Quelles banques aujourd'hui pour emprunter à taux variable ?

Que des anciens contrats, dont les clauses étaient rédigées avec une certaine logique,se trouvent confrontés à une situation nouvelle,

les indice négatifs, menant a des taux negatifs, ont existé dans les années 1970s, donc rien de bien nouveau la dedans.
la nouveauté est que des marges standards de 0.8-1% existait pour du variable pur.

mais en 2007-2010, certaines banques (CreditMut) en particulier ont voulu s'arroger le marché en pratiquant des marges de 0.4, 0.3, et même 0.2% dans de rares cas.

ils ont donc des dizaines de milliers de contrats de ce type, et ont le couteau sous la gorge. pour les autres banques, c'est pénible (financierement) mais pas autant d'exposition.

pour l'effet d'aubaine, ces contrats ont eu des taux effectifs de 4-5% a un moment, sans cap, et ca redescend aujourd'hui, le volume d'interets payé a la banque étant largement positifs (de plusieurs dizaines de milliers d'euros).

effet d'aubaine, non, incompétence de la banque (car prise de risque excessive), oui .
 
effet d'aubaine, non, incompétence de la banque (car prise de risque excessive), oui .
mais en 2007-2010, certaines banques (CreditMut) en particulier ont voulu s'arroger le marché en pratiquant des marges de 0.4, 0.3, et même 0.2% dans de rares cas.

C'est tout de même un effet d'aubaine, car en 2007/2010 aucun emprunteur n'a sciemment souscrit un tel contrat en faisant ses calculs sur JXtamm ou équivalent, en intégrant les indices négatifs;

et comme chat échaudé craint l'eau froide, pourquoi un banquier écrirait il aujourd'hui un contrat assis sur ces conditions? bien sûr dans 10/12 ans certaines clauses qui aujourd'hui apparaisent comme sécuritaires révèleront leur failles, donc des effets d'aubaines

je vais en prendre un exemple: les fameux contrats qui ont débouchés sur des amortissements négatifs avec le CRD qui augmente d'année en année, des milliers de personne flouées; mais pour les derniers souscripteurs de ces contrats, il ont eu une année avec un taux "trop elevé" et si par hasard ils n'ont pas accepté (ce que tout le monde leur recommandait à l'époque) de passer à taux fixe, il se sont retrouvés avec un crédit à mensualité variable en baisse constante depuis un an après leur souscription pour arriver aujourd'hui à l'équivalent de taux de 0,2%...
effet d'aubaine d'un contrat écrit sans aucun doute pour piéger l'emprunteur....
 
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Bonjour,

Deux choses :

1) - Compte tenu de cette évolution des taux je rejoins moietmoi.

Les banques utilisent toutes les services de prévisionnistes/économistes/actuaires/juristes et si les emprunteurs spéculent sur une évolution négatives des taux c'est 100% certains que ces professionnels auront fait les mêmes calculs et que les produits et contrats à venir seront "bordés" en conséquence.

2) - Mais j'en profite pour ré-aborder une question que j'ai déjà évoquée sur ce forum.

Une banque exerce diverses activités de prestations de services et commerciales

Un crédit nécessite d'emprunter des ressources pour, ensuite, pouvoir les prêter avec marge; cette activité semble donc bien être une activité commerciale.

Or l'on sait qu'en matière commerciale la vente à perte (sauf exceptions nommément désignées par le code du commerce) est interdite.

Je me demande donc si, dans le cas de figure évoqué, les banques ne pourraient pas en faire un argument devant la justice ?

Qu'en disent les juristes ?

Cdt
 
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qu'on soit bien clair, imaginons un indice (euribor par exemple) a -0.5%. et une marge bancaire de 1%.

la banque va appliquer un taux effectif de 1-0.5 = 1%
apres moultes démarches, elle pourrait appliquer 0.5%.

si l'indice venait a descendre sous -1%, la banque ira jusqu'a la cassation pour accepter un taux effectif negatif.
sans compter que comme dans l'un de mes 3 prets concernés, il peut y avoir la phrase :"en aucun cas le taux effectif ne pourra etre inférieur a la marge bancaire". dans ce cas y'a même pas d ebase légale pour demander quoi que ce soit !

C'est bien clair - je suis partant pour ce schéma si la marge bancaire est inférieure au taux fixe 20 ans d'au moins 0.5%.

Par exemple Euribor 3M à -0.5%, marge bancaire 1.5%, ils floorent à 0 donc je paye 1.5%, pas capé à la hausse. Je cherche exactement ça pour une partie de mon emprunt.
 
Qu'en disent les juristes ?

les juristes en ont dit que la prestation de pret devait etre remunérée et que donc sur l'ensemble de la prestation (donc de la vie du pret), la somme remboursée a la banque devait etre superieure d'au moins 1 euro au capital emprunté (frais de dossier inclus).

ce qui me semble logique d'ailleurs.

les mots clefs etant "sur la vie du pret" et "au moins 1 euro".
 
Quels juristes ont dit cela ?

Un euro sur la vie du prêt couvre peut-être le coût de la ressource financière mais ne couvrent pas ( les frais de gestion + Coût du risque + coût immobilisation de minimum 8% des fonds propres) ; donc la marge nette est négative et il y a vente à perte.

Cdt
 
Quels juristes ont dit cela ?

Un euro sur la vie du prêt couvre peut-être le coût de la ressource financière mais ne couvrent pas ( les frais de gestion + Coût du risque + coût immobilisation de minimum 8% des fonds propres) ; donc la marge nette est négative et il y a vente à perte.

Cdt

Je comprends moins cette partie du débat. Les taux Euribor 1M ou 3M sont le "cout" de l'argent pour la banque auprès du guichet de la banque centrale Européenne. La marge bancaire, relative elle aux frais de la banque, leur estimation du risque de votre profil d'emprunteur.

Dans l'exemple extrême où les taux Euribor seraient à -2% et la marge bancaire de 1.5%, votre taux effectif serait de -0.5%. Pour autant la banque ne serait pas à perte du tout, car son profit est dans la marge bancaire.

Comprenez bien que le taux Euribor c'est le cout de la matière première auprès de la BCE, si on vous paye pour la matière première, vous pouvez quand même faire un profit en payant votre client final juste un peu moins !

La réalité de terrain est que les systèmes bancaires, souvent sur base AS/400, Olympic et autres vetustées des années 80 où les taux étaient à 6, 7%... ne sont pas conçus pour des taux Euribor négatifs. Et les banques n'ont pas fait l'investissement informatique pour faire en sorte que les systèmes puissent le gérer ;)
 
Bonjour,
il me semble que vous ne trouverez pas ce crédit: il n'est pas logique qu'un contractant conçoive un nouveau contrat pour perdre de l'argent;
Que des anciens contrats, dont les clauses étaient rédigées avec une certaine logique,se trouvent confrontés à une situation nouvelle, dans laquelle les clauses écrites dans le passé, amènent à des effets d'aubaine, c'est une chose; de là à penser que quelqu'un va spontanément écrire un nouveau contrat pour se jeter dans le gouffre, il y a un pas qu'un banquier ne franchira pas; ( qui le ferait d'ailleurs?:cool:

Je ne comprends pas ton point "concoive un nouveau contrat pour perdre de l'argent". Les banques actuellement obtiennent du cash à -0.3% auprès de la BCE, donc tant qu'ils facturent une marge bancaire confortable pour eux, ils ne vont pas perdre d'argent, faites confiance :)
 
Comprenez bien que le taux Euribor c'est le cout de la matière première auprès de la BCE, si on vous paye pour la matière première, vous pouvez quand même faire un profit en payant votre client final juste un peu moins !

???

Les ressources des banques sont diverses.

Pour les banques de dépôts il y a d'abord leurs collectes internes en dépôts et épargne dont le coût est la somme des intérêts qu'elles versent à leurs clients + des coûts de collecte + des coûts de gestion.

Comme ces banques peuvent créer de la monnaie (dite monnaie secondaire ou encore monnaie "de banque" = "les crédits fonts les dépôts") sans que la ressource soit préalablement existante, dans le cas général, cette collecte interne est insuffisante pour que cette "fausse monnaie" initialement créée puisse - au moment de l'utilisation du crédit par l'emprunteur - être transformée en monnaie banque centrale; la seule possible et utilisable.

Faute de trouver cette "vraie monnaie" elle serait en insuffisance de trésorerie..........c'est à dire en situation de faillite.

Dès lors la banque à plusieurs techniques à sa disposition; cinq conjoncturelles curatives et deux structurelles préventives.

Mesures conjoncturelles curatives:

1) - En réalité il s'agit plutôt là d'une situation de fait.

En effet si la banque "B" a consenti un crédit à un client emprunteur "E" c'est que ce dernier à un besoin et un fournisseur "F" à payer.

Si le hasard fait que ce fournisseur "F" détient aussi son compte dans ladite banque "B" la banque n'a aucun besoin de monnaie banque centrale; la "fausse monnaie" qu'elle a créé en réalisant son crédit va, par un jeu d'écritures, passer du compte de client emprunteur "E" sur celui du fournisseur "F".....et ceci même si la banque ne détient pas un seul centime d'euro ni dans ses caisses ni sur son compte BDF/BCE.

D'où la grande importance de la part de marché commerciale (en nombre de clients et comptes) pour les banques; plus cette dernière est importante plus la probabilité d'avoir une forte part de marché financière (en volume d'euros euros)n est aussi importante....et moins elle aura besoin de recours au refinancement.

2) - Utilisation de la compensation (= solde débits/crédits entre banques) qui permet de n'avoir à "s'approvisionner" en monnaie banque centrale que pour les soldes et non pas pour la totalité des flux.

3) - Recours au marché interbancaire = "petit marché" entre tous les Etablissements qui détiennent un compte à la BCE/BDF

4) - Recours au marché monétaire = les établissements ci-dessus plus les grandes entreprises qui disposent de liquidités

5) - Et, en dernier recours et donc marginalement, appel au refinancement de la banque centrale qui, dans ce cas crée de la nouvelle monnaie banque centrale; on dit "qu'elle fait tourner la planche à billet".

Mesures structurelles préventives:

1) - Action volontaire de développement de la collecte dépôts plus épargne => objectif = stratégie de développement de ses part de marché commerciales et financières.

2) - Augmentation de capital.

Contrairement à ce que vous affirmez :" Comprenez bien que le taux Euribor c'est le cout de la matière première auprès de la BCE," le coût réel de la ressource d'une banque est bien autre chose.

En fait il est propre à chaque banque et dépend de ses stratégie/objectifs/structure de ressources: c'est un panier de ressources diverses sur des durées différentes et tant à taux fixes qu'à taux variables

Par ailleurs l'Euribor n'est qu'un index parmi de nombreux autres possibles.

Quant aux autres Etablissement Financiers qui ne sont pas banques de dépôts (qui ne peuvent donc pas créer de monnaie) leurs ressources sont leurs propres emprunts (souvent obligataires) et leurs ressources propres.

Cdt
 
Je ne comprends pas ton point "concoive un nouveau contrat pour perdre de l'argent". Les banques actuellement obtiennent du cash à -0.3% auprès de la BCE, donc tant qu'ils facturent une marge bancaire confortable pour eux, ils ne vont pas perdre d'argent, faites confiance :)

???

Non

-0,3% c'est l'intérêt (négatif) que la banque reçoit de la BCE sur les sommes qu'elle détient sur ses comptes à la BCE/BDF

Dit autrement si une banque détient 100€ sur son compte BCE pendant un an; au bout de l'année, dans ces conditions la BCE, ne lui rendre que 99,70€

C'est une politique décidée par les autorités monétaires pour inciter les banques à prêter plus aux agents économiques = à utiliser plus amplement leurs avoirs plutôt que de les laisser "stagnant" à la BCE.

Sauf erreur, depuis octobre 2014 le taux de refinancement à la BCE doit être à 0,05%

Le raisonnement de moietmoi est parfaitement correct

Cdt
 
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