Mais bon en achetant lorsque le EUR/CHF est a 1.25, je ne vois pas de grands risques.
Certes le risque n'est pas élevé mais on vit une époque qui ne nous épargne aucune surprise...
En me faisant volontairement l'avocat du diable, je propose une petite fable qui montre (selon ce que je comprends, mais encore une fois je ne suis pas un spécialiste) qu'un mouvement de faible amplitude des taux de change peut vise poser problème:
Prenons un exemple: j'achète une maison modeste proche de Genève pour la modique somme de 800.000 euros (c'est un minimum dans la région pour avoir 4 chambres avec 750 m2 de terrain).
J'emprunte le tout à la banque en faisant un emprunt en devises Suisses, j'ai de la chance car le taux de change est favorable: 1.25 CHF/1 EUR.
800.000 x 1.25 = 1.000.000 de CHF à emprunter, le taux est intéressant et je rembourse que 3500 CHF/mois de capital, tout roule.
Mais voilà 2 ans plus tard, ma boîte m'envoie à l'autre bout du monde, je dois vendre la maison. Le marché n'a pas beaucoup changé en 2 ans et je suis pressé de vendre, ce que je fais rapidement en vendant exactement le prix que je l'ai achetée: 800.000 euros.
Malheureusement entre temps le CHF s'est un peu apprécié contre l'euro, oh pas de beaucoup, il est maintenant à 1.1 CHF/EUR
800.000 x 1.1 = 880.000 + (3.500 x 24) = 964.000 CHF --> il me manque encore 36.000 CHF (soit 32727 euros) pour rembourser ma dette...
Ok je ne cherche pas à polémiquer, mais c'est une petite parenthèse que je voulais ouvrir en réaction aux discours que j'ai souvent entendus de la part de courtier en prêts de la région Genevoise. Et je ne parle pas bien sûr de l'effet dévastateur que pourrait avoir une remontée rapide des taux si les salaires ne suivent pas, en effet nombreux sont ceux qui prennent des prêt basés sur l'Euribor sans aucun garde fou...