Comprenez bien que le taux Euribor c'est le cout de la matière première auprès de la BCE, si on vous paye pour la matière première, vous pouvez quand même faire un profit en payant votre client final juste un peu moins !
???
Les ressources des banques sont diverses.
Pour les banques de dépôts il y a d'abord leurs collectes internes en dépôts et épargne dont le coût est la somme des intérêts qu'elles versent à leurs clients + des coûts de collecte + des coûts de gestion.
Comme ces banques peuvent créer de la monnaie (dite monnaie secondaire ou encore monnaie "de banque" = "les crédits fonts les dépôts") sans que la ressource soit préalablement existante, dans le cas général, cette collecte interne est insuffisante pour que cette "fausse monnaie" initialement créée puisse - au moment de l'utilisation du crédit par l'emprunteur - être transformée en monnaie banque centrale; la seule possible et utilisable.
Faute de trouver cette "vraie monnaie" elle serait en insuffisance de trésorerie..........c'est à dire en situation de faillite.
Dès lors la banque à plusieurs techniques à sa disposition; cinq conjoncturelles curatives et deux structurelles préventives.
Mesures conjoncturelles curatives:
1) - En réalité il s'agit plutôt là d'une situation de fait.
En effet si la banque "B" a consenti un crédit à un client emprunteur "E" c'est que ce dernier à un besoin et un fournisseur "F" à payer.
Si le hasard fait que ce fournisseur "F" détient aussi son compte dans ladite banque "B" la banque n'a aucun besoin de monnaie banque centrale; la "fausse monnaie" qu'elle a créé en réalisant son crédit va, par un jeu d'écritures, passer du compte de client emprunteur "E" sur celui du fournisseur "F".....et ceci même si la banque ne détient pas un seul centime d'euro ni dans ses caisses ni sur son compte BDF/BCE.
D'où la grande importance de la part de marché commerciale (en nombre de clients et comptes) pour les banques; plus cette dernière est importante plus la probabilité d'avoir une forte part de marché financière (en volume d'euros euros)n est aussi importante....et moins elle aura besoin de recours au refinancement.
2) - Utilisation de la compensation (= solde débits/crédits entre banques) qui permet de n'avoir à "s'approvisionner" en monnaie banque centrale que pour les soldes et non pas pour la totalité des flux.
3) - Recours au marché interbancaire = "petit marché" entre tous les Etablissements qui détiennent un compte à la BCE/BDF
4) - Recours au marché monétaire = les établissements ci-dessus plus les grandes entreprises qui disposent de liquidités
5) - Et, en dernier recours et donc marginalement, appel au refinancement de la banque centrale qui, dans ce cas crée de la nouvelle monnaie banque centrale; on dit "qu'elle fait tourner la planche à billet".
Mesures structurelles préventives:
1) - Action volontaire de développement de la collecte dépôts plus épargne => objectif = stratégie de développement de ses part de marché commerciales et financières.
2) - Augmentation de capital.
Contrairement à ce que vous affirmez :"
Comprenez bien que le taux Euribor c'est le cout de la matière première auprès de la BCE," le coût réel de la ressource d'une banque est bien autre chose.
En fait il est propre à chaque banque et dépend de ses stratégie/objectifs/structure de ressources: c'est un panier de ressources diverses sur des durées différentes et tant à taux fixes qu'à taux variables
Par ailleurs l'Euribor n'est qu'un index parmi de nombreux autres possibles.
Quant aux autres Etablissement Financiers qui ne sont pas banques de dépôts (qui ne peuvent donc pas créer de monnaie) leurs ressources sont leurs propres emprunts (souvent obligataires) et leurs ressources propres.
Cdt