Certains, ici, vous diront que la dépression est un choix
Hum, je sens que cette "pique" s'adresse notamment à moi...
Merci Manu pour cette réponse.
Ma pique ne te visait pas personnellement mais visait un point de vue souvent exprimé, y compris par les médecins, et qui mériterait d’être nuancé.
En fait, j’essaie de développer une argumentation, mais je n’ai pas ton talent ni celui des autres participants de cette file de discussion, d'où le caractère concis de mes messages.
Les situations que tu décris sont dramatiques ; toutes ces personnes qui sombrent dans des conduites à risque puis ne sont aucunement gênées par le coût exorbitant que les conséquences font supporter à la société (coût non seulement en argent, mais aussi tous les efforts, l’investissement en temps et en émotions, fournis par les médecins et par les infirmiers…).
Moi, je vois les choses de l’autre versant du problème, du côté de la psychiatrie et de la psychothérapie.
Avec le discours « les addictions sont un choix ; il faut que les consommateurs payent », on n’aide pas les gens à arrêter ou à diminuer leur addiction. Tout au plus, on augmente leur stress et leur sentiment de culpabilité (ce qui, parfois, les poussent à consommer davantage !).
J'ai été interne dans un service de greffe hépatique : que penser de ces patients qui ont une cirrhose alcoolique, qu'on accompagne pour le sortir de son addiction, qu'on lui fait une greffe hépatique (imaginez le coût pour la société) et qui, lors d'un bilan de surveillance post-greffe nous annonce presque presque naïvement qu'il a recommencé à boire?
Si tu veux vision plus apaisé de ces problèmes, je me permets de conseiller les écrits sur l’entretien motivationnel (beaucoup de ressources disponibles gratuitement sur Internet), mais tu connais peut-être déjà cette approche.
Mais peut-être aussi que ton point de vue est plus pertinent dans la présente discussion, puisqu’il s’agit de la vision sociétale des choses, et de la répartition de l’impôt, ce qui n’est pas la même chose que la vision clinique.
Bon, j’arrête ici parce que j'ai des questions à poser à Poam dans les files sur la bourse