Bonjour,
ERRATUM
Vous avez raison cet "expert" a bien utilisé 30,14666 au numérateur mais il n'a pas respecté ce que précise le code de la consommation pour le dénominateur puisqu'il applique 365 jours ou 366 jours suivant que l'année soit commune ou bissextile; alors que ce devrait être 365 jours dans tous les cas.
Ce qui confirme que l'on peut être expert en mathématiques mais nul en droit (l'inverse est également vrai) :
Ce qui justifie aussi la demande de textes officiels pour valider certaines pratiques qui ne sont pas forcément applicables aux crédits et, encore moins, aux crédits aux particuliers régis par des textes spécifiques constituant le code de la consommation.
Si Amojito passait par là....
Cdt
Hello,
L'annexe au R 314-3 relative à certaines conventions de calcul ne fait que de reprendre des conventions qui ont cours en finance depuis des lustres. Cette annexe fixe certaines conventions d'usage, c'est la raison pour laquelle elles font sens pour ceux qui les connaissent.
Ainsi, la convention du mois normalisé consiste à considérer que la durée de chacun des 12 mois de l'année est de 30 jours normalisés, chacun ayant une durée égale à 365/360=1,0139 jours civils.
Conséquence : si un mois compte 30,41666 jours, le 31ième jour ne peut exister ! Nul besoin de texte pour le déduire.
C'est la convention tout à fait licite 30/360 (l'illicite pour un particulier est la méthode Exact/360 - qui est LA méthode lombarde, et non l'autre , comme on peut lire ici et là par erreur - en usage sur le marché monétaire sur les taux Euribor en particulier) mise au point il y a très longtemps pour le calcul des coupons courus sur le marché obligataire, qui a été étendue avec adaptation à la longueur d'une année civile fixée à 365 jours. C'est ma lecture et compréhension de cette partie du sujet, d'autant qu'on vérifie au surplus que c'est la méthode quasiment (et en moyenne), la moins onéreuse pour l'emprunteur (mais celle qui coûtait la moins chère pour l'émetteur obligataire
, juste retour des choses).
Dans le calcul de l'expert, pour la première échéance d'intérêt, il ne faut pas retenir 55 jours, mais plutôt 55*365/360 =55,7639 jours, à rapporter à 365 jours fixes. En reprenant les calculs sous cet angle, les deux TA ne devraient plus faire apparaître d'écart.
Je continue à penser que TEG et TAEG ne font qu'un, seule la formule de calcul a été adaptée. Donc les conventions de calcul s'applique aux deux. En particulier, quand je lis au c) de la partie III : "l'écart entre les dates utilisées pour le calcul du TAEG,
ainsi que pour celui du taux débiteur, est exprimé [...]", je me dis que le régulateur a souhaité préciser un point technique pour le calcul des intérêts de tous les crédits, et non pas pour ceux consentis depuis 2016.
Dernier point de détail : l'écriture 30,416 66 jours renvoie à une notation indiquant qu'en réalité, le nombre 365/12 est un nombre rationnel décimal illimité. Le vrai bon calcul est de poser 365/12 et d'utiliser toutes les décimales permises par l'automate utilisé. L'arrondi ne se fait qu'en fin de calcul.