Ferrari - NL0011585146 RACE

PaytonCap

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Ferrari, faut-il vraiment présenter la marque tant elle est présente dans les esprits !

Je vais néanmoins me prêter à l'exercice !

Activités :
4 pôles d'activités avec majoritairement la construction et vente de véhicules de sport de luxe + pièces de rechange pour près de 78% du CA.
La fabrication et vente de moteurs (5%) pour la marque Maseratti (fin du partenariat en 2021-2022)
La prestations de services financiers (3%)
Autres (14%) – Des vêtements, des montres, des miniatures de leurs bolides, etc…

Répartition géographique du CA :
Italie (9,7%), Europe-Moyen Orient-Afrique (43,4%), Amériques (26,8%), Chine-Hong Kong-Taiwan (9,3%), Asie-Pacifique et Australie (10,8%).

Nombre d'employés : 4 285 personnes.


Actionnariat principal :
Exor NV (Private Equity) - 24,1%
Piero Ferrari - 10,2%
Baillie Gifford & Co. - 7,21%
T. Rowe Price Associates, Inc. (Investment Management) - 4,32%
The Vanguard Group, Inc. - 1,87%

Histoire de l’entreprise en quelques dates clés :
Fondée en 1947 par Enzo Ferrari
Fabrication initiale de voitures de course puis diversification aux voitures de tourisme dans les années 1960 pour financer les courses
Entrée au capital de Fiat en 1969 à hauteur de 50%
Mort d’Enzo Ferrari en 1988, sur ses 50 % de parts, 40 vont à Fiat, et 10 à son fils Piero
Scission d’avec Fiat-Chrysler en 2015
Introduction en bourse en janvier 2016

Chiffre d’affaire et évolution (source https://www.devenir-rentier.fr/bourse_race.mi) :
2015 – 2 854 millions d’euros
2016 – 3 105 (+ 8,8%)
2017 – 3 417 (+ 10%)
2018 – 3 420 (+ 0,1%)
2019 – 3 767 (+ 10%)

PER 2020 : 57. Chère, mais valeur de luxe ? valeur de croissance ?


Une valeur de luxe ?
Ferrari n’est évidemment pas un constructeur comme les autres avec une marque particulièrement forte qui est exclusivement sur le secteur ultra-luxe.

Des véhicules très hautes gamme (supercars), une production volontairement limitée, avec en prime quelques éditions encore plus limitées, voire du quasi-sur-mesure !

J’ai le sentiment que Ferrari est l’automobile ce qu’Hermès est à la maroquinerie (toujours sur le segment ultra-luxe).


Le passage du thermique à l’électrique ?
Les préoccupations climatiques sont en train de bouleverser l’industrie automobile, avec des véhicules répondant à des normes toujours plus strictes, l’introduction d’une gamme hybride, électrique, l’arrivée de Tesla sur le secteur haut de gamme électrique.

Comment un constructeur ayant acquis ses lettres de noblesses sur la perfection de ses moteurs thermiques va-t-il aborder le virage (!) du véhicule électrique ? Ils préparent un véhicule hybride mais n’est-ce pas juste une façon de dire « nous aussi on fait de l’électrique » ? Les clients vont-ils acheter un véhicule électrique Ferrari parfaitement silencieux ?

Toutefois, comme les Ferrari ne sont pas faites pour monsieur tout le monde, étant principalement utilisée en circuit ou rangées dans des garages de riches pétromonarques, on peut imaginer la persistance d’une gamme thermique, qui prendra de la valeur au fur et à mesure de sa raréfaction au profit de l’électrique.


Renouvellement de la gamme :
Ferrari présente une offre volontairement limitée pour créer le désir. Toutefois les volumes doivent augmenter pour augmenter le bénéfice chaque année. Ils préparent leur SUV (le Purosangue), surfant sur la vague (cédant aux sirènes ?). Ce passage au SUV avait réussis à Porsche, en sera-t-il de même pour Ferrari ?

Ils ont récemment présenté 2 éditions limitées (Monza SP1 et SP2) s’intégrant dans une nouvelle gamme « Icona » inspirée de leurs modèles phares.


L’héritage Ferrari :
Piero, le fils d’Enzo, détient 10% du capital de Ferrari et est le vice-président de Ferrari. On lui souhaite de tenir le poste le plus longtemps possible !

Si on ne peut peut-être plus parler d’entreprise familiale, l’entreprise montre une volontée de rester « à taille humaine » en prenant soin de ses employés avec notamment un programme « formula uomo » visant à « optimiser les lieux de travail, à soigner la formation continue et à prendre en compte la vie personnelle des employés (source Wikipédia) » avec des infrastructure complètement repensée pour le bien être des employés (nuisances sonores limitées, travail des bras à hauteur de poitrine grâce à des robots qui permette de faire pivoter les véhicules en constructions, etc…)

Les départements Classiche et Corse Clienti
Ilsont pour point commun la volonté d'assurer la pérennité du patrimoine Ferrari. Le premier assure l'authenticité et la restauration des modèles historiques tandis que le second propose aux clients Ferrari d'acquérir et participer à l'entretien d'une GT à une F1.

Il y a là une réelle volonté de préserver un patrimoine et de nourrir la passion des clients fortunés.


L'Atelier Ferrari est un espace exclusivement destiné à la personnalisation des modèles des futurs propriétaires de Ferrari. L'Atelier est une réussite commerciale étant donné que les clients déboursent en moyenne 30 000 euros en options contre 13 000 euros chez les distributeurs (source Wikipédia).


Graphiquement : ça monte, presque x4 depuis l'instruction ! (je suis nul en AT !)
Cours Ferrari.png



Points forts :
Une marque puissante, un réel pricing power
Une volonté d’adaptation (gamme, services)
Une valeur de luxe, bénéficiant de l’augmentation du nombre de « très riches »

Points faibles :
L’avenir incertain du secteur automobile thermique



Voilà j’espère que cette présentation vous aura intéressé, c’est la première fois que je me prête à l’exercice !

Et vous que pensez-vous de cette belle entreprise et de ses perspectives ?
 

Pièces jointes

  • Cours Ferrari.png
    Cours Ferrari.png
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Belle initiative de PaytonCap... Surtout que Ferrari, à défaut de conduire la voiture, est un titre que je travaille un peu en bourse.

A noter, pour compléter cette excellente étude faite par PaytonCap, que je salue, que Ferrari a communiqué sur ses résultats après le T2.

Des résultats fortement baissiers au T2, comme sur l'ensemble du secteur automobile.
Les revenus ont reculé de 42% à 571M€ avec des livraisons de véhicules en baisse de 48% à 1 389 exemplaires.
Malgré tout, Ferrari a affiné ses perspectives annuelles et table maintenant sur un BNPA compris entre 2,6 et 2,8 € contre 2,4 à 3,1 € précédement.
Au minimum 3,4Mds€ de revenus sont maintenant attendus par Ferrari, contre une fourchette allant de 3,4 à 3,6Mds€ auparavant.

Louis Camilleri, patron de Ferrari, a fait remarqué que le carnet de commandes est solide, et supérieur à celui de l'année dernière.
"Les perspectives pour l'année 2020, bien que légèrement revues à la baisse à mi-parcours et en dessous du consensus, sont de très grande qualité et promettent une amélioration significative en 2021," ont dit les analystes de Morgan Stanley.
De son côté, Invest Securities est à l'achat sur Ferrari, et remonte son objectif de cours de 168 à 177€.

J'aime beaucoup Ferrari : C'est la "valeur de luxe pour l'automobile, comme Hermès l'est à la maroquinerie", fait remarquer PaytonCap... Et j'y souscris pleinement.
Depuis plus d'un an, je travaille le titre avec des turbos... Vous allez me dire qu'un turbo pour une voiture, c'est tout à fait adapté!!
L'idée d'acheter l'action fait son chemin.
L'acheter plutôt aux US, ou à Milan? La question se pose.
A Milan, j'aurais un supplément annuel de 2,5€ de frais de connexion à la place milanaise.
A NY, je m'expose au change, et en ce moment il est pénalisant.

Graphiquement, en UT Hebdo pour avoir une vue d'ensemble du titre qui cote depuis relativement peu de temps.
C'est haussier, mais à CT, le niveau des 160€ fait résistance. Il est matérialisé par l'horizontale rouge sur le graphique.
Les indicateurs ne donnent pas d'indication particulière dans cette UT.
Les volumes faiblissent, période estivale oblige.

Ferrari_07_08_2020.gif
 
Merci beaucoup pour votre accueil et vos retours !

Concernant le choix entre Milan et le NYSE il me semble plus pérenne (pour du buy and hold long terme) de choisir la place de cotation initiale (Milan donc), avec en prime de ne pas être secoué par le taux de change !

Etant chez Bourse Direct je n'ai pas accès en ligne à la bourse de Milan.
J'ai donc appelé la salle des marchés et on peut bien passer y passer un ordre par téléphone, et on m'a bien confirmé que les frais de passage d'ordre sont plafonnés à 1,2% de l'ordre (après m'avoir fait patienté pour vérifier... pas très sérieux mais bon !), contre 0,48% et 41 euros minimum auparavant.

Je ne suis toujours pas investi mais je pense prendre une ligne de taille modeste à visée très long terme, pour avoir une bonne surprise dans 20 ans ? Elle parait chère mais comme Hermès à son introduction.

Bien sûr ce n'est pas une recommandation d'achat !
 
Bonjour,

Je déterre ce fil car sur le PEA Fortunéo, je n'ai pas non plus accès à la bourse de Milan.
Je peux acheter le titre Ferrari sur la place New Yorkaise (code RACE) ou à Francfort (code 2FE.DE).
A défaut de pouvoir choisir la place d'origine, j'ai lu qu'il était préférable de privilégier la place sur laquelle le titre était le plus échangé, mais dans le cas présent, c'est celle en USD.
Au taux de change du jour, la côte US et DE sont proches l'une de l'autre ($290 - $269) , mais quid en cas de bascule du cours EUR/USD d'un côté ou de l'autre ?
- les cours s'alignent ?
- ou l'un des deux devient plus intéressant ?

Est-on dans le schéma des ETFs hedgés vs non hedgés ? on achète l'un ou l'autre selon le taux de change et on revend ceux achetés en devises quand le taux est à notre avantage ?
 
Bonsoir,
Les volumes sur Milan et New-York sont sensiblement identiques.
Sur la place allemande, si c'est à Francfort (Deutsche Boerse), c'est entre 0 et une cinquantaine de titres par jour.
Si c'est sur Xetra... C'est squelettique, 400 à 500 titres jour, mais bon.. C'est possiblement jouable.
Bien dommage que Fortuneo ne propose pas Milan.
Les titres peuvent alors être logés dans le PEA. Idem si vous achetez sur Xetra.
Normalement, vous ne pourrez pas si c'est sur le NYSE.
Il n'y a pas de plus intéressant entre USD et EUR. Il y a une compensation entre les 2 places. Mais mieux vaut être en EUR.
 
Merci @poam5356

Je pensais aussi que les titres NYSE n’était pas logeable en PEA, mais l’interface Fortuneo indique que c’est éligible. A voir au moment de passer l’ordre…


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Je pensais aussi que les titres NYSE n’était pas logeable en PEA, mais l’interface Fortuneo indique que c’est éligible.
C'est éligible car la société a son siège social et fiscal en UE/EEE. Pour Ferrari le siège est aux Pays-Bas (d'où le N.V.).
Il y a le même cas avec Accenture (Irlande).

Par contre, les tarifs ne sont pas encadrés par la loi Pacte puisque la place de marché est hors UE/EEE.
 
OK, donc on peut loger un titre coté hors d'Europe du moment qu'il siège en Europe. Point noir : Bonjour les frais.
 
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