Bonsoir,
Pour moi, une offre acceptée vaut contrat, qu'elle soit suivie (ce qui est toujours le cas pour les prêts immobiliers) ou non, par un acte authentique.
Quant à une offre non acceptée, ce n'est pas l'objet de la discussion (si elle n'a pas été acceptée, il n'y a pas eu de prêt!).
Donc, si je comprends bien vos propos, ce serait plutôt l'importance de l'erreur sur le TEG, supérieure ou inférieure à 0.1%, qui orienterait vers la nullité ou la déchéance (?)
Je ne suis pas sûr que tous les magistrats voient les choses ainsi que vous les exposez.
Il me semble que certains considèrent aussi que des vices de forme sont susceptibles d'entraîner la nullité.
Pourquoi ne pas produire les articles sur lesquels vous vous appuyez ?
Cher agra07,
Je ne comprends pas votre point de vue.
Pourquoi les avocats de banque se prévalent de l'irrégularité de l'offre?
La réponse est simple : la déchéance du droit aux intérêts est une sanction facultative qui peut être modulée selon le bon vouloir du juge.
L'offre préalable, vous en conviendrez, n'a plus d'existence légitime en présence d'un contrat qui est le seul acte à créer des obligations pour l'emprunteur.
Pas d'offre signée, pas de contrat, pas de prêt, donc pas d'intérêts.
Je ne vois donc pas pourquoi l'offre pourrait prévaloir sur le contrat qui est le seul acte juridique à marquer l'accord des parties. C'est à cette date que se forme le consentement.
On constate que les avocats de banque savent se prévaloir du droit spécial quand ça les arrange, alors que paradoxalement, ils n'hésitent pas un seul instant à utiliser l'article 1304 du code civil (et donc le droit commun) pour soulever la prescription quand le contrat a plus de 5 ans.
Pour le coup, c'est bien la date de signature du contrat, et non la date d'édition de l'offre, qui sert d'argumentaire à nos chers avocats de banque
Je suis très surpris que tantôt le droit spécial effacerait le droit commun des contrats, mais quand c'est ce dernier droit qui profite aux banques, elles ne se privent pas d'en faire référence.
Nous avons ici une preuve que le droit spécial qu'est le code de la consommation a besoin des mécanismes de droit commun pour fonctionner.
Bonne soirée à vous