L'immobilier est une réserve, même si elle n'est pas mobilisable rapidement
Nous seront d'accord sur le principe, exposé comme ci-dessus ; mais si un assureur doit taper dans son compartiment immobilier, sachant que souvent cet immobilier (surtout de bureaux) se trouve loué, il ne peut effectivement pas
le rendre libre et/ou cessible rapidement, du moins sans avoir à le réaliser dans de bonnes conditions (ce qui est de nature à peser alors les plus
plus-values avancées ...)
Mais c'est un lieu commun pour
toutes les entreprises, qui ont à gérer ce qu'elles appellent parfois un trésor de guerre ....
L'assureur sait très bien, et longtemps à l'avance quel sera le taux qu'il va servir pour l'année en cours, et il a tout loisir pour décider s'il va y avoir recours.
Ce propos
est à nuancer, et ce que sait l'assureur, ce sont les choses suivantes :
- les taux de rendement facial des support détenus, constituant globalement le
résultat financier ; c'est un résultat qui s'affine en approchant de la fin d'année
- au fil du déroulement de l'année, ce que l'on appelle les
résultats techniques, qui ne sont connus que lorsque des événements exceptionnels se réalisent ; alors bien entendu, l'assureur peut se baser sur une analyse empirique de la survenance de ces événements, mais dans la pratique, ils varient plus ou moins fortement d'une année à l'autre ; bien entendu, la compagnie va pouvoir les estimer en retenant une moyenne des 5 ou 10 années antérieures ...
- mais il y a surtout
l'état de la concurrence, et ce sera le
facteur déterminant qui conduira à
l'annonce du rendement en fonction du positionnement décidé en début d'année suivante ; c'est d'ailleurs à ce suivi que se livre Lopali lorsqu'il publie une forme de palmarès indiquant à la fois, le taux de rendement finalement décidé par la compagnie, ainsi que la date de communication de ce taux ....
Donc au fil de l'année, et plus on s'approche de la fin d'exercice, ce que connaît la compagnie c'est c'est la taux que la compagnie
aura réalisé (tous natures de résultats confondues), mais ce qu'il va servir est un décision ultime qui se prend tardivement (en distribuant
une partie du résultat annuel réalisé, puis en
pompant plus ou moins fortement dans les réserves disponibles, lorsque la position concurrentielle l'exige ....
Bien entendu, et en fonction de tout cela, le management de la compagnie va pouvoir établir une fourchette prévisionnelle, mais qu'elle conservera confidentielle,
Toutes les compagnies ont, à des degrés divers, des fonds en réserve, immobilier, actions, obligations.
Quelques unes sont très mal placées, Spirica, Aviva, Barclays, HSBC ou Oradéa par exemple.
D'accord sur ce point ....