Eh bien Tomas466, bel effort.
Merci pour cette contribution.
Voilà un choix de société très clair.
Je vais juste reprendre un point :
Ce n'est pas tant le sujet de ma contribution fiscale personnelle, c'est surtout la contribution forcée de tout un peuple dans une société où l'État omniprésent est devenu obèse, et où tout semble ne pouvoir exister qu'à travers lui et organisé (voire autorisé) par lui... Ça va bien plus loin que le taux d'une tranche d'IR ou que le taux des PS.
C'est vous qui le dites. Je partage l'avis de moietmoi : vu le salaire que j'ai, j'estime que je pourrais payer un peu plus. En revanche, il y a des impôts que je paye, ou que j'ai eu payés, que je trouve inappropriés et démesurés.
Je ne vais pas tout reprendre, je vais juste rester sur les idées générales de votre vision de la société : votre vision est extrêmement libérale (ce qui n'est absolument pas un défaut en soi, point trop n'en faut cependant), mais tellement peu adaptée à notre culture française.
Vous commencez donc par faire fi de ce que nous sommes. Ca part mal...
Vous faites fi des associations, et pourtant, si vous saviez tout le travail qu'elles font pour les plus fragiles, les handicapés, les personnes âgées et isolées, les jeunes des banlieues dures qui sont tellement tentés par la délinquance et l'argent facile et pour qui le sport est souvent une porte de sortie "par le haut".
Vous faites fi de la culture, c'est un choix, ce n'est pas le mien. Pour parler musique (un domaine que je connais un peu), les subventions pour les orchestres nationaux sont devenues dérisoires. Dans un pays comme la France, nous n'avons que très peu d'orchestres nationaux par rapport à l'Allemagne. Nous avons une histoire musicale en France, qui est admirée dans le monde entier, tout comme le Ballet de l'Opéra de Paris (plein de ces sales fonctionnaires, certes...).
Et notre patrimoine architectural (la seule mémoire de notre histoire) qui tombe en ruine, à tel point qu'on est obligé d'organiser un loto.
Et nos bibliothèques municipales qui, si elles n'existaient plus seraient une catastrophe : internet c'est bien, mais les bibliothèques sont aussi des lieus de rencontres et d'échanges. Rencontres et échanges réelles, pas celles des réseaux sociaux.
Vous vous en fichez de la culture, vous avez tellement tort.
C'est par elle que se construisent les opinions, et l'esprit critique, c'est par elle qu'on accède à la transcendance de soi, toutes ces "petites choses" dont sont tellement démunis les islamistes radicaux (pas les têtes pensantes, mais les bras armés) qui tuent, qui massacrent et à qui on dit qu'au paradis, il y a un "carré VIP" pour les martyrs d'Allah. Et ils y croient tellement parce que leur culture est en dessous de zéro. Et pourtant ils l'obtiennent cette transcendance de soi, mais à quel prix...
C'est d'un triste.
Mis à part ce plaidoyer que vous trouverez sans doute larmoyant, votre vision est inadaptée car nous sommes en France et non aux USA. Là-bas, effectivement, tout ce qui est culture et associations existent beaucoup par le mécénat. En France, les dons existent, mais nos habitudes font que les dons ne se font pas beaucoup s'il n'y a pas de récompense fiscale. Voir la chute spectaculaire des dons en 2018, année blanche.
Après, il y a quelques taxes dont je suis d'accord avec vous qu'elles sont inutiles ou stupides.
Je déteste les impôts locaux, car je ne comprends pas leur calcul qui me semble tellement arbitraire et injuste.
Je déteste les impôts sur les successions et les donations, car je les trouve insultants pour la méritocratie dont se gorgent nos gouvernants quand ça les arrange.
Toutefois, j'y mettrai un bémol : j'appliquerais une taxation sur les successions et donations au-delà d'un certain seuil de patrimoine, bien plus élevé que celui pratiqué actuellement. Sinon, c'est trop facile.
Vous vous saignez au 4 veines pour avoir un joli patrimoine bien douillet, mais votre unique héritier est un Tanguy qui se contentera de vivre sur votre patrimoine désormais transmis, et qui ne fera rien pour sa propre progéniture. Une méritocratie totalement gâchée!
Il y aurait tant de choses à dire, ce serait trop long.
Mais vous l'avez compris, je n'adhère pas à votre projet.
D'ailleurs, c'est rigolo, vous prenez le problème à l'inverse de moi : après vos coups de coups de rabots, vous regardez ce qui reste et vous décidez à qui et comment vous redistribuez. C'est une autre façon de voir les choses qui n'est pas inintéressante et qui correspondrait plus à la gestion personnelle qu'à la gestion d'un pays.
Mais bon...