Venons-en aux critiques : vous avez un handicap de départ : celui d'avoir des parents un peu fortunés.
Je pense que si ce n'était pas le cas, votre choix serait déjà fait : jamais vous n'auriez songé à prendre un risque aussi insensé.
C'est effectivement
paradoxal, mais le fait de pouvoir d'une façon ou d'une autre pouvoir mobiliser dans les 200 KE, devient un handicap, puis pratiquement
n'importe quoi devient possible, sans qu'il soit besoin de discerner, si c'est approprié ou non ....
Du point de vue des études, je pense que la France est un pays assez formidable.
D'une façon générale, le travail et le talent des élèves peuvent trouver à s'exprimer sans qu'intervienne systématiquement la fortune des parents : c'est la notion d'égalité des chances, même si cette égalité n'est pas parfaite.
Alors maintenant, si l'on reprend la scolarité de nos propres enfants, nous leur avons laissé prendre la filière de leur choix, même si bien entendu, nous en avons discuté dans le cercle familial .....
Je souscris pleinement à l'avis exprimé selon lequel le diplôme est nécessaire, oh combien, mais pas suffisant.
Bien entendu
qu'être diplômé (par rapport à un non-diplômé sera
largement préférable, et cela surtout en début de carrière ; après, le diplôme de formation initiale, il devient de moins en moins une nécessité, puisque vous pourrez ensuite démontrer
quelle utilisation vous en aurez faite ....
Pour illustration, j'ai passé la dernière partie de ma carrière dans un environnement anglo-saxon, où il est de tradition de mettre une étiquette à la porte d'un bureau, et où il est
de coutume de mettre un encadré d'une distinction ou d'un diplôme accrochée au mur de son lieu de travail (c'est comme ça chez les anglo-saxons ...
Et je dois bien avouer que, personnellement, je n'avais pas ressenti le besoin de céder à cette tradition, jusqu'au jour où, à l'occasion d'une réunion entre collègues d'encadrement, certain m'ont fait la remarque ; mais
Chris, tu n'as donc pas de diplôme ??
Bien qu'interloqué, cela m'aura fait éclater de rire, et j'ai ensuite répliqué par une pirouette, en disant
non, j'ai juste été appelé un week-end pour rencontrer
l'Amiral (on va l'appeler Machin, même si cela commence par un F ....comme Fastoche), je lui ai fait
une bise sur le front devant l'auditeur, et
il m'a ensuite embauché ....
Certains auront rigolé,
mais d'autres non (le flegme britannique, sans doute ....)
Alors à ceux là, je leur ait une copie de mon CV (assortie d'une copie de l'un de mes diplômes) auquel ils n'auront rien compris (par exemple le CAAE de l'IAE de Paris - un DESS de l'époque) mais pour un anglophone,
c'est du javanais et c'est donc incompréhensible ....
Alors ensuite, si vous lui indiquez à quoi cela correspond dans le modèle anglo-saxon, ils vous présentent leurs félicitations ....mais c'est ainsi ...
Deux diplômés de la même grande école peuvent avoir des carrières très différentes.
Je vais vous citer deux exemples proches de moi. Le premier a commencé avec un BTS commercial (études gratuites) ; il a fait une carrière remarquable pour terminer directeur commercial France avec un très bon salaire de milieu et fin de carrière.
Comme quoi, un bac + 2, bien utilisé, cela aura permis de grimper dans une hiérarchie ....
Le second, plus jeune, diplômé d'une grande école d'ingénieur française dans le domaine des systèmes d'information - études gratuites hormis des frais d'inscription modiques (les frais de logement, nourriture...etc restant à sa charge) . Spécialisé dans un domaine à la pointe de l'ingénierie informatique, il a, dès le début de carrière, été approché par une société américaine.
Une autre façon de progresser, mais par une recherche et un recrutement externes ....
Non seulement le diplôme que vous pourriez obtenir aux USA n'est pas une garantie de carrière en France comme cela a été déjà dit (et démontré par les exemples que vous avez rapportés vous-même) mais encore, dans le domaine commercial notamment, il n'est pas nécessaire d'avoir un diplôme prestigieux pour réussir et enfin un diplômé français dans un domaine recherché n'a rien à envier à un diplômé américain.
Oui, mais ....
Encore
faut-il accepter ce que vous énoncez-là !!
Pourquoi dans ces conditions vouloir absolument dépenser une telle somme ?
Pourquoi ne pas utiliser tous vos atouts pour vous battre en France et obtenir d'entrer dans l'école que vous convoitez.
Première question ?
Il ne dépense rien, car sans ses parents, il ne financerait rien (ou pas suffisamment ce qui clôt alors la question)
Mais comme papa et maman sont disposés à banquer ; pourquoi donc aller chercher ailleurs ?
Seconde question : il ne vous croira pas, puisqu'il considère que le système éducatif n'est pas respectueux de la personne humaine, alors que j'ai eu de nombreuses occasions de constater que des personnes venant de l'étranger (lorsqu'elles réalisent l'attrait et la chance de suivre une scolarité en France) y réussissent fort bien ; j'ai des cantines d'exemples, mais ce serait un peu fastidieux pour les lecteurs ....
Il préfère donc bénéficier d'un cadeau, obtenir une belle petite affiche réglée par les deniers de ses parents, dont il remboursera peut-être (mais bien plus tard), une certaine partie s'il en acquiert les moyens ....