Elle est marrante votre présentation de situation, et de façon involontaire, elle me replonge au beau milieu des années 80, lorsque j'ai pris la responsabilité de mon dernier poste ...
Parmi cette responsabilité, il y avait la problématique de tenter d'équilibrer un régime d'assurance maladie, sachant qu'il y avait des effectifs provenant de nombreux pays du monde (logiquement destinés à y retourner), et qu'il y avait aussi du personnel local, qui avait vocation à rester en service jusqu'à une prise de retraite, et à se trouver couvert également durant cette période de retraite ....
Et bien entendu, d'assurer tous les désagréments médicaux que cette population pourra y rencontrer ...
Première démarche, assurer sur moyens propres la couverture de ce qui était qualifié de petit risque, un suivi médical avec des interventions dite mineures ne nécessitant que peu d'actes de chirurgie ou de radiothérapie ....
Seconde démarche, négocier une couverture d'assurance en contre-garantie, sur la plus grosse partie des autres actes, entraînant des charges importantes, tout en ne relevant pas de maladies rares
Je ne nous vois pas comme usager ou utilisateur, ni comme contribuable, mais comme citoyen
Pour répondre à cette introduction, je considère que nos sommes avant tout des citoyens, mais qu'ils seront un jour ou l'autre des contribuables, tout en étant (très rapidement) des usagers ou utilisateur d'un service public, bien avant d'être devenus des contribuables ....
Lorsque j'ai une maladie rare, suis-je utilisateur, ou usager ?
Non je suis un citoyen malade, et en fonction du degré de développement technologique et de la richesse de la société toute entière, je suis pris en charge par la société.
Il fut d'abord que vous soyez un assuré social, afin que vous puissiez commencer par obtenir la couverture que vous propose ce régime social ; comme assuré social, vous acquittez une quote-part de cotisation sociale ....
Le coût du traitement se chiffrant en centaines de milliers d'euros,
il ne peut pas y avoir de prise en charge individuelle (ou alors tu as bien thésaurisé Buffeto !!)
Mais s'agissant d'une maladie rare, il existe une forte probabilité pour qu'elle ne se trouve pas éligible à une prise en charge par la société ....
Et à partir de là, il faut envisager des solutions très diverses, et ce n'est pas un hasard si le Théléthon perdure depuis d'aussi nombreuses années ....
Est-ce un impôt, une cotisation, une taxe qui doit contribuer à cela ? Alors qu'en tout cas, le malade qui n'y est pour rien !
Ce ne peut être ni un impôt ni même un taxe, et dans le meilleur des cas, cela pourra combiner une cotisation à une assurance sensible à vote affection, mais le plus souvent complétée par une forme de mécénat ....
Lorsque je suis élève puis étudiant et que pour MA spécialité, je dois me former avec les meilleurs professeurs, je suis un investissement pour le pays, et je ne suis plus un utilisateur de l'éducation, ni un usager, et la société serait bien bête de se passer des millions de cerveaux intelligents qui sont les ressources de l'avenir sous prétexte que les parents n'ont pas de quoi
A partir de ce paragraphe, nous changeons complètement de sujet et d'environnement ....
Et c'est tout le problème de notre système dit d'éducation nationale, qui forme des têtes bien faites et bien pleines, mais qui ne se trouve en adéquation avec les débouchés économiques permettant de bien absorber cette population pourtant bien formée ...
Et que les systèmes de crédits pour les études, montrent leurs limites tant dans l'évasion des têtes bien formées pour aller à l'étranger profiter de postes mieux rémunérés pour rembourser le crédit et ne plus revenir servir le pays formateur.
Cette une situation qui est effective, à la fois pour des étudiants originaires de France et formés en France, mais aussi de personnes issues de l'immigration, qui viennent de former en France, mais ne retournent pas dans leur pays d'origine ...
Combien de roumains ou de malgaches (pour ne citer qu'eux) croise-t-on dans les spécialités médicales ou para-médicales ??
Donc un investissement uniquement rentable pour les banques et pas profitable au pays, que tant par les risques de "subprime" étudiants, et ainsi de suite ...
Ce n'est quand même pas aussi tranché que ça, mais il y a une partie de vrai !!
Pour moi, la seule question est comment susciter et maintenir l'initiative individuelle et l'audace lorsque la prise en charge est forte.
De quel domaine parlez, seulement du monde médical ??