Bonjour,
Si donc vous relisez sous cet éclairage l’exemple que j’ai cru pouvoir soumettre, un sens différent de celui que vous avez imprimé donnera une perspective nouvelle.
N'écartez donc pas a priori sans avoir examiné attentivement.
Pour suivre votre suggestion j'ai donc "réexaminé attentivement" le point sur lequel vous n'êtes d'accord ni avec moi ni, semble t-il, avec la pratique générale.
Nous sommes d'accord pour dire que, pour les crédits immobiliers et professionnels, le TEG se calcule ainsi :
TEG = Taux de période x (durée de l'année civile /
durée période unitaire) x 100
Le point précis de notre divergence est la "
durée de la période unitaire" dans le quotien "Rapport durée année civile /
durée période unitaire"
Je renouvelle donc mes explications en les complétant.
1) - Article R.313-1 du code de la consommation - alinéa 2
"Le taux de période est calculé actuariellement,
à partir d'une période unitaire correspondant à la périodicité des versements effectués par l'emprunteur....."
Donc, un emprunteur qui contracte un crédit à échéances mensuelles sur 240 mois paiera bien à sa banque 240 échéances à raison de une par mois.
Contrairement a votre calcul ci-dessous
1,00% * 365/30 = 12,16667%
Alors que 2008 étant une année bissextile, le TEG devient :
1,00% * 366/30 = 12,20%.
il ne versera pas 12,16...67 échéances les années de 365 jours et 12,20 échéances les années de 366 jours.
Ce sera bien une échéance par mois et donc 12 échéances par an.
Je suppose qu'à ce stade nous sommes encore d'accord ?
2) - Article R.313-1 du code de la consommation - alinéa 4
"Pour les opérations mentionnées au 3° de l'article L. 311-3 et à l'article L. 312-2, lorsque les versements sont effectués avec une fréquence autre que annuelle,
le taux effectif global est obtenu en multipliant le taux de période (2.1) par le rapport (2.4) entre la durée de l'année civile (2.2) et celle de la période unitaire (2.3).
Le rapport est calculé, le cas échéant, avec une précision d'au moins une décimale."
++ 2.1) - Le taux de période est calculé par actualisation des échéances avec des périodes entières (Exposants "-1", "-2"....."-240" dans mon exemple ci-dessus)
En aucun cas ce ne sont des périodes avec des décimales qui sont utilisées.
A ce stade je ne sais si nous sommes toujours d'accord ?
++ 2.2) - Durée de l'anné civile
Année normale = 365 jours
Année bissextile = 366 jours
++ 2.3) - Durée période unitaire
+++ 2.31) - Si durée année civile = 365 jours
++++ 2.311) - Durée période unitaire = 365/
12 = 30,4166...67
jours (jours car il s'agit bien d'une durée)
+++ 2.32) - Si durée année civile = 366 jours
++++ 2.321) - Durée période unitaire = 366/
12 = 30,50
jours (jours car il s'agit bien d'une durée)
NB) - Le diviseur "
12" de "365/
12" et "366/
12" correspond à la périodicité des versements telle que pécisé à l'alinéa 2 de l'article R.313-1 reproduit au paragraphe "1" ci-dessus.
++ 2.4) - Rapport entre durée année civile et durée période unitaire
=> Année de 365 jours = 365 / (365/12) ou 365 / 30,4166...67 =
12 (c'est un nombre = un coefficient; pas une durée puisque qu'on divise des jours par des jours.)
=> Année de 366 jours = 366 / (366/12) ou 366 / 30,50 =
12 (c'est un nombre = un coefficient; pas une durée puisque qu'on divise des jours par des jours.)
Conclusions
1) - Pour des prêts à échéances mensuelles :
+ Que l'année soit de 365 jours
Ou bien
+ Qu'elle soit de 366 jours,
=> Le rapport "Durée année civile sur durée période unitaire" donnera toujours un coefficient égal à 12
2) - Ce qui revient à dire (en extrapolant) que pour des prêts à échéances intra annuelles, le rapport "Durée année civile sur durée période unitaire" peut être - que l'année soit bissextile ou non - calculé en prenant, comme coefficient, le nombre d'échéances dans l'année soit :
+ 12 pour des mensualités
+ 4 pour des trimestrialités
+ 2 pour des semestrialités.
Contrairement à ce que vous préconisez, on ne calcule pas un nombre de paiements (périodes) théorique par an.
En faisant les quotients :
+ 365/30 = 12,66...67
périodes
+ 366/30 = 12,20
périodes
ce sont des nombres de périodes ( = de paiements) théoriques dans l'année,
ce ne sont pas des coefficients calculés comme ci-dessus indiqués.
Or, ce n'est pas un nombre de périodes dans l'année qui nous intéresse; ce nombre de périodes il est connu c'est celui "qui correspond à la périodicité des versements" (Cf Art R313-1 alinéa 2 ci-dessus reproduit) soit 1 par mois = 12 par an pour un prêt à échéances mensuelles.
Non, ce qui nous intéresse,
c'est le coefficient résultant du quotient "Durée année civile sur durée de la période unitaire"
Or, cette
durée de la période unitairese calcule comme déja indiqué ci-dessus
+ 365 jours / 12 = 30,4166...67
jours
+ 366 jours / 12 = 30,50
jours
et le "rapport durée année civile sur durée période unitaire" donnera donc toujours un coefficient égal à "12" pour un prêt à échéances mensuelles ainsi que démontré au "2.4" ci-dessus.
C'est d'ailleurs ainsi que procèdent tous les Etablissements qu'ils soient privés ou publics.
La faille de votre raisonnement est que dans le quotient "durée année civile / durée période unitaire", ce dernier terme (le diviseur) n'est pas le coefficient "Durée année civile sur durée période unitaire" mais un nombre de périodes (paiements) théorique dans l'année car :
=> 365/30 = 12,66...67
périodes
=> 366/30 = 12,20
périodes.
1,00% * 365/30 = 12,16667%
Alors que 2008 étant une année bissextile, le TEG devient :
1,00% * 366/30 = 12,20%.
=> Vos quotients "365/30" et "366/30" sont des nombres de périodes; leurs résultats ne donnent pas un coefficient multiplicateur "Durée année civile sur durée de la période unitaire".
CQFD !
NB) - Pour les périodicités irrégulières et règles d'arrondi, je vous invite à reprendre mon exemple N° 2 dans une des pages précédentes.
Ayant désormais exposé mes arguments "en long et en large", si vous y adhérez ce sera très bien.
Dans la négative, ainsi que je l'avais déja annoncé je n'envisage pas de continuer à débattre indéfiniement sur ce point qui, pour moi, est parfaitement clair.
Echanges qui par ailleurs n'ont aucun rapport avec l'origine du post "Rapport du collectif ACTION sur le "système" Foncier " et qui, vraissemblablement, n'intéressent guère les "forumeurs" concernés.
Bien cordialement,