de la justice, bien entendu). Dans l'intervalle, je laisse les faux experts continuer à s'amuser encore un peu, la doctrine est en train de s'écrire.
 
Hello,

Pour revenir à nos moutons, quelqu'un aurait-il dans sa besace les jurements récents suivants :

  • CA Rennes, 2e ch., 15 juin 2018, n° 17/01337
  • CA Paris, pôle 5 - ch. 6, 15 juin 2018, n° 16/17323
  • CA Paris, pôle 5 - ch. 6, 15 juin 2018, n° 16/16089
  • CA Versailles, 16e ch., 14 juin 2018, n° 16/08699
  • CA Bordeaux, 1re ch. civ., 14 juin 2018, n° 17/04957
  • CA Aix-en-Provence, 8e ch. b, 14 juin 2018, n° 17/09792
  • CA Lyon, 6e ch., 14 juin 2018, n° 18/00271
Ce sont des jugements récents de cour d'appel concernant l'année lombarde mais je n'ai pas les moyens de me payer un abonnement pro à doctrine ...

Merci de votre aide.

Crapo
 
Bonjour Crapoduc,
Ce sont des jugements favorables ? Vous savez quel est la ligne de défense (présence de la clause 360, calcul, ..) ?
Merci
 
Au sujet de l'Action de l'enrichissement sans cause, ce site juridique précise :
"En effet, d'une part, elle ne peut être exercée si l'enrichissement a une cause, que ce soit une cause contractuelle, délictuelle ou une décision de justice. Il s'ensuit, d'autre part, que l'action de in rem verso ne peut être mise en œuvre lorsque la victime a une autre action, quelque qu'elle soit, pour obtenir réparation. En effet, le succès, ou l'insuccès, de l'action pourrait justifier, causer, l'enrichissement."
Et surtout :
"L’appauvri ne peut pas se plaindre du profit que le contrat a pu procurer au [co]contractant."
Bonjour,
Une fois de plus, je crois que l'on ne se comprend pas.
Lorsque j'évoque la notion "d'enrichissement sans cause" (aujourd'hui on devrait dire "enrichissement injustifié") je ne me place pas en aval d'une décision de justice mais EN AMONT c'est à dire à la place du juge qui doit trancher un litige et qui au moment de prendre sa décision doit (ou devrait) faire attention à cette notion.
Dans les nombreux procès que j'ai eu à diriger (à forts enjeux financiers), cette notion revenait souvent.
Il est vrai que les juges de l'ordre administratif, qui à mon sens sont plus rigoureux que leurs confrères de l'ordre judiciaire, y étaient beaucoup plus sensible que ces derniers, consumérisme oblige j'imagine.
Il se trouve que je viens d'obtenir un jugement favorable sur une affaire personnelle dans lequel le juge m'a attribué la somme (modique) que je demandais. Cette somme est en réalité un peu surévaluée (je n'en étais pas conscient au moment de ma réclamation), mon adversaire ne s'en est pas rendu compte et le juge non plus!. Aujourd'hui, mon adversaire pourrait dire que j'ai bénéficié d'un petit enrichissement injustifié ; le jugement étant définitif, mon adversaire ne peut plus agir contre moi en vertu du principe que vous avez à juste raison rappelé (décision de justice).


Ce soi disant enrichissement a été procuré par le contrat qui, pour rappel, a été rédigé par celle (la banque) qui voudrait être considérée comme l'appauvrie !
Je maintiens que lorsqu'on diminue de façon drastique un gain contractuel futur d'une partie quelconque à un contrat, on contribue à son appauvrissement.
Si demain on divisait par deux votre salaire diriez vous que cette mesure vous enrichit ou vous appauvrit ?
 
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