En ce qui concerne le ralentissement de l'économie qui se profile, j'avais lu un poste de Poam fort instructif sur un sujet annexe du forum concernant le marché des obligations qui augmentent et qu'il faut faire attention aux entreprises qui sont endettées étant donné qu'ils emprunteront avec des intêrets plus important.
Oui : Les télécoms, les foncières, toutes les entreprises qui doivent emprunter seront pénalisées par des taux d'intérêts plus élevés.
Ce qui favoriserait le secteur bancaire (SG, BNP, AXA) dans les mois à venir.
Oui, les bancaires seront les gagnantes d'une hausse des taux. Je viens de
mettre à jour la file AXA qui connaît une actualité financière intéressante en ce moment.
Mais, parce qu'il y a un 'mais', attention, voir ci-dessous pourquoi.
Est ce qu'il est judicieux de déduire : lorsque les taux augmentent, les cours des obligations augmentent et que par conséquents les actions étant moins attractives vont voir globalement leur cours baisser ?
C'est juste, mais vous employez un mauvais terme : Les taux des obligations augmentent, mais leur cours baisse parce que, c'est la rémunération que procure une obligation qui est fixe. Il y a donc 2 variables d'ajustement.. Si le taux monte, alors le nominal (sa valeur) de l'obligation baisse.
Entre obligations et actions, voyez cela comme les vases communicants et les taux d'intérêts qui correspondent au levier qui va faire pencher l'un des vases dans l'autre.
Si les taux montent lentement, le levier penche doucement le vase qui se déverse lentement dans l'autre.
Si les taux montent brutalement, le levier fait brusquement basculer tout le contenu d'un vase dans l'autre.... Et il y a une inondation.
C'est ce qui s'est produit en 1987... Octobre 1987 (ah, comme maintenant, vivement le 1er novembre).
En 1987, les taux d'intérêt à long terme américains remontent considérablement au cours de l'année, et les actions aussi.
Le 19 octobre, la hausse des taux à 10 ans sur l'année atteint brièvement 400 points de base (4%) et provoque finalement le krach le plus spectaculaire jamais enregistré en une journée sur un marché d'actions.
En 4 mois, jusqu'en janvier 1988, Paris baissera de 42%.
C'est toute la difficulté pour la FED : relever les taux, mais sans provoquer de séisme sur le marché obligataire.
Pour l'instant, ça va, les taux montent lentement et les investisseurs commencent à se rendre compte que le marché obligataire (surtout le 2 ans US) devient plus rémunérateur qu'un placement en action.
Résultats : les marchés actions baissent.
Par contre, en cas d'emballement, hausse importante de l'inflation par exemple, alors là, ce serait la débandade, tout le monde cherchant à sortir des actions... On retombe dans l'image des vases communicants appliquée à la bourse.
Question annexe : vu qu'on parle de ralentissement de l'économie mondiale. Est ce judicieux d'acheter des obligations ? ou de l'or ? (si oui comment fait-on pour ce dernier)
Non, surtout pas maintenant. Les taux vont continuer de monter, et donc, effet inverse sur le cours des obligations, puisqu'elles rapporteront plus, elles vont baisser en valeur. Ou alors il faut aller sur des ETF obligataires inversés. Ils montent avec la hausse des taux.
Par contre, quand le cycle haussier des taux aura été atteint, alors là, oui, il sera judicieux de revenir sur les obligations.
De l'or : Pour moi, non. Il ne rapporte rien. Son seul intérêt réside dans sa valeur qui exploserait à la hausse en cas de chienlit (comme dirait le Général) généralisée, de guerre, de cataclysme géopolitique..