Les assureurs qui ont incité les épargnants à prendre des UC en majorant généreusement le rendement du fonds euros de quelques dixièmes de pourcentage vont créer l'effet inverse à celui recherché.
Au vu de la baisse, cela va refroidir beaucoup de récents convertis aux UC (comme lorsque la crise boursière avait calmé de nombreux petits porteurs dont le nombre n'est jamais revenu à ses niveaux de l'époque).
Il fallait faire rentrer les petits pour permettre aux gros de sortir, ce qu'on appelle la phase de redistributions. Elle intervient généralement après une hausse paroxysmique (phase d'euphorie) destinée qu'a convaincre les plus candides. Le virus est presque une "chance" de ce point de vue pour l'épargnant moyen, car il est venu interrompre prématurément cette phase de redistribution. La propagande généralisée (institutionnelle, gouvernementale et bien sûr des acteurs financiers) n'ayant pas encore pleinement infusée dans le cerveau de Madame Michu.
Comme jobel j'ai pas profité de l'orgie 2019 (PEA 100% liquide depuis mi-2017, quelques lignes action et fonds LT en PEE et PERCO mais 80% de monétaire). J'ai pas l'impression d'avoir été particulièrement clairvoyant, juste essayé de faire preuve de bon sens et de s'appuyer sur l'analyse du passé:
- Des PER stratosphériques qui n'étaient plus justifiés que par la faiblesse de taux maintenue artificiellement bas par les BCs: dans ce cas autant être cash ou acheter de l'or.
- Les volumes qui se traitaient sur EuroNext était devenus anémiques ; signe que quelque chose n'allait pas ou du moins cette illiquidité était comme un gros signal DANGER: il seraait impossible de sortir après l'amorce d'une chute.
- Il n'y avait aucune justification économique aux 2 dernières années de hausses : les profits des boites du CAC baissaient globalement depuis 2017.
- On était arrivé au bout du bout avec du gros n'importe quoi: des boites qui empruntent pour payer des dividendes et racheter leurs propres actions, une FED qui baissait ses taux dans une économie US soit-disant booming, la BOJ qui avait quasi nationalisé l'ensemble des boites japonaises par l'entremise des ses achats d'ETF.
- Le retour sur le plancher des vaches aurait dû se faire fin 2018, mais la FED est intervenue pour un dernier tour de manège gratuit: c'était la dernière occasion de sortir.
Des indices ils y en avaient bcp et on pourra toujours arguer que c'est facile de refaire le film après. On renverra donc tous ceux-là à un graph, peut-être plus parlant que tous les arguments précédant.
Le seul truc qui était imprévisible c'était quand et quoi.