oui, ce n'est pour autant pas sur cette considération que le TEG a été institué. Sa raison d'être est la mesure de l'usure et l'impact des chargements sur le loyer du capital afin d'éclairer l'emprunteur sur les conséquences financières de sa souscription, non l'opportunité de placement.
Oui, la fonction première du TEG est le contrôle du taux usuraire.
Et pourtant on lit partout -
à tort - qu'il est aussi le meilleur moyen de comparer des offres de prêts ce qui est le plus souvent complètement inexact notamment dans les financements immobiliers où plusieurs crédits constituent le plan de financement:
+ Apport personnel différent = prêt que l'emprunteur se consent à lui même au taux de son épargne
+ Durées différentes
+ Un TEG par prêt alors que la comparaison devrait porter sur l'ensemble plan de financement
+....
Je vais me répéter une fois de plus mais le vrai critère de comparaison de diverses offres de prêts - fiable et pertinent dans 100% des cas - est
le coût du crédit corrigé (voir billet ad hoc de mon blog éventuellement).
Pour reprendre l'exemple ci-dessus:
les prêt en paliers sont un exemple concret de divergence entre le TEG et le taux contractuel :
k=99278€ ; taux contractuel = 4.3% ; 300 mensualités constantes => TEG=4.3% et intérêts=62 905 €
k=99278€ ; taux contractuel = 4.3% ; 300 mensualités en 3 paliers => TEG=4.3% et intérêts= 72 244 €
(3 paliers d'amortissement = 421.39 € x 96 ; 558.89€ x 48 ; 668.22€ x 156)
=> L'emprunteur supporte un coût en intérêts matérialisés par des débours réels en "espèces sonnantes et trébuchantes" qui sortent réellement de sa poche :
+ 62.905€ si échéances constantes
+ 72.244€ si prêt à paliers
=> Mais
à cela s'ajoute un manque à gagner en intérêts sur toutes les échéances payées à la banque.
Contrairement au TEG qui part du principe -
complètement utopique - que lesdites échéances pourraient être rentabilisées au taux du TEG recherché ainsi que rappelé antérieurement, dans ce concept que j'ai développé il y a plus de deux décennies, c'est au taux de rémunération de l'épargne estimé sur l'ensemble de tous ces débours que le manque à gagner en intérêts est calculé.
Mais pour comparer de choses comparables il faut aussi raisonner sur des durées égales; les calculs ci-dessus sont donc effectués sur la durée la plus longue et, quand un prêt plus court arrive à son terme, les échéances libérées sont supposées rentabilisées à ce même taux.
=> Soit:
+ 300 échéances de 540,61€ d'une part
+ 96 échéances de 421,39€
+ 48 échéances de 558,89€
+ 156 échéances de 668,22€ d'autre part
lors de la mise en place d'un amortissement en paliers, personne n'éclaire l'emprunteur du surcoût (dans l'exemple ci dessus de 9 339 €) : ni le TEG, ni le banquier.
Je confirme ce que j'expliquais antérieurement à savoir que ces prêts à paliers rentrent dans des montages à échéances lissées avec associations de prêts plus courts (taux moins élevés - moins de primes d'assurances) et qu'il n'y a pas de surcoût au niveau du plan de financement dans son ensemble; il n'y a que des moindres coûts.
Dans d'autres situations où les emprunteurs ont déjà des charges à supporter c'est le moyen de les solvabiliser faute de quoi ils devraient tout simplement renoncer à leur projet.
Cdt