Je ne sais pas pourquoi, régulièrement ici, les uns et les autres semblent attendre avec impatience une décision de la Cour de cassation à propos du calcul des intérêts conventionnels sur une base lombarde de 360 jours.
La Haute Juridiction s'est déjà abondamment prononcée sur le sujet, et l'on voit mal pourquoi elle reviendrait sur une position inchangée depuis le fameux arrêt du 19 juin 2013.
Elle a même été, une nouvelle fois, jusqu'à confirmer sa position dans l'arrêt du 29 novembre 2017 en statuant : «
la sanction de l’inexactitude du taux effectif global, résultant de l’application d’un taux d’intérêt sur une base autre que l’année civile pour un prêt consenti à un consommateur ou à un non-professionnel, consiste seulement en la substitution de l’intérêt légal au taux conventionnel à compter de la date de conclusion du prêt. »... je crois qu'on ne peut pas faire plus clair
La Haute Cour s'est déjà fait sa religion sur le sujet. Pour s'en convaincre, il suffit de lire l'analyse de l'Avocat Général qui conclut au rejet du pourvoi de la banque qui attaquait la décision de la Cour d'appel de Paris rendu le 12 mai 2016. Celui-ci dresse un inventaire de la position des Hauts Magistrats sur le sujet dans une analyse qui a conduit purement et simplement la banque à se désister. Pas folle la banque, elle ne voulait pas contribuer à créer une jurisprudence qui lui aurait été défavorable concernant tous les contentieux en cours
Comme nous dit l'Avocat Général : «
je ne vois aucune raison de revenir sur cette jurisprudence. »
Alors pourquoi continuer à rechercher la Lune ou le Saint Graal ? On l'a déjà...