Plus de garantie sur les fonds en euros

en effet, dans ces conditions est ce qu'il est toujours judicieux de souscrire des AV.
Il suffit de définir précisément pourquoi vous vouliez une assurance-vie, et plus particulièrement un Fond Euro sur votre assurance vie.

Ici, il est question d'avoir un rendement net égal dans le pire des cas à 0%-frais de gestion. Soit grosso-modo -0.6% au lieu de 0% de rendement. On perd effectivement la garantie du capital, mais on garde une sécurité importante: -0.6% dans le pire des cas reste un support très sécurisé (même si pas totalement)

Mais un risque (de perdre de l'argent sur un Fond Euro) doit toujours être mis en face de sa probabilité de survenir et à la difficulté de s'y préparer.
Dans le cas qui nous concerne, la baisse des rendements est relativement régulière et il existe encore des Fonds Euro proposant un rendement net de 3%. Leur rendement ne va pas passer du jour au lendemain à 0%. Nous avons donc plusieurs années pour nous préparer.
De plus, si le rendement net des Fonds Euros tombe effectivement dans le domaine du négatif, ça voudra dire que le reste des placements aura probablement suivi le même chemin. Donc l'attractivité du Fond Euro sera peut-être conservé.
 
Membre33312 a évidemment raison : se poser la question de savoir pourquoi on choisit une AV est la première chose à faire, et pour n'importe quel type de produit d'épargne.

Maintenant, puisque cette décision concernera les contrats qui seront ouverts dans un futur plus ou moins proche, l'objectif de l'AV sera bien différent des objectifs actuels. Par exemple, le schéma classique était une phase d'épargne avec du risque, et une sécurisation progressive quand on avance dans l'âge, afin de ne pas se retrouver "à poil" au moment de récupérer ses fonds ou au moment de la transmission à ses héritiers.

Il reste la fiscalité successorale très avantageuse (pour l'instant....!).
Mais en dehors de cet aspect important dans les objectifs, quel sera l'intérêt d'ouvrir une AV?
Pour les personnes sans enfant par exemple, avec une aversion au risque importante, ils ont tout intérêt à garder l'argent sur un livret qui ne rapporte rien, mais qui ne perd rien non plus.
 
Maintenant, puisque cette décision concernera les contrats qui seront ouverts dans un futur plus ou moins proche, l'objectif de l'AV sera bien différent des objectifs actuels. Par exemple, le schéma classique était une phase d'épargne avec du risque, et une sécurisation progressive quand on avance dans l'âge, afin de ne pas se retrouver "à poil" au moment de récupérer ses fonds
Je ne vois pas en quoi le Fond Euro "nouvelle formule" change quoique ce soit dans cet objectif.
Même en faisant -0.6% par an pendant 40 ans, vous ne perdez "que" 21% de votre capital. C'est loin d'être "à poil" (et vous l'avez de toute façon bien cherché parce que laisser son argent 40 ans sur un placement perdant chaque année, il faut le vouloir !)

La nouvelle formule nécessite juste de jeter un oeil une fois par an aux taux servis et vider l'assurance vie si le rendement est vraiment trop mauvais (l'argument des impôts avant 5 ans ne sera pas valable étant donné qu'on parle de rendement quasi-nul)

Mais en dehors de cet aspect important dans les objectifs, quel sera l'intérêt d'ouvrir une AV?
Pour les personnes sans enfant par exemple, avec une aversion au risque importante, ils ont tout intérêt à garder l'argent sur un livret qui ne rapporte rien, mais qui ne perd rien non plus.
Ils n'y ont aucun intérêt tant que les taux nets servis ne sont pas négatifs (ce qui n'arrivera jamais, selon ma boule de cristal)
La première année où ça passe en dessous des livrets "sans risque", il pourront tout migrer... mais il est probable qu'à ce moment les taux sans risque soient aussi négatifs.
 
Je ne vois pas en quoi le Fond Euro "nouvelle formule" change quoique ce soit dans cet objectif.
Même en faisant -0.6% par an pendant 40 ans, vous ne perdez "que" 21% de votre capital. C'est loin d'être "à poil" (et vous l'avez de toute façon bien cherché parce que laisser son argent 40 ans sur un placement perdant chaque année, il faut le vouloir !)
Mais justement : si la durée du placement change, l'objectif change avec.
Actuellement, il est possible de garder une AV pendant 40 ans, ce qui ne sera plus recommandé en cas de taux négatifs bien évidemment. Vous avez la réponse dans votre argumentaire!
L'un des arguments pouvant définir les objectifs est que l'AV est rentable si le placement est long. Ce ne sera plus le cas.

Après, allez dire à un petit épargnant d'ouvrir une AV avec garantie en perte de capital de 21% car les taux seront négatifs, vous croyez qu'il va l'ouvrir? Pas sûr, car la somme qu'il voudrait peut-être placer entrera dans l'abattement successoral (si tel est l'un de ses objectifs), aucune raison d'ouvrir une AV et plutôt garder son épargne sur un compte courant, sous le matelas ou en lingots d'or, c'est bien aussi...:rolleyes:

La nouvelle formule nécessite juste de jeter un oeil une fois par an aux taux servis et vider l'assurance vie si le rendement est vraiment trop mauvais (l'argument des impôts avant 5 ans ne sera pas valable étant donné qu'on parle de rendement quasi-nul)
Oui bien sûr. On en reparlera quand vous atteindrez cet âge où vous ne vous souviendrez même plus de votre prénom (je rappelle quand même que d'ici 20 ans, les maladies neuro-dégénératives vont exploser).

Malheureusement, le contexte actuel fait que les AV ne seront plus aussi avantageuses que maintenant, et il faut agir maintenant pour "assurer" l'avenir et ne pas re-créer une crise comme celle qu'on a connu en 2009.
C'est juste que ce produit étant différent car plus risqué, les recommandations vont évidemment évoluer avec.
 
Mais justement : si la durée du placement change, l'objectif change avec.
Une assurance vie n'a pas plus de durée de placement qu'un livret.
Le problème de votre raisonnement est de considérer que le rendement du Fond Euro peut s'effondrer sans corrélation avec les autres placements sécurisés.

Après, allez dire à un petit épargnant d'ouvrir une AV avec garantie en perte de capital de 21% car les taux seront négatifs, vous croyez qu'il va l'ouvrir?
Faites vous une déformation volontaire ou est-ce une erreur ?
Il n'y a pas une "garantie en perte de capital", mais "une garantie que la perte de capital" ne sera pas supérieure à 0.6% par an.

aucune raison d'ouvrir une AV et plutôt garder son épargne sur un compte courant, sous le matelas ou en lingots d'or, c'est bien aussi...:rolleyes:
Les trois solutions que vous mentionnez ont chacune des frais de gestion.
Le CC est déjà attaqué en Europe
Le matelas dispose de frais de gestion aléatoires appelés "cambriolage" et "incendie"
Les lingots assurance+stockage.

Bref, pas de solution plus rentable qu'un fond euro sur assurance vie.

Oui bien sûr. On en reparlera quand vous atteindrez cet âge où vous ne vous souviendrez même plus de votre prénom
Drôle d'argument...
 
Je dois mal m'exprimer sans doute...:oops:

Une assurance vie n'a pas plus de durée de placement qu'un livret.
Le problème de votre raisonnement est de considérer que le rendement du Fond Euro peut s'effondrer sans corrélation avec les autres placements sécurisés.
Je n'ai jamais dit ça. Ce qu'ON dit et recommande actuellement, c'est que l'AV est un placement sur du long terme. Connaissez-vous la durée moyenne d'un contrat d'AV en France?
L'argent sur les livrets est plus "mobile" que celui de l'AV (je ne dis pas que c'est bien ou pas, c'est un fait), donc l'argent immobilisé sur une AV l'est pour longtemps. Désormais ça devrait être moins le cas comme vous l'avez très justement dit, car perdre 21% du capital "on l'aura bien cherché".

Et je ne vais pas vous apprendre que l'encours des AV est très très supérieur à celui de tous les livrets confondus. Certes, il y a le plafond des livrets qui compte, mais quand même. Mais si l'encours de l'AV est si élevé, posons-nous la question de savoir pourquoi.

Faites vous une déformation volontaire ou est-ce une erreur ?
Il n'y a pas une "garantie en perte de capital", mais "une garantie que la perte de capital" ne sera pas supérieure à 0.6% par an.
Ah, parce que vous trouvez ça mieux dit...:p
Dans tous les cas, quelle que soit la formulation, on vous avertit que désormais une perte de capital jusqu'à 0.6% par an est possible, ce qui est quand même inédit pour un fond qui actuellement est dit "sécurisé" et "garanti".

A priori, on vous dit cela, vous faites quoi? Vous cherchez ailleurs ou vous foncez tête baissée?

Mettez-vous un peu à la place d'un petit épargnant qui cherche à faire fructifier les économies d'une vie de travail pour le transmettre à ses enfants, et on commence par lui dire que sa perte sera de 0,6% par an maximum? Psychologiquement, ce n'est pas facile à admettre.

Et même si on vous dit que la perte n'ira pas au-delà de 0,6% par an, vu comment les choses évoluent, rien ne dit que d'ici 15 ou 20 ans, les choses n'aient pas considérablement changé (en pire).

Les trois solutions que vous mentionnez ont chacune des frais de gestion.
Le CC est déjà attaqué en Europe
Le matelas dispose de frais de gestion aléatoires appelés "cambriolage" et "incendie"
Les lingots assurance+stockage.
Certes, mais on n'a rien sans rien. Aucune de ces solutions n'est idéale. Que proposeriez-vous de faire pour placer de l'argent et retrouver son capital à l'identique 15 ans après? Rien car effectivement je vous rejoins :

Bref, pas de solution plus rentable qu'un fond euro sur assurance vie.
Donc cela signifie qu'on supprime le dernier bastion d'une épargne dont le capital est garanti à 100%.

Drôle d'argument...
Il faut y penser. Il faudra être capable de gérer son patrimoine jusqu'au bout, car plus rien ne sera garanti.
Vous devez savoir le nombre de contrats en déshérence qu'il y a, pour diverses raisons, la principale étant que les héritiers n'étaient même pas au courant qu'une AV était souscrite. Je ne parle même pas des bénéficiaires qui peuvent l'ignorer aussi.

Ces contrats en déshérence sont "à l'abandon", ce qui signifie que personne ne s'en occupait depuis bien longtemps, le notaire de la succession pas au courant, les versements pas faits depuis 10 ans, bref...

Ces contrats en déshérence ne sont que le témoin de ce que font les gens dans la vraie vie, la façon dont ils gèrent leur patrimoine. Que de nombreux contrats soient laissés à l'abandon (et pas forcément en déshérence) est tout de même bien le fait que leur titulaire ne pouvaient plus s'en occuper. Vous avez une idée du pourquoi?

Et si maintenant il faudra gérer son patrimoine jusqu'à 95 ans, je vous souhaite d'être capable de le faire, mais vous serez une exception. Ou alors vous avez un comptable à votre disposition, ce qui alourdit vos "frais de gestion"...;)
Pour info : 40% des enfants nés en 2016 vivront au-delà de 100 ans. Le cerveau ne suivra plus (sauf révolution médicale à laquelle je ne crois pas un instant concernant ce sujet), et si c'est un drôle d'argument, il est à prendre en compte dans un contexte global.

Bref, en clair, je comprends que ces mesures soient appliquées, mais elles ne sont pas faciles à faire admettre et je peux comprendre aussi que beaucoup d'épargnants se détournent de l'AV. Je ne fais pas parti des épargnants qui misent tout sur les fonds € (si je fais le bilan de mes AV PERP compris : 50% d'UC; 15% SCPI; 35% fonds €), mais j'essaie de me mettre à la place d'épargnants qui ne sont pas comme moi.
 
Dernière modification:
Dans tous les cas, quelle que soit la formulation, on vous garantit une perte de capital, ce qui est quand même inédit pour un fond qui actuellement est dit "sécurisé" et "garanti".
Il est dit sécurisé en ce sens que la performance est minime (sera peut-être médiocre ?), mais c’est lié au prétendu faible risque du produit ; ensuite il y a la garantie à un instant T, et ce qu’elle devient ...

Par contre ce qui était considéré comme acquis pour l'éternité, c’est que la valeur d’un contrat en Euros bénéficie (bénéficiait ?) de ce que l’on nomme un effet de cliquet, ce qui conduit à comprendre que la valeur du contrat ne devrait pas pouvoir descendre AU-DESSOUS d’un niveau précédemment atteint !

Mettez-vous un peu à la place d'un petit épargnant qui cherche à faire fructifier les économies d'une vie de travail pour le transmettre à ses enfants, et on commence par lui dire que sa perte sera de 0,6% par an maximum? Psychologiquement, ce n'est pas facile à admettre.
Quel que soit le niveau d’une perte, un épargnant y sera allergique ; faire cette promesse, cela conduira à TUER la collecte, et donc à terme, suicider le produit …

Vous devez savoir le nombre de contrats en déshérence qu'il y a, pour diverses raisons, la principale étant que les héritiers n'étaient même pas au courant qu'une AV était souscrite. Je ne parle même pas des bénéficiaires qui peuvent l'ignorer aussi.

Ces contrats en déshérence sont "à l'abandon", ce qui signifie que personne ne s'en occupait depuis bien longtemps, le notaire de la succession pas au courant, les versements pas faits depuis 10 ans, bref...
Il faut également souligner que les pouvoirs publics n'ont pas fait preuve d'une grande imagination, pour que cela ne se perpétue pas !

Ces contrats en déshérence ne sont que le témoin de ce que font les gens dans la vraie vie, la façon dont ils gèrent leur patrimoine. Que de nombreux contrats soient laissés à l'abandon (et pas forcément en déshérence) est tout de même bien le fait que leur titulaire ne pouvaient plus s'en occuper.
Vous avez une idée du pourquoi ?
Une idée ?
Il n’y encore pas si longtemps, et lorsqu’un bénéficiaire se trouvait choisi, il suffisait qu’il notifie à la compagnie son acceptation de la clause dont il était bénéficiaire, et cela conduisait à priver le souscripteur (celui qui était à l'origine du contrat et qui réglait les primes) de pouvoir intervenir librement sur la gestion dudit contrat (procéder à des rachats ou arbitrages, changement de bénéficiaire, etc …)

Cela conduisit tout naturellement à rendre quasi-clandestin cette désignation, sauf à en confier le contenu à un notaire par voie testamentaire, notaire qui en prendrait connaissance et en informerait les bénéficiaires après le décès du souscripteur …
En clair, c’était un domaine qui manquait fortement de transparence et qui, maintenant, souffre d'un cruel manque de simplicité !

Et si maintenant il faudra gérer son patrimoine jusqu'à 95 ans, je vous souhaite d'être capable de le faire, mais vous serez une exception. Ou alors vous avez un comptable à votre disposition, ce qui alourdit vos "frais de gestion"...;)
Ce n’est pas trop d’un comptable dont vous auriez besoin, mais d’un gestionnaire qui soit en mesure de prendre le relais de votre gestion personnelle dans des conditions acceptables !

Pour info : 40% des enfants nés en 2016 vivront au-delà de 100 ans. Le cerveau ne suivra plus (sauf révolution médicale à laquelle je ne crois pas un instant concernant ce sujet), et si c'est un drôle d'argument, il est à prendre en compte dans un contexte global.
Non seulement rares seront les cerveaux qui ne suivront plus à 100 ans, mais surtout la probabilité est encore plus forte que les retraites ne suivent pas non plus …

Bref, en clair, je comprends que ces mesures soient appliquées, mais elles ne sont pas faciles à faire admettre et je peux comprendre aussi que beaucoup d'épargnants s'en détournent. Je ne fais pas partie des épargnants qui misent tout sur les fonds € (si je fais le bilan de mes AV PERP compris : 50% d'UC; 15% SCPI; 35% fonds €), mais j'essaie de me mettre à la place d'épargnants qui ne sont pas comme moi.
Il est un diction qui dit que l’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, et j’oserais ajouter : encore moins le abeilles !

Mais il se trouve que ce qui manque cruellement, c’est un enseignement de base sur la gestion patrimoniale ; ensuite, et en fonction de la complexité croissante des produits, on y met (ou non) le doigt dedans !
 
Dernière modification:
Retour
Haut