Je n ai pas vu le législateur autoriser la méthode 30/360.
La référence à l année civile a le mérite d être compréhensible par tout le monde.
Bref, du point de vue du droit, pas convaincu par tous ces développements.
Bonjour Joseph44 et tout le monde,
Je n'ai pas dis que législateur avait autorisé la méthode 30/360.
Et si j'ai pu le dire auparavant, il ne s'agit que d'un abus de langage.
Pour en revenir à ce point :
Le législateur, pour les raisons évoquées précédemment, mais que je peux développer encore une fois si besoin, a organisé le mois normalisé.
Celui-ci permet de considérer que tous les mois ont le même nombre de jours (je n'ai pas évoqué de longueur).
Seule convention : toutes les années ont 365 jours (facilement compréhensible en lisant le Code de la Conso).
Ce mois est d'une longueur de 365/12. On répartit équitablement les 365 jours sur les 12 mois.
Il s'agit en d'autre terme d'une longueur moyenne des mois : 365/12 = 30,416 66.
A noter que : 30,416 66 signifie qu'il y a une infinité de 6 derrière. En effet, le législateur a pris le soin de ne pas arrondir ce nombre (arrondir à la 5ème décimale aurait conduit à écrire 30,416 67) dans le seul but d'éviter toute interprétation non voulue. En effet, on aurait d'un côté 365/12, de l'autre 30,416 67. Il y aurait eu un dilemme.
Ainsi, pour calculer les intérêts, on pose le calcul suivant :
INT = capital x taux x 30,416 66 / 365. Ce calcul est correct au vu de la loi.
On peut le réécrire ainsi : INT = capital x taux x 365/12 / 365 = capital x taux x 1 / 12.
MAIS : 1 / 12 = 30 / 360.
Donc je conclus ainsi sur ce point : Le législateur a organisé le mois normalisé, d'une longueur de 30,416 66. Le calcul des intérêts peut permettre d'aboutir, par une réécriture de la fraction, à 30/360.
Point sur l'usage lombard :
Le législateur a eu recours non pas à des juges ou des avocats mais à des mathématiciens financiers (des actuaires sûrement). Ce sont ces techniciens qui ont répondu aux exigences du législateur.
En effet, le calcul sur la base EXACT/EXACT ne permet pas de fixer le montant des échéances à l'avance et rend
de facto caduc n'importe quelle offre de prêt.
En droit, il est enseigné l'usage lombard, qui consiste à, en lieu et place du nombre de jours dans l'année, écrire 360 au dénominateur.
Un juge qui a pour rôle de rendre justice doit sanctionner l'usage lombard, méthode proscrite pour les prêts aux particuliers. Il n'a qu'une chose à vérifier : le dénominateur. S'il voit "360" au dénominateur, il doit sanctionner.
Mais, il est chose aisée de réécrire la fraction 30,416 66/365 en 30/360 car ces deux fractions sont égales. Et cela attire forcément l'œil du juge.
On ne demande pas à un juge de calculer ou d'être technicien : il doit juger sur ce qu'il sait/connaît.
Si on demande à restaurer la justice, on demandera alors à la banque de rembourser le trop-perçu (sans parler de déchéance du droit aux intérêts).
Quel serait ce trop-perçu ? ZERO.
Facilement démontrable :
INT_mois.norm - INT_360 = capital x taux x 30,416 66/365 - capital x taux x 30 / 360
<=> INT_mois.norm - INT_360 = capital x taux x (30,416 66/365 - 30 / 360)
(on réécrit 30,416 66/365 : 30,416 66/365 = 365/12 / 365 = 1/12)
(et on réécrit 30/360 : 30/360 = 1/12)
<=> INT_mois.norm - INT_360 = capital x taux x (1/12 - 1/12) = 0
On ne peut pas ne pas être convaincu par un résultat mathématique --> c'est la science qui le dit.
La science dit (j'omet volontairement toutes les hypothèses) que l'eau bout à 100 °C et gèle à 0 °C.
Dire que l'on n'est pas convaincu ne va pas changer la face du monde car c'est un résultat.