C'est bien du Casino ce genre de placement.
Casino peut être pas mais un niveau de risque certain, sans aucun doute, comme la plupart des produits défiscalisants (si c'était rentable et peu risqué, l'Etat ne subventionnerait pas le contribuable lambda pour investir, il investirait lui même !).
Le principe des FCPi à la base c'est d'investir à moyen/long terme dans un panier d'entreprises innovantes. Sur le lot, 90% feront faillite ou quasi avant le terme. Le "pari" que vous faites c'est que dans les 10% qui restent il y aura quelques pépites dont la valeur sera multipliée par 10 ou 100, venant compenser les pertes causées par la faillite des autres sociétés du panier, voire même générer une plus value à terme.
On a donc à la base un produit avec un profil de risque atypique, assimilable à un panier d'options.
Là où ça se corse, c'est quand l'Etat met en place une carotte fiscale pour attirer les investisseurs vers ces produits, et ainsi contribuer à peu de frais (et sans aucun risque, en tout cas pour lui) le financement de ces sociétés d'avenir. Ce qui devrait être un "bonus" est vu par beaucoup comme l'alpha et l'omega de leur investissement : je suis persuadé qu'une majorité d'investisseurs en FCPi achètent d'abord (voire, "n'achètent que") une économie immédiate d'impôt, sans analyser plus avant le sous jacent, et donc sans comprendre qu'il y a un risque que cette économie immédiate soit effacée par une perte en capital à terme.
Et enfin, les gérants de ces fonds ne se gênent pas pour les charger au maximum : normal, sur un fonds (FCP ou SICAV classique) qui est censé faire du +/-6% par an, si on applique des frais de gestion de 2% ça va se voir. En revanche sur un fonds de start ups (FCPi) où il n'est pas rare de voir des variations de l'ordre de +/-50%, on peut y aller. Encore une fois, le souscripteur est aveuglé par la carotte fiscale et ne regarde pas plus loin, c'est presque trop facile.