Grosse baisse dans du volume : Aucune idée de la raison.
On passe sous un support important qui va devenir résistance.
Les prochaines étapes : 106€, 98€ et 78€ pour aller chercher des bases qui remontent à 2005/2009.
URW en UT hebdo
(Mon graphique précédemment enregistré ayant disparu... J'ai dû le refaire.)
J'ai retrouvé une vieille analyse de Kepler Chevreux datant d'avril 2018 :
Leurs analystes passaient alors à l'achat sur des cours qui étaient à 190€ à l'époque.
Les clients qui ont suivi le conseil doivent être contents!
Je viens d'en lire une autre, provenant d'une autre écurie "d'ânes à listes" qui recommande chaudement le titre avec un objectif à 170€.
Peut-être que dans 1 an, quand les cours seront à 80€, les analystes recommanderont toujours le titre avec un objectif à 120€.
Y finiront bien par viser juste à un moment donné.... Mais quand?
Des analystes mettent en avant le prix trop élevé payé pour l'acquisition de Westfield en 2017 pour expliquer la baisse d'URW.
C'est un peu simpliste comme analyse... Du moins, c'est mon avis.
Les analystes jugent souvent les acquisitions bien trop chèrement acquises. Ils oublient que si une entreprise de qualité veut en acquérir une autre, aussi de qualité, elle n'a d'autre choix que d'y mettre le prix.
Ce qui ne l'empêche pas, ensuite, de la digérer proprement sans provoquer de crise de foie.
Or, là, il semble bien y avoir plus que le seul rachat de Westfield.
Selon moi, les pressions baissières sont là, et pour longtemps.
Ce sont celles que je notais dans ma précédente bafouille du 26 juillet... Déjà 1 mois, comme le temps passe vite!
En 1er, la dette abyssale : 11,0x fois en 2018.
En second, la parité €/$.
J'en ajoute une 3ème : un Brexit qui prend une vilaine tournure.
Ajoutons y le marasme de ce secteur d'activité aux US.
Le BNA attendu en 2019 est à 11,4€ et le dividende à 10,8€.
Ce qui signifie que pratiquement tout les bénéfices réalisés vont être versés en dividendes.
Il est clair que la recherche d'un dividende élevé est le principal attrait pour les investisseurs.
URW n'a aucune marge de manœuvre alors qu'elle distribue pratiquement tout son bénéfice annuel aux actionnaires.
Or, ce niveau élevé de distribution intervient alors que tous les paramètres qui ont une influence sur le BNA sont au vert.
Les taux sont au plus bas. Ils peuvent le rester encore longtemps... Et il faut l'espérer pour une entreprise aussi endettée. Il reste que la dette, même sans intérêts s'y ajoutant, reste une dette à rembourser!
On ne sait d'ailleurs pas ce qui est le mieux :
Des taux très bas, pour cause de ralentissement économique, peut-être de récession à venir, ou des taux plus élevés conséquence d'une activité qui redémarre?
Des taux bas, c'est moins d'intérêts à verser sur les emprunts, mais c'est aussi moins d'activité dans les grands centres commerciaux des aéroports et des grandes villes en général.
Une activité qui repart, c'est plus de commerce dans les grands centres d'URW... Mais plus d'intérêts à rembourser!
Le $ est très haut, 1,0990 la parité EUR/USD ce soir. Il y a plus à parier qu'il va baisser ces prochains mois, que l'inverse. 10 centimes de baisse du $ par rapport à l'euro, c'est -32M€ sur le résultat d'URW.
Ajoutons le Brexit, un nouveau nuage noir sur URW pour qui le Royaume Uni représente 9% de son activité.
Bref, URW est pris de tous côtés par une dette trop lourde, une activité qui se réduit doublement à cause d'internet et du ralentissement économique. Ils peuvent se retourner dans tous les sens, ils ont toujours un écueil devant eux!
De là à envisager une réduction du dividende, comme vient de le faire Casino, il n'y a qu'un pas qui devient de plus en plus facile à faire.
Je ne sais pas si la cause de la baisse actuelle est à chercher dans ces facteurs.
Pour moi, il faut rester à l'écart du titre. Un avis sur lequel je ne suis sans doute pas près de changer.
Un avis qui reste personnel, bien sûr.