Actions en justice pour taux calculé sur année lombarde (360 jours)

Statut
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Bonjour,

Votre avocat connait votre dossier, il serait préférable que ce soit lui qui vous conseil sur l'appel.

Concernant la démonstration, un expert pourra prouver l'utilisation du diviseur 360 jours si tel est le cas. Vous trouverez ici de nombreuses réponses quant aux calcul grâce à Aristide.

La CA de Toulouse a déjà condamnée une banque sans demander de preuves de préjudices courant 2017.

Cordialement.
 
Bonjour,

J'ai trouvé cela, si ça peut vous être utile :

20/10/2015 - Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées - CA Toulouse, 3ième chambre Section 1 - RG 14/04878 - Clause LOMBARDE

23/05/2016 - CREDIT LOGMENT - CA TOULOUSE - RG 15/01484 - Calcul sur 360

05/03/2018 - CA - RG 16/03586 - Calcul sur 360

26/04/2018 - CAISSE D'EPARGNE ET DE PREVOYANCE MIDI-PYRENEES - TGI TOULOUSE - POLE CIVIL - Fil 8 RG 16/04565
 
C’est plus simple de travailler en 30/360 qu’en exact/exact, mais il faut qu’on en soit convaincu
 
Pour notre ami, c’est simple : si les intérêts de tout le TA calculés sur la bonne convention fait apparaître un trop perçu par la banque, bons espoirs de gagner. Sinon, peu de chances.
 
Merci pour vos réponses.
Que me conseillez-vous de faire? Allez en appel? Si oui, cela vaut-il la peine de chercher un expert pour trouver un éventuel préjudice, j'ai peur que l'on tombe dans le "panneau" et dans une bataille de chiffres avec la banque.
Je suppose que votre assignation se contentait de demander l’annulation de la convention d’intérêts en raison de la présence sur votre contrat de la clause stipulant un calcul des intérêts conventionnels sur la base d’une “année bancaire de 360 jours, d’un semestre de 180 jours, d’un trimestre de 90 jours et d’un mois de 30 jours” ; ça marche encore devant certains tribunaux (voir l’exemple du jugement du TGI de Fontainebleau récemment diffusé sur la forum), mais de moins en moins ; il ne faut tenter un appel que si les intérêts intercalaires réellement réclamés sur la période de préfinancement ont été calculés sur l’année lombarde (exact/360) ; il faudrait pour cela avoir le taux débiteur, les dates du ou des déblocages, les intérêts facturés, et le tableau d’amortissement définitif. Le calcul n'est pas compliqué si vous donnez tous les éléments.
 
Pour notre ami, c’est simple : si les intérêts de tout le TA calculés sur la bonne convention fait apparaître un trop perçu par la banque, bons espoirs de gagner. Sinon, peu de chances.
C'est bien les acronymes, mais pour moi TA c'est synonyme de Tribunal Administratif et non de Tableau d'Amortissement ; je me suis un peu interrogé quelques minutes sur ce TA-là ....

Alors maintenant, il y a trop perçu et trop perçu par la banque, et en dehors d'intérêts sur périodes incomplètes, les résultats sont souvent voisins, et donc, si préjudice il y a, ce dernier n'est aussi élevé que ça ....

Les plaignants jouent donc sur le fait qu'ils vont tenter de pouvoir faire une forte économie SI l'application du taux légal est décidée par le juge ...

Mais ça, c'est ce que l'on appelle un effet d'aubaine, obtenu (ou non) sur une base d'application du droit ; lorsque les banques sont condamnées, elle ne le sont pas pour le préjudice RÉEL qu'elles font subir à leurs clients, mais pour une absence de respect de la réglementation ....

Maintenant, je ne comprends toujours pourquoi elles s'accrochent toujours autant à leur année lombarde !
 
Bonjour,
Oui, le probleme c'est le dénominateur 360.
Malheureusement il y a des mois de 30 jours donc la méthode est EXACT/360 un mois sur deux donc illégale

Il semble utile de répéter, une fois de plus, qu'en échéances pleines le problème ne se pose pas puisque les intérêts sont calculés par 1/12ème d'année et que :

+ 30/360 = 1/12 (calcul dit "lombard")
Et
+ (365/12) / 365 = 1/12 (calcul mois normalisé)

L'éventuel problème ne se pose donc que sur la première échéance majorée ou minorée et sur un calcul d'intérêts entre deux échéances sur un remboursement anticipé.

Et, dans ces cas, même si les incidences sont très faibles, le calcul "Exact/360" est toujours illégal.

La notion de "un mois sur deux" n'a donc pas lieu d'être invoquée car, à chaque fois, les intérêts en cause ne concernent qu'un seul mois = celui de l'échéance "brisée" ou du remboursement anticipé;

Cdt
 
La théorie de l’échéance brisée est ridicule car elle procure un faible avantage : la banque est condamnée à rembourser quelques euros, voire moins. Les plaignants comme les magistrats finissent par se lasser, comme moi d'ailleurs.
 
Pas tous les magistrats en tous cas (CA Rennes, 12 décembre 2017, RG n° 15/06000 - TGI Toulouse 26 avril 2018, RG n° 16/03801 - TGI Nîmes, 3 mai 2018, RG n° 16/04233). Il faut saluer ces juges qui ne se contentent pas comme à Paris, d’une condamnation du prêteur à restituer les intérêts indus inclus dans l’échéance brisée. Ces juges sont conscients de leur office : le juge n'est pas seulement chargé de trancher un litige, il doit aussi « assurer la régulation des pratiques, au-delà des intérêts particuliers en cause, comme le ferait une autorité de régulation » (Semaine Juridique Entreprise et Affaires n° 21, 24 mai 2018, 1260). La pratique parisienne consistant à restituer seulement la différence entre le calcul des intérêts sur l'année bancaire et celui sur l'année civile est d'ailleurs condamnée par la cour de cass (Com. 17 janvier 2006, n° 04-11100 : Attendu que, pour se borner à ordonner la restitution des sommes trop perçues, l'arrêt retient que la banque a seulement commis une erreur dans l'application du taux d'intérêt en calculant les intérêts sur la base de trois cent soixante jours au lieu de l'année civile ; Attendu qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait constaté que la banque était redevable à son client d'une somme de 235,55 euros perçue par elle au titre des intérêts calculés par référence à l'année bancaire de trois cent soixante jours au lieu de l'avoir été par référence à l'année civile, ce dont il se déduisait que le taux d'intérêt indiqué n'avait pas été effectivement appliqué de sorte que les exigences légales relatives à l'indication préalable et par écrit du taux effectif global n'avaient pas été respectées, la cour d'appel, qui n'a pas tiré les conséquences légales de ses constatations, a violé les textes susvisés ;)
 
Aristide,

Oui en effet pas de préjudice sur les échéances pleines.
Suite à l'échange avec MRGT34, le but etait de dire que si l'utilisation de la base EXACT/360 est illegale alors 30/360 est illégale aussi (Mars :31/360, Avril:30/360,Mai: 31/360... soit 30/360 une fois sur deux) et cela peu importe le préjudice ou non.
Cordialement
 
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