Les TEG sont inexactement affichés

Bonjour à tous,

Tout d’abord, je voudrais remercier Elaphus, Aristide et Avocatlex de l’intérêt qu’ils ont bien voulu porter à ma modeste contribution contenant un exemple chiffré destiné à faire “toucher du doigt” l’invalidité, sur le plan de la théorie rigoureuse, du TEG calculé par une méthode proportionnelle.

Aristide a très finement analysé la problématique que j’ai évoquée.
Je n’ai donc rien à ajouter, si ce n’est que j’ai examiné avec beaucoup d’intérêt les post qu’il a désignés dans sa contribution du 24 juillet. Globalement, je suis d’accord avec l’idée d’un “coût total corrigé” et avec celle d’intégrer au calcul d’un taux global spécifique intéressant un emprunteur donné la valeur actualisée du manque à gagner de l’épargne qu’il a mobilisée pour financer son accession à la propriété.
Peut-être faudrait-il, afin d’exercer un arbitrage en tous points rationnel entre diverses solutions financières alternatives, intégrer aussi au calcul un taux prévisionnel de dépréciation de la monnaie ou un taux prévisionnel d’inflation sur la durée couverte par l’opération projetée. Je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir au problème d’un manière approfondie, en tous cas, la solution proposée par Aristide est très intéressante.

Pour apporter un complément de réponse au post d’Avocatlex du 27 juillet, l’essentiel ayant été dit par Aristide sur les erreurs, qu’il croit avoir trouvées dans mon “exemple paradoxal”, rapidement 2 précisions*s’adressant plus particulièrement à lui :

En ce qui concerne la première des 2 offres alternatives, le résultat que vous donnez soit 6,19999607829906 rejoint bien le mien de 6,2000, en effet, l’arrondi à la 4ème décimale la plus proche de 6,19999607829906 est bien*:
6,2000, cette dernière notation que j’ai employée signifiant bien qu’il s’agit de l’arrondi au 5ème chiffre significatif, sans préjuger des suivants. Si j’avais voulu affirmer que les décimales suivantes, jusqu’à la 14ème, étaient des *“0”, la notation*adéquate aurait été:
6,20000000000000, or, je n’ai pas employé cette dernière notation. Le distinguo ne vous aura pas échappé.

il est vrai que le TEG de ce premier cas est très légèrement inférieur à 6,20000000000000 %, et la raison en est simple*; c’est tout simplement parce que mon calcul princeps a été celui de la semestrialité à partir du taux de période de 6,20 % / 2 = 3,10 %, calcul qui conduit à une semestrialité théorique de 10544,2547914 €, qui a été arrondie au centime d’Euro le plus proche. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le TEG résultant du calcul réciproque à partir de cette semestrialité arrondie par défaut en l’espèce, soit très légèrement inférieur à la valeur cible.

Du reste, comme l’a judicieusement fait observer Aristide, lorsque les périodes correspondent à des nombres entiers de mois, il est conforme aux usages les plus largement répandus de considérer la période mensuelle comme le 1/12ème de l’année, sans chercher à actualiser sur des intervalles calendaires vrais.

Je confirme également à Avocatlex que le TEG de la seconde hypothèse ressort bien à 6,1558 % (arrondi à la 4ème décimale la plus proche), et non à 6,2353 comme il l’indique dans son post, et il est facile, à l’analyse de sa pièce jointe au format “.pdf” de trouver l’origine de son erreur*:

Son calcul, fondé sur une loi d’actualisation écrite en fonction d’un taux actuariel de période semestrielle a permis de dégager, très pertinemment et en toute logique, le taux actuariel de période semestrielle de 3,1176499, qui est exact.
Mais, pour parvenir au TEG annuel, il a multiplié ce dernier taux semestriel par 2, considérant ainsi que la période était semestrielle comme dans le premier cas, alors que dans le prêt constituant la seconde hypothèse, du fait qu’il y a, in fine, deux échéance consécutives à un mois d’intervalle, la période n’est plus d’un semestre mais d’un mois (ceci conformément à la définition de la période résultant de l’article R 313-1, dernier alinea, comme l’a rappelé Aristide dans son dernier post.)

Pour dégager le TEG à partir du taux actuariel de période semestrielle calculé avec justesse par Avocatlex, soit i=3,1176499%, il fallait donc d’abord rechercher le taux mensuel i’ qui lui était équivalent, et multiplier ce dernier taux par 12 pour obtenir le TEG calculé par la méthode proportionnelle préconisée par la réglementation.

Le calcul correct, effectué à partir du taux périodique semestriel i = 3,1176499% est donc*:
TEG = [(1+i)^(1/6) -1] * 12 = 6,1558 %
Résultat arrondi à la 4ème décimale la plus proche, qui rejoint bien le mien.

En ce qui concerne le montant de la 71ème échéance nécessaire pour que le TEG de la seconde proposition rattrape celui de la première et s’ajuste donc à la valeur de 6,2000 %, je confirme également le montant que j’ai mentionné dans mon post de 24354,94 € , en précisant que ce calcul a été effectué avec une échéance semestrielle non arrondie au centime le plus proche. (Du reste, l’exactitude absolue de ce dernier montant est de peu d’importance, l’essentiel était de montrer qu’il était très substantiel puisque plus de 2 fois supérieur à celui des autres échéances)

Néanmoins, n’ayant pas détaillé mon calcul dans ma transmission du 23 juillet, je vous propose en pièce jointe une méthode de calcul parmi d’autres de ce résultat, en m’efforçant de faire preuve d’un peu d’originalité dans la méthode employée, qui constituera ainsi une illustration de l’emploi du taux continu Lambda.

Si on veut retrouver ce résultat par une méthode alternative plus classique, on peut reprendre le très bon tableau Excel joint au dernier post d’Aristide et y apporter les quelques modifications*suivantes ;
Introduire le taux de période 6,20%/12 en E5*;
Introduire une valeur quelconque en D428 (par exemple 10000*€)*;
Taper la formule : (1+$F$5)^(-C428)*$D$428 en E 428

Puis lancer la fonction Outils valeur cible sur la cellule E 429 en recherchant la valeur à atteindre de 300000 € et en spécifiant D 428 comme cellule à modifier.
La valeur retournée par le tableur en D428 est bien 24356,12*€ (valeur calculée pour des semestrialités arrondies à 10544,25*€)

Nous sommes donc bien d’accord.


Bien cordialement à tous.


Reginald
 

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  • Calc en tx contin&.doc
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Bonjour,

Je n’ai donc rien à ajouter, si ce n’est que j’ai examiné avec beaucoup d’intérêt les post qu’il a désignés dans sa contribution du 24 juillet. Globalement, je suis d’accord avec l’idée d’un “coût total corrigé” et avec celle d’intégrer au calcul d’un taux global spécifique intéressant un emprunteur donné la valeur actualisée du manque à gagner de l’épargne qu’il a mobilisée pour financer son accession à la propriété.
Peut-être faudrait-il, afin d’exercer un arbitrage en tous points rationnel entre diverses solutions financières alternatives, intégrer aussi au calcul un taux prévisionnel de dépréciation de la monnaie ou un taux prévisionnel d’inflation sur la durée couverte par l’opération projetée. Je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir au problème d’un manière approfondie, en tous cas, la solution proposée par Aristide est très intéressante.

Au plan théorique votre idée peut-être intéressante si l'on cherche a retourner aux emptunteurs un critère financier de comparaison et de choix d'un plan de financement le plus proche possible de la réalité.

Mais, actuellement, l'on sait très bien que - hormis les professionnels et encore ??? - la quasi totalité des emprunteurs n'y comprennent rien au TEG.
Dès lors, pour leurs comparaisons d'offres bancaires et faire un choix, ils se basent - tout simplement, mais à tort - sur le coût total du crédit.

Au plan pratique, ne craignez vous donc pas que que vos suggestions compliquent encore la lisibilité du critère proposé pour le consommateur/emprunteur "lambda"?

D'autre part, prévoir un taux de dépréciation monétaire/inflation supposerait pouvoir estimer ce taux sur chaque durée des crédits qui va donc de 3 mois (consommation) à 30 ans (immobilier) et il faudrait que ces taux estimés soient strictement identiques d'une banque à l'autre si non les comparaisons ne seraient plus possibles ???

Enfin, l'objectif étant bien de mettre à disposition un indicateur fiable de comparaison, toutes choses étant égales par ailleurs, le résultat ne devrait-il pas être le même, que cet élément soit fourni corrigé de l'inflation ou non ?

Je n'exclus pas votre suggestion mais, au plan pratique, m'interroge sur sa réelle utilité puisque le but recherché n'est pas l'exactitude du critère en tant que tel mais la fiabilité des possibilités de comparaisons..

Bien cordialement,
 
Bonjour,

En partant de votre exemple théorique d’un prêt de 300.000€ remboursable en 70 semestrialités de 10.544,25€ plus une mensualité également de 10.544 ,25€ j’ai cherché à:

1) – Calculer le taux nominal proportionnel correspondant
2) – Bâtir le tableau d’amortissement

Pour calculer le taux nominal proportionnel j’ai appliqué l’équation suivante (1):

300.000 = 10.544,25 (1+is)^(-1) + 10.544,25 (1+is)^(-2) + ....+ 10.544,25 (1+is)^(-69) + 10.544,25 (1+is)^(-70) + 10.544,25 (1+is)^-[(70 + (1/6))]

Avec “is” = Taux périodique semestriel recherché

Au moyen d’une macro de recherche itérative je trouve :

+ Taux semestriel is = 3,117649950000000%
+ Taux nominal proportionnel = 3,117649950000000% x 2 = 6,235299900000010%

Quand je bâtis le tableau d’amortissement (avec arrondi monétaire comme il se doit) à partir de ce taux j’ai un solde non amorti après la 71ème échéance de :

+ 0,72999999999956300000 € (tableau matérialisé en bleu dans le fichier Excel joint)

J’ai donc procédé d’une autre façon où, par une recherche itérative du taux directement dans le tableau d’amortissement je trouve :

+ Taux nominal proportionnel = 6,235297100000010%
+ Avec ajustement sur la dernière échéance qui devient alors 10.544,24€ au lieu de 10.544,25€

(Tableau avec arrondi monétaire matérialisé en « saumon » dans le fichier Excel joint)


=> Soit une différence sur le taux nominal proportionnel de :
6,235299900000010% - 6,235297100000010% = 0,000002799999996%

Et sur le TEG calculé conformément au code de la consommation de :
6,155814327600010% - 6,155811933600010% = 0,000002393999998%

Voir fichier Excel joint.

Mon équation (1) ci-dessus est-elle bien exacte ?

Dans l’affirmative comment se fait-il que le taux nominal proportionnel ainsi calculé ne permet pas d’obtenir un tableau d’amortissement avec un solde de capital dû nul à l’issue de la 71ème échéance ?

Dans la négative quelle serait la bonne équation de calcul de ce taux ?

Avec mes remerciements.

Cordialement,
 

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  • Taux_Nominal_70_semestres_PLUS_une_mensualité.zip
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Bonjour à tous, et en particulier à Aristide, à qui je dois des réponses, suite à son dernier post d’hier AM.


Votre calcul du taux périodique semestriel “is” (que, personnellement, je qualifierais plutôt de “taux actuariel de période semestrielle”), au moyen de l’équation d’équivalence*:

300.000 = 10.544,25 (1+is)^(-1) + 10.544,25 (1+is)^(-2) + ....+ 10.544,25 (1+is)^(-69) + 10.544,25 (1+is)^(-70) + 10.544,25 (1+is)^-[(70 + (1/6))]

procède d’une démarche parfaitement pertinente.

Observons qu’en l’espèce, la dite équation peut s’écrire de façon plus ramassée de la manière suivante*:
300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]

Le résultat trouvé, de 3,11764995*% arrondi à la 8ème décimale la plus proche, est parfaitement exact.

En ce qui me concerne, j’ai trouvé, par la fonction “Outils valeur cible” d’Excel, la valeur de *:
3,11764994929972%

On aurait pu tout aussi bien écrire l’équation d’équivalence directement en fonction du taux actuariel annuel (ou taux équivalent annuel) tau. Ça aurait donné ceci*:

300000*€ = 10544,25*€.[(1-(1+tau)^-35) / ((1+tau)^(1/2)-1] + 10544,25*€.[(1+tau)^-(35+1/12)]

(Excusez cette syntaxe absconse, il faudrait un éditeur d’équations pour s’exprimer clairement.)

Évidemment, la résolution de cette dernière équation par méthode itérative déboucherait sur le taux actuariel annuel tau, relié au taux actuariel de période semestrielle (votre “is”) par la relation*:

(1+tau)^(1/2) = (1+is) ç> (1+tau) = (1+is)²


Si les tableaux d’amortissement de votre fichier Excel présentent de légers défauts de congruence dans leurs dernières lignes, c’est parce que les formules de calcul de l’intérêt de la 71ème période d’un mois (alors que les précédentes sont semestrielles), respectivement en cellules G428 pour le tableau sur fond blanc et M428 pour le tableau couleur saumon, sont inadéquates.

En effet, ces formules sont, dans les 2 cas, basées sur un taux de période mensuelle proportionnel au taux actuariel de période semestrielle “is” utilisé dans tout le reste du tableau. (vous avez pris le 1/6ème de ce dernier taux pour calculer l’intérêt de la 71ème période).

Or, on sait que si i1 et i2, taux respectivement afférents aux périodes p1 et p2 sont reliés entre eux par une relation de proportionnalité de la forme :
i1/p1 = i2/p2,
alors ces deux taux i1 et i2 ne sont pas équivalents entre eux, ce qui veut dire que les lois d’actualisation qui en découlent ne sont pas identifiables entre elles. (entendre par là que ces lois d’actualisation, ou lois de progression exponentielle des valeurs acquises, sont différentes.)

En d’autres termes, cela signifie que pour un même intervalle de temps T, les coefficients d’actualisation résultant de l’emploi de chacun de ces deux taux i1 et i2, avec leurs périodes respectives p1 et p2, ne seront pas égaux, ce qui s’écrit*:
(1+i1)^(T/p1) différent de (1+i2)^(T/p2) si i1/p1 = i2/p2

Il en résulte que la loi d’actualisation de votre dernière période est différente de celle des périodes précédentes. Il y a là un “hiatus de taux” contraire à l’hypothèse, qui est celle d’un taux constant. C’est ce “hiatus de taux” entre les périodes 70 et 71 qui entraîne la légère discordance de résultats que vous avez constatée.

Pour que le taux actuariel de période mensuelle de la 71ème période (d’un mois) de vos tableaux soit équivalent au taux actuariel de période semestrielle is utilisé précédemment, il faut qu’il soit relié à ce dernier taux par une relation de la forme*:
(1+id)^6 = (1+is)
id étant le taux actuariel de la 71ème période mensuelle et is celui des périodes semestrielles précédentes.

Le respect de cette relation d’exponentiation, qui traduit l’hypothèse de l’uniformité de la loi d’actualisation sur toute la durée de l’amortissement, gouverne, en cellules G428 et M428, respectivement les formules suivantes*:
I427*((1+G4/2)^(1/6)-1) pour la cellule G428, et
O427*((1+M4/2)^(1/6)-1) pour la cellule M428. (éventuellement introduire un arrondi à 2 décimales dans chacune des formules)

Moyennant ces adaptations, vous devriez trouver une parfaite congruence de vos résultats (aux arrondis près)

Le TEG proportionnel réglementaire (absurde en l’espèce), sera donné par*:
12 * ((1+G4/2)^(1/6)-1) pour le tableau blanc et
12 * ((1+M4/2)^(1/6)-1) pour le saumon.
Ce qui donne sensiblement 6,1558*% au lieu de 6,20*% en enlevant le dernier paiement. (résultat “à contre sens” qui souligne bien la l’incohérence de la “méthode proportionnelle” de calcul du TEG.)

Bien cordialement

Réginald
 
Bonjour

Je vous remercie pour ces explications que j'ai lues rapidement mais dont je pense cependant avoir compris le sens général.

Je les regarderai plus assidument ultérieurement mais vous soumets, ci-dessous, à nouveau mon (petit) problème.


Observons qu’en l’espèce, la dite équation peut s’écrire de façon plus ramassée de la manière suivante*:
300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]
OK

Pour que le taux actuariel de période mensuelle de la 71ème période (d’un mois) de vos tableaux soit équivalent au taux actuariel de période semestrielle is utilisé précédemment, il faut qu’il soit relié à ce dernier taux par une relation de la forme*:
(1+id)^6 = (1+is)
id étant le taux actuariel de la 71ème période mensuelle et is celui des périodes semestrielles précédentes.

Le respect de cette relation d’exponentiation, qui traduit l’hypothèse de l’uniformité de la loi d’actualisation sur toute la durée de l’amortissement, gouverne, en cellules G428 et M428, respectivement les formules suivantes*:
I427*((1+G4/2)^(1/6)-1) pour la cellule G428, et
O427*((1+M4/2)^(1/6)-1) pour la cellule M428. (éventuellement introduire un arrondi à 2 décimales dans chacune des formules)

Moyennant ces adaptations, vous devriez trouver une parfaite congruence de vos résultats (aux arrondis près)

Oui, mais, excusez moi; ce n'est pas exactement ce que je recherchais.
Ici vous me proposez de calculer les intérêts des 70 semestrialités à partir d'un taux de période égal au taux annuel divisé par 2 et, pour le 71ème échéance, mensuelle cette fois ci, de calculer les intérêts avec un autre taux résultant de la conversion en taux mensuel équivalent.

J'en déduis alors que l'équation :

300.000 = 10.544,25 (1+is)^(-1) + 10.544,25 (1+is)^(-2) + ....+ 10.544,25 (1+is)^(-69) + 10.544,25 (1+is)^(-70) + 10.544,25 (1+is)^-[(70 + (1/6))]

ou, après factorisation comme vous l'indiquez :
300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]

n'est pas bonne (en tout cas ne correspond pas à ce que je recherche)

Car c'est bien là que se trouve ma question; c'est à dire comment trouver directement le bon taux nominal proportionnel qui permet de calculer directement les intérêts compris dans les échéances de manière à bâtir - directement avec ce taux - l'ensemble du tableau d'amortissement. (comme on le fait avec un crédit classique).

Normalement, cette équation devrait donner comme résultat l- directement - le taux de 6,235297100000010% que l'on retrouve dans le tableau d'amortissement couleur "saumon" que j'ai joint au post précédent; taux que j'ai trouvé par recherche itérative directement dans cet échéancier.

Qu'en est-il ?

Avec mes remerciements.

Cordialement,
 
Bonjour à tous,

Je m’adresse plus particulièrement à Aristide qui a bien voulu se pencher sur mes précédents écrits.

Je ne suis pas sûr d’avoir parfaitement compris les interrogations exprimées dans votre dernier post d’hier 10 août, mais je vais tout de même tenter d’apporter quelques éclaircissements à ma transmission d’hier matin.

En tout état de cause, je peux vous confirmer que votre équation d’équivalence, reprise dans votre dernier post, est parfaitement pertinente.

Comme déjà dit, elle aurait tout aussi bien pu être écrite en fonction d’autres types de taux, comme par exemple le taux actuariel (ou équivalent) annuel (j’ai donné l’expression de cette équation écrite en fonction du TAA dans un précédent message), ou bien encore le taux continu (ou indice d’actualisation continue, sur lequel j’envisage de revenir prochainement)

Du reste, vous avez vous même, dans une précédente contribution, donné une forme de cette équation écrite en fonction du taux actuariel de période mensuelle, qui était parfaitement valable et dont vous avez tiré, par calcul itératif, une racine significative constituant un taux actuariel mensuel parfaitement exact.

En l’espèce, elle est écrite dans votre dernier message en fonction d’un taux actuariel de période semestrielle, que vous avez appelé “is”, et qui est un paramètre d’actualisation intrinsèque* ou “vrai” tout aussi valable qu’un autre. Par paramètre d’actualisation intrinsèque* ou “vrai” il faut entendre qu’il s’agit d’un ratio qui suffit à définir complètement, à lui seul, la loi mathématique d’actualisation des cash-flows, des encours et des flux, par opposition au taux proportionnel annuel, qui est un faux paramètre d’actualisation, car il ne permet de définir la loi mathématique d’actualisation des flux que si on précise la période qui lui est associée, et selon la période qu’on lui associe, il définit des lois d’actualisation différentes entre elles.

C’est cette invalidité du taux proportionnel annuel qui génère la situation paradoxale et absurde que j’ai soulignée. (Le taux diminue quant on ajoute un dernier paiement un mois après la dernière semestrialité car la définition conventionnelle de la période a changé).

Pour dissiper toute ambiguïté sur ce que j’entends par loi d’actualisation, voici, par exemple la loi d’actualisation définie par votre taux actuariel de période semestrielle “is”*:

Kt = Ko(1+is)^((t-to)/p) (1)
Dans laquelle Kt est la valeur acquise au temps t par l’encours, le cash-flow ou le flux qui avait pout valeur actuelle Ko au temps to*; p étant la valeur de la période à laquelle se rapporte le taux de période is, c’est à dire un semestre en l’espèce.
À noter que cette loi d’actualisation fonctionne “dans les deux sens”*; elle permet aussi bien de déterminer une valeur acquise future à partir d’une valeur actuelle qu’une valeur actuelle à partir d’une valeur nominale future à recevoir. Dans ce dernier cas, t est alors antérieur à to et l’exposant est négatif.
Noter aussi que cette loi est continue*; elle permet de définir la valeur actualisée d’un flux ou d’un cash flow à tout instant et pas seulement après ou avant un nombre entier de périodes. La loi d’actualisation est générale et continue. Cette dernière propriété est du reste indispensable pour traiter les opérations dans lesquelles les flux sont quelconques (c’est à dire constitués d’une succession de cash flows de montants quelconques, interviennent à des dates successives quelconques, sans aucune périodicité.)
Cette loi d’actualisation traduit le principe fondateur et intangible de la progression exponentielle des encours et des flux qui caractérise les opérations financières à moyen et long terme régies par ce qu’on appelle souvent le principe des intérêts composés, quoique cette dernière terminologie soit beaucoup plus réductrice et empirique que celle de la progression exponentielle des encours et des flux.
Cette loi d’actualisation (1) s’écrirait, en fonction du taux actuariel annuel “tau”, de la manière suivante*:
Kt = Ko(1+tau)^((t-to)/p’) (2)
Avec le même symbolisme que précédemment, mais p’ désignant la durée d’une période annuelle.

Elle peut aussi être mise sous une forme exponentielle, cela donne alors*:
Kt = Ko.exp[(t-to).ln(1+is)/p] en partant du taux actuariel de période semestrielle, et :
Kt = Ko.exp[(t-to).ln(1+tau)/p’] en partant du taux actuariel annuel. Ces deux dernières formes préfigurent la notion de taux continu lambda = (ln(1+i))/p, j’y reviendrai.
Évidemment, on pourrait écrire aussi la loi d’actualisation en fonction du taux actuariel de période mensuelle et plus généralement en fonction de tout taux actuariel se rapportant à une période donnée quelconque.

Ces rappels très généraux mais fondateurs étant posés, j’en reviens à l’interrogation exprimée dans votre dernier post sur ce thème*:
“Car c'est bien là que se trouve ma question; c'est à dire comment trouver directement le bon taux nominal proportionnel qui permet de calculer directement les intérêts compris dans les échéances de manière à bâtir - directement avec ce taux - l'ensemble du tableau d'amortissement. (comme on le fait avec un crédit classique).”
Si j’ai bien compris votre quête, vous cherchez à établir directement le tableau d’amortissement à partir d’un taux proportionnel annuel = 6,235297100000010%, qui serait le double du taux semestriel que vous utilisez pour le calcul de l’intérêt sur les semestrialités et douze fois le taux mensuel utilisé pour le calcul de l’intérêt sur la dernière période d’un mois. Vous avez tenté une recherche itérative sous Excel qui a abouti à la valeur ci-dessus, présente en cellule M4 de votre tableau couleur saumon.
Il y a dans cette démarche une erreur méthodologique, car dans une opération à échéances irrégulières, on ne peut pas construire un tableau d’amortissement à partir d’un taux nominal proportionnel annuel. (d’une façon générale, aucun calcul actuariel ne peut être basé directement sur un taux proportionnel, qui est un faux paramètre d’actualisation, (Cf supra)
Il est indispensable d’employer un paramètre d’actualisation vrai, définissant la loi d’actualisation qui assure l’équivalence des flux réciproques, c’est à dire, par exemple votre taux semestriel “is”, solution de votre équation d’équivalence, qui est irréprochable.
À partir de ce taux is, et pour construire le tableau d’amortissement, l’intérêt I afférent à une période de durée quelconque p, doit être calculé à partir du capital CRD restant dû au début de la période selon*:
I = CRD.[(1+is)^(t/1semestre) – 1] (1)
En effet, la valeur acquise CRD’ de CRD à la fin de la période est, conformément à la loi d’actualisation induite par le taux is*:
CRD’ = CRD. [(1+is)^(t/1semestre)]
L’intérêt I de la période, qui se résume à la différence CRD’-CRD vaut donc :
I = CRD. [(1+is)^(t/1semestre)] – CRD = CRD.[(1+is)^(t/1semestre) – 1]
Évidemment, pour toutes les périodes semestrielles successives, la formule précédente se résumera a :
I = CRD. [(1+is)^(1) – 1] = CRD * is
Mais cette simplification n’est que la conséquence du fait qu’au cas particulier, la période semestrielle qui sépare deux échéances est la même que celle à laquelle se rapporte le taux is, et il ne faut pas perdre de vue la formule générale (1), qui est la seule légitime et reprend tous ses droits pour la dernière période mensuelle, atypique, pour laquelle la formule de calcul de l’intérêt doit reprendre la forme*générale :
I = CRD.[(1+is)^(1mois/1semestre) – 1] = CRD. [(1+is)^(1/6) – 1]
La formule suivante :
I = CRD. [is/6)]
Est fausse, elle procède d’une généralisation hâtive et traduirait une loi d’actualisation qui n’est pas celle induite par le taux actuariel semestriel is tiré de votre équation d’équivalence. L’écart est faible mais largement suffisant pour déséquilibrer vos tableaux d’amortissement compte tenu du degré de précision que vous recherchez.
En espérant avoir été plus clair, et restant à l’écoute de vos observations.

Bien cordialement

Reginald
 
Bonjour

Avec vous, Aristide et Avocalex, les fidèles lecteurs du forum vont être des pros des calculs financiers.

Bien à vous
 

Bonjour,

Encore merci d'avoir bien voulu apporter ces compléments d'explications.

Ces rappels très généraux mais fondateurs étant posés, j’en reviens à l’interrogation exprimée dans votre dernier post sur ce thème*:

“Car c'est bien là que se trouve ma question; c'est à dire comment trouver directement le bon taux nominal proportionnel qui permet de calculer directement les intérêts compris dans les échéances de manière à bâtir - directement avec ce taux - l'ensemble du tableau d'amortissement. (comme on le fait avec un crédit classique).”

Si j’ai bien compris votre quête, vous cherchez à établir directement le tableau d’amortissement à partir d’un taux proportionnel annuel = 6,235297100000010%, qui serait le double du taux semestriel que vous utilisez pour le calcul de l’intérêt sur les semestrialités et douze fois le taux mensuel utilisé pour le calcul de l’intérêt sur la dernière période d’un mois. Vous avez tenté une recherche itérative sous Excel qui a abouti à la valeur ci-dessus, présente en cellule M4 de votre tableau couleur saumon.

Oui, c'est bien cela

Il y a dans cette démarche une erreur méthodologique, car dans une opération à échéances irrégulières, on ne peut pas construire un tableau d’amortissement à partir d’un taux nominal proportionnel annuel.....

Vous confirmez donc que dans le cas d'école d'un crédit amortissable en 70 semestrialités de même montant plus une mensualité également de même montant que vous avez proposé l'équation :
=> 300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]
permet bien de trouver le bon taux nominal proportionnel "Tn = is x 2".

Dans un crédit "normal" = périodicité régulière, le montant des intérêts compris dans une échéance est bien égal au capital restant dû ex ante multiplié par ce taux nominal proportionnel et rapporté à la période.

Par exemple, et pour être concret, si j'ai un crédit de 100.000€ amortissable en 240 mois au taux de 4% proportionnel, la mensualité sera de 605,98€ (avec arrondi monétaire)

Dans la première échéance, le montant des intérêts sera bien de 100.000 x 4% / 12 = 333,33€ (toujours avec arrondi monétaire) [1]

Dès lors l'amortissement compris dans cette première échéance sera de 605,98 - 333,33 = 272,65€

Et le capital restant dû (CRD) après cette première échéance deviendra 100.000 - 272, 65 = 99.727,35€

Pour le calcul des intérêts compris dans la seconde échéance on continue le même calcul qu'en [1] à partir de ce CRD.

Et ainsi de suite jusqu'à la 240 ème échéance où un ajustement sera sans doute nécessaire pour arriver à un solde parfaitement égal à zéro du fait des arrondis monétaires pratiqués.

Pour le cas d'école, objet de nos échanges, je pensais que le même principe de calcul des intérêts compris dans les échéances puisse être appliqué ainsi d'ailleurs que toute l'élaboration du tableau d'amortissement.

Or vous indiquez qu'il n'en est rien.

Pourtant, de manière empirique = recherche itérative, je trouve bien un taux nominal proportionnel ( = 6,235297100000010%) qui, seulement avec un centime d'euro de différence sur la dernière échéance (arrondis monétaires) permet bien de bâtir entièrement le tableau d'amortissement ainsi que décrit ci-dessus, et de solder le capital restant dû.

Ce taux nominal proportionnel existe donc bien puisque je l'ai trouvé, et j'aurais pensé qu'un procédé mathématique aurait pu permetre son calcul directement.

Alors peut-être pourrions nous essayer de prendre les choses autrement ?

Supposons toujours un cas d'école qui serait le suivant:
+ Montant = 100.000€
+ Taux nominal proportionnel négocié entre le prêteur est son client et figurant au contrat de crédit = 4%
+ Durée 20 ans et un mois
+ Périodicité = 40 semestrialités égale de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€.

Dans un tel cas d'école comment calculeriez vous l'échéance de x,xx€ et comment bâtiriez vous le tableau d'amortissement ?

Toujours de manière empirique (= recherche itérative) j'ai trouvé le montant de cette échéance (= 3.596,23€) et ai bâti le tableau d'amortissement avec ce seul taux nominal proportionnel de 4% suivant le procédé ci-dessus décrit.
Comme c'est habituellement le cas, un ajustement a dû être fait sur la dernière échéance qui, au lieu de 3.596,23€ devient 3.596,50€

Voir fichier Excel joint.

Avec tous mes remerciements.

Bien cordialement,
 

Pièces jointes

  • Taux_Nominal_70_semestres_PLUS_une_mensualité-bis.zip
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Bonjour,

La relance d’Aristide est particulièrement intéressante.

Je vais essayer de trouver le temps de lui répondre d’une manière complète ce soir.

Cordialement à tous.

Reginald
 
Afficher la pièce jointe Tableau d'amortiss.zipBonjour à tous,

Aristide a écrit :

Vous confirmez donc que dans le cas d'école d'un crédit amortissable en 70 semestrialités de même montant plus une mensualité également de même montant que vous avez proposé l'équation :
=> 300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]
permet bien de trouver le bon taux nominal proportionnel "Tn = is x 2".
[/I]

Ma réponse :

Non, cette équation a pour inconnue is qui est le taux actuariel de période semestrielle.
Sa résolution donne donc le taux semestriel ACTUARIEL is et rien d’autre.
La période étant d’un mois, le taux nominal proportionnel annuel t est relié au taux actuariel semestriel is par la relation :
t = 12*[(1+is)^(1/6) – 1] = 6,155812 % à la 5è décimale la plus proche


Aristide :
Dans un crédit "normal" = périodicité régulière, le montant des intérêts compris dans une échéance est bien égal au capital restant dû ex ante multiplié par ce taux nominal proportionnel et rapporté à la période.

Ma réponse :
Oui, mais même si cette règle trouve très fréquemment à s’appliquer dans la pratique, il s’agit en réalité, au sens mathématique du terme, d’un cas particulier. Dans le cas général, la cohérence mathématique commande que l’intérêt de chaque ligne du TA soit calculé à partir d’un vrai paramètre d’actualisation. Par exemple, en fonction du taux actuariel (ou équivalent) annuel tau, la formule générale est
I = CRD * [(1+tau)^(t/1an) –1]
t étant la durée de la période sur laquelle est calculé l’intérêt I
(CF démonstration dans mon précédent post)


Aristide :
Par exemple, et pour être concret, si j'ai un crédit de 100.000€ amortissable en 240 mois au taux de 4% proportionnel, la mensualité sera de 605,98€ (avec arrondi monétaire)

Dans la première échéance, le montant des intérêts sera bien de 100.000 x 4% / 12 = 333,33€ (toujours avec arrondi monétaire) [1]

Dès lors l'amortissement compris dans cette première échéance sera de 605,98 - 333,33 = 272,65€

Et le capital restant dû (CRD) après cette première échéance deviendra 100.000 - 272, 65 = 99.727,35€

Pour le calcul des intérêts compris dans la seconde échéance on continue le même calcul qu'en [1] à partir de ce CRD.

Et ainsi de suite jusqu'à la 240 ème échéance où un ajustement sera sans doute nécessaire pour arriver à un solde parfaitement égal à zéro du fait des arrondis monétaires pratiqués.

Ma réponse :

Oui, c’est exact, mais toujours en raison du fait que votre exemple est, pour un mathématicien, un cas particulier (Cf supra pour la formule générale.)


Aristide :

Pour le cas d'école, objet de nos échanges, je pensais que le même principe de calcul des intérêts compris dans les échéances puisse être appliqué ainsi d'ailleurs que toute l'élaboration du tableau d'amortissement.

Or vous indiquez qu'il n'en est rien.

Ma réponse :
En effet, il n’en est rien, car nous ne sommes plus dans le cas particulier d’échéances régulièrement échelonnées dans le temps dont la périodicité coïncide avec la période définie réglementairement. La formule simplifiée n’est donc plus valable et la formule générale reprend ses droits. (Cf mon précédent post)

Aristide :
Pourtant, de manière empirique = recherche itérative, je trouve bien un taux nominal proportionnel ( = 6,235297100000010%) qui, seulement avec un centime d'euro de différence sur la dernière échéance (arrondis monétaires) permet bien de bâtir entièrement le tableau d'amortissement ainsi que décrit ci-dessus, et de solder le capital restant dû.

Ma réponse*:
Naturellement, car Excel vous réajuste en conséquence la cellule cible M4 qui contient votre valeur de 6,235297100000010%. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le tableau se trouve ainsi “recalé” au centime d’euro, mais la cellule M4 que vous ajustez par cette fonction de calcul itérative ne contient aucunement une valeur constituant un taux uniforme et pertinent, et ceci en raison du fait que l’algorithmie de votre tableau d’amortissement (en l’espèce les formules de calcul de l’intérêt sur chacune des périodes) est erronée.

Aristide*:

Ce taux nominal proportionnel existe donc bien puisque je l'ai trouvé, et j'aurais pensé qu'un procédé mathématique aurait pu permetre son calcul directement.

Ma réponse*:
Il existe, en effet, mais ne correspond à rien, même s’il est très proche numériquement du taux pertinent. En réalité, en procédant de cette manière, vous générez, sans le vouloir, une opération à taux variable (ce qui est contraire à l’hypothèse). En effet, appliqué à une longue durée, le taux de votre dernière période mensuelle ne donnerait pas le même coefficient d’actualisation que celui des périodes semestrielles précédentes, appliqué à la même durée.

En d’autres termes, votre tableau de couleur saumon génère et simule une opération financière à taux variable amortissant un prêt de 300000 € au moyen de 71 échéances constantes de 10544,25 € échelonnées comme nous le savons, et fonctionnant :

Durant ses 70 premières périodes semestrielles au taux actuariel annuel TAU1 = (1+R/2)² - 1

Puis durant la dernière période d’un mois au taux actuariel annuel TAU2 = (1+R/12)^12 - 1
R étant le ratio situé dans votre cellule M4

Or, vous vérifierez aisément que pour des valeurs non nulles de R, TAU2 est toujours supérieur à TAU1, c’est pourquoi je dis que vous générez une opération à taux variable, dont le propre est de fonctionner à des taux successifs différents.

Naturellement, dans le cadre de cette problématique, Excel, si vous le lui demandez, vous calcule aisément par itérations une valeur du ratio R telle que le principe d’équivalence des flux réciproques soit satisfait. Mais ce ratio R ne constitue aucunement le taux de l’opération, qui du reste n’est pas constant dans votre tableau.



Aristide :

Alors peut-être pourrions nous essayer de prendre les choses autrement ?

Ma réponse :
Volontiers, ça ne peut qu’aider à clarifier les choses.

Aristide*:

Supposons toujours un cas d'école qui serait le suivant:
+ Montant = 100.000€
+ Taux nominal proportionnel négocié entre le prêteur est son client et figurant au contrat de crédit = 4%
+ Durée 20 ans et un mois
+ Périodicité = 40 semestrialités égale de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€.

Dans un tel cas d'école comment calculeriez vous l'échéance de x,xx€ et comment bâtiriez vous le tableau d'amortissement ?

Ma réponse*:

L’échéance :
Il existe de nombreuses façons de la calculer.
Je vais prendre la plus classique, qui consiste à se servir du taux actuariel de période, qui est mensuelle en l’occurence. (Cf Art R313-1 du code de la consommation)
Le taux nominal de 4% figurant au contrat étant un taux proportionnel, le taux de période mensuelle i lui est relié par une relation de proportionnalité et on a donc ;
i = 4%/12 = 0,33333….%,
Ce taux de période i génère une loi d’actualisation de la forme ;
Kt = Ko (1+i)^(t-to)/p
Avec p = 1 mois.

Le montant de l’échéance constante “a” sera aisément tiré de l’équation d’équivalence suivante :
300000€ = a.[(1+i)^-6 + (1+i)^-12 + (1+i)^-18 + … +(1+i)^-240 + (1+i)^-241]
avec i = 4%/12,
équation qui peut être simplifiée algébriquement sous la forme suivante :
300000€ = a.[(1-(1+i)^-240) / ((1+i)^6 –1) + (1+i)^-241 ]
d’où l’on tire :
à = 300000€ / [……] = 3607,01 € arrondie au centime le plus proche.
(ma calculette me donne a=3607,013275775)

Le tableau d’amortissement :

L’intérêt des périodes semestrielle résulte de la formule :
I = CRD [(1+i)^6 – 1]
Celui de la dernière période mensuelle de la formule :
I = CRD [(1+i)^1 – 1] = CRD * i
Cf fichier Excel ci joint, qui confirme l’exactitude l’échéance calculée ci-dessus.
A noter que la dernière échéance a été ajustée en raison des arrondis, qui ont été faits au centime proche, sur l’échéance et les intérêts de chaque ligne.


Aristide :
Toujours de manière empirique (= recherche itérative) j'ai trouvé le montant de cette échéance (= 3.596,23€) et ai bâti le tableau d'amortissement avec ce seul taux nominal proportionnel de 4% suivant le procédé ci-dessus décrit.

Ma réponse*:
Ce procédé est inadéquat, et il génère une erreur sur le montant de l’échéance qui est loin d’être négligeable (plus de 10 Euros)

Restant à l’écoute de vos observations ou de celles d’autres usagers de ce forum…


Bien cordialement.

Reginald
 
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