Bonjour,
Merci d'avoir bien voulu prendre sur votre temps pour me répondre
Aristide a écrit :
Vous confirmez donc que dans le cas d'école d'un crédit amortissable en 70 semestrialités de même montant plus une mensualité également de même montant que vous avez proposé l'équation :
=> 300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]
permet bien de trouver le bon taux nominal proportionnel "Tn = is x 2".[/I]
Ma réponse :
Non, cette équation a pour inconnue is qui est le taux actuariel de période semestrielle.
Sa résolution donne donc le taux semestriel ACTUARIEL is et rien d’autre.
La période étant d’un mois, le taux nominal proportionnel annuel t est relié au taux actuariel semestriel is par la relation :
t = 12*[(1+is)^(1/6) – 1] = 6,155812 % à la 5è décimale la plus proche
Ma réponse :Aristide :
Dans un crédit "normal" = périodicité régulière, le montant des intérêts compris dans une échéance est bien égal au capital restant dû ex ante multiplié par ce taux nominal proportionnel et rapporté à la période.
Oui, mais même si cette règle trouve très fréquemment à s’appliquer dans la pratique, il s’agit en réalité, au sens mathématique du terme, d’un cas particulier. Dans le cas général, la cohérence mathématique commande que l’intérêt de chaque ligne du TA soit calculé à partir d’un vrai paramètre d’actualisation. Par exemple, en fonction du taux actuariel (ou équivalent) annuel tau, la formule générale est
I = CRD * [(1+tau)^(t/1an) –1]
t étant la durée de la période sur laquelle est calculé l’intérêt I
(CF démonstration dans mon précédent post)
Aristide :
Par exemple, et pour être concret, si j'ai un crédit de 100.000€ amortissable en 240 mois au taux de 4% proportionnel, la mensualité sera de 605,98€ (avec arrondi monétaire)
Dans la première échéance, le montant des intérêts sera bien de 100.000 x 4% / 12 = 333,33€ (toujours avec arrondi monétaire) [1]
Dès lors l'amortissement compris dans cette première échéance sera de 605,98 - 333,33 = 272,65€
Et le capital restant dû (CRD) après cette première échéance deviendra 100.000 - 272, 65 = 99.727,35€
Pour le calcul des intérêts compris dans la seconde échéance on continue le même calcul qu'en [1] à partir de ce CRD.
Et ainsi de suite jusqu'à la 240 ème échéance où un ajustement sera sans doute nécessaire pour arriver à un solde parfaitement égal à zéro du fait des arrondis monétaires pratiqués.
Ma réponse :
Oui, c’est exact, mais toujours en raison du fait que votre exemple est, pour un mathématicien, un cas particulier (Cf supra pour la formule générale.)
Aristide*:
Supposons toujours un cas d'école qui serait le suivant:
+ Montant = 100.000€
+ Taux nominal proportionnel négocié entre le prêteur est son client et figurant au contrat de crédit = 4%
+ Durée 20 ans et un mois
+ Périodicité = 40 semestrialités égale de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€.
Dans un tel cas d'école comment calculeriez vous l'échéance de x,xx€ et comment bâtiriez vous le tableau d'amortissement ?
Ma réponse*:
L’échéance :
Il existe de nombreuses façons de la calculer.
Je vais prendre la plus classique, qui consiste à se servir du taux actuariel de période, qui est mensuelle en l’occurence. (Cf Art R313-1 du code de la consommation)
Le taux nominal de 4% figurant au contrat étant un taux proportionnel, le taux de période mensuelle i lui est relié par une relation de proportionnalité et on a donc ;
i = 4%/12 = 0,33333….%,
Ce taux de période i génère une loi d’actualisation de la forme ;
Kt = Ko (1+i)^(t-to)/p
Avec p = 1 mois.
Le montant de l’échéance constante “a” sera aisément tiré de l’équation d’équivalence suivante :
300000€ = a.[(1+i)^-6 + (1+i)^-12 + (1+i)^-18 + … +(1+i)^-240 + (1+i)^-241]
avec i = 4%/12,
équation qui peut être simplifiée algébriquement sous la forme suivante :
300000€ = a.[(1-(1+i)^-240) / ((1+i)^6 –1) + (1+i)^-241 ]
d’où l’on tire :
à = 300000€ / [……] = 3607,01 € arrondie au centime le plus proche.
(ma calculette me donne a=3607,013275775)
Le tableau d’amortissement :
L’intérêt des périodes semestrielle résulte de la formule :
I = CRD [(1+i)^6 – 1]
Celui de la dernière période mensuelle de la formule :
I = CRD [(1+i)^1 – 1] = CRD * i
Cf fichier Excel ci joint, qui confirme l’exactitude l’échéance calculée ci-dessus.
A noter que la dernière échéance a été ajustée en raison des arrondis, qui ont été faits au centime proche, sur l’échéance et les intérêts de chaque ligne.Aristide :
Toujours de manière empirique (= recherche itérative) j'ai trouvé le montant de cette échéance (= 3.596,23€) et ai bâti le tableau d'amortissement avec ce seul taux nominal proportionnel de 4% suivant le procédé ci-dessus décrit.
Ma réponse*:
Ce procédé est inadéquat, et il génère une erreur sur le montant de l’échéance qui est loin d’être négligeable (plus de 10 Euros)
Oui, pris bonne note.
Cependant votre réponse ne correspond pas au problème posé.
Le postulat était bien que le taux contractuel était un taux nominal proportionnel de 4% comme c'est le cas dans la quasi totalité des contrats bancaires.
Dans le cas d'école proposé d'un crédit de 100.000€ au taux nominal proportionnel de 4% remboursable en 70 semestrialités de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€, avec cette hypothèse, dans la première semestrialité le montant des intérêts inclus seraient de
=> 100.000 :x 4% / 2 = 2.000€
Or dans le tableau d'amortissement que vous joignez ces intérêts sont de 2.016,74€ ce qui signifie que le taux appliqué n'est pas le taux nominal proportionnel stipulé au contrat.
Bien cordialement,