Bonjour,
Ce serait intéressant de pouvoir le comparer à d'autres placements à rendement fixe pour justifier son choix dans le cas d'un dépôt d'une grosse somme dès l'ouverture.
Oui, certes mais ce n'est pas facile à faire car plusieurs paramètres sont à prendre en considération.
Je peux tenter une explication.
La rentabilité réelle du produit CEL résulte de trois éléments principaux qui, ensuite, se scindent en diverses possibilités à savoir
1) - Le taux d'intérêt servi en phase d'épargne du CEL et qui varie dans le temps.
2) - La prime d'Etat qui :
+ N'est versée que si un crédit CEL est sollicité
+ Est fonction des
intérêts utilisés et non pas acquis.
3) - De l'économie permise en phase crédit par ce prêt CEL à un taux moindre que celui d'un prêt classique.
Il est facile de comprendre que si un emprunteur à une capacité de remboursement suffisante pour emprunter 23.000€ (= plafond possible) en 2 ans à 1,4898% (= 1,50% actuariel pour mensualités) c'est autant de moins qu'il devra emprunter sur un prêt complémentaire à 4% sur 25 ans par exemple.
Mais aussi c'est une prime d'assurance calculée sur 23.000€ qui s'arrêtera au bout de 2 ans au lieu de courir sur 25 ans.
Essayons de détailler un peu plus :
1) - Le taux d'intérêt servi en phase d'épargne du CEL et qui varie dans le temps.
Là il semble que l'on puisse ignorer l'incidence de cette variabilité car si le CEL varie c'est parce que les autres produits similaires - en particulier le livret A - varient aussi.
C'est moins vrai par contre pour les assurances vie.
2) - La prime d'Etat
Là par contre c'est plus compliqué.
Ainsi que précisé ci-dessus, la prime d'Etat n'est pas liée aux intérêts acquis = droits à prêt acquis mais
aux droits réellement utilisés.
Cette prime sera égale à 50% desdits droits à prêt réellement utilisés.
Or, les règles de fonctionnement des prêts EL sont telles que à montant de droits identique:
+ Le prêt sera élevé (plafond 23.000€) en 2 ans (durée maxi) ce qui générera donc une forte mensualité
+ Inversement en 15 ans (durée maxi permise) le montant du prêt sera faible et donc la mensualité très peu élevée.
A titre d'exemple :
+ Au taux de 1,50% actuariel (1,4898%roportionnel) 120€ de droits permettront un prêt de 23.000€ en 2 ans
+ A ce même taux et avec le même montant de droits utilisés le prêt ne sera que de 3.136€ en 15 ans.
Ce sont donc à la fois le besoin de financement exprimé et la capacité de remboursement de l'emprunteur/acquéreur qui permettront de déterminer :
+ La bonne durée à retenir
+ Le montant réel des droits à prêt à utiliser
=> Et donc le montant réel de la prime d'Etat qui sera versée.
Pour donner un autre exemple dans le fichier Excel joint vous trouverez la simulation d'un placement de 10.000€ sur CEL à 0,75% pendant deux ans avec, à ce terme, une demande de prêt utilisant 100% des droits acquis soit 150,56€ dans l'exemple.
La prime étant supposée versée immédiatement - ce qui n'est pas la réalité - le taux de rentabilité passe, du fait de cette prime, de 0,75% à 1,4986%.
Bien entendu ce serait différent si la durée de détention était supérieure à 2 ans.
3) - De l'économie permise en phase crédit par ce prêt CEL
Une ébauche d'explication a déjà été donnée ci-dessus.
Un plan de financement peut être optimisé en intégrant divers crédits à taux faibles dont les prêts CEL via les prêts gigognes à échéances lissées.
Dans ce type de montage c'est la capacité réelle de remboursement de l'emprunteur/acquéreur ( échéance cible) qui permet de calculer tant les durées que les montants optimum de tous les prêts du plan de financement et ce ceci en fonction de la hiérarchie des taux utilisée pour les prêts classiques complémentaires.
Le gain en coût du crédit est très significatif mais il n'apparaît guère possible de le calculer à priori.
Et, à postériori s'il est possible de le mesurer en volume d'euros économisés il me semble utopique de vouloir le traduire dans un taux de rentabilité rapporté à la phase d'épargne.
Cdt