Autre problème qui me turlupine: ma mère (soeur du défunt) va recevoir les mêmes sommes que moi puisque bénéficiaire elle aussi.
Votre mère va donc disposer de 400 K, qu'il va falloir qu'elle place ou attribue ; il va probablement falloir que vous lui fassiez part de vos découvertes récentes, afin qu'elle ne se précipite pas chez le premier épicier d'assurance-vie croisé, qui lui fourguera un contrat du siècle précédent (chargé en frais de toute nature, dans un environnement où les taux de rendements sont devenus bas, voire trop bas !)
Elle souhaite donner à ses petits enfants : ouvrir une assurance vie à leur nom pour placer les sommes perçues est-il une bonne idée (cet argent serait destiné à leurs projets personnels, quand ils seront majeurs).
Alors primo et pour l'ouverture de ces contrats, et pour les enfants mineurs (les 2 vôtres) il faudrait que ces contrats au nom de vos enfants soient ouverts sous votre autorité, car c'est vous qui disposez de l'autorité parentale ; qu'en est-il du père de vos enfants ?
Pour ce qui concerne votre belle-fille (la fille de votre mari, issue d'une première union), on va supposer qu'elle soit majeure, et dans ce cas :
- elle peut ouvrir un contrat d'assurance-vie toute seule pour un montant modique (mais de préférence un contrat multisupports en ligne sans frais de versement et d'arbitrage, et avec des frais de gestion modérés ; ces derniers sont souvent à hauteur de 0.60% l'an)
- et votre mère (à qui on donnera au pif l'âge de 75 ans) pourra lui faire des dons exonérés de droits de mutation à hauteur de 31.865 (dont parle Lopali), et cela une seule fois au cours des 5 prochaines années ; me lendemain d'avoir célébré ses 80 ans, votre mère perdra le droit à exonération de droits de mutation sur ce type de don ....
Si l'on retourne sur vos 2 jeunes enfants, et selon l'âge réel de votre mère, pour que la même opération soit possible sans droits de mutation, il faudrait qu'ils aient 18 ans, avant que votre mère n'atteigne 80 ans ; il me semble que ce doit être râpé au moins pour la petite de 5 ans ...
Seul recours dont disposerait alors votre mère, ce serait qu'au lieu de se trouver effectué à 1 ou 2 de ses plus jeunes petits enfants, elle procède à ce don à VOTRE profit (vous êtes majeure, et elle n'a peut-être pas encore 80 ans), charge à vous de placer ces dons dans les contrats d'assurance-vie ouverts sous votre autorité (puisque enfants mineurs au moment de la souscription des contrats).
Bien entendu, aussi bien la gestion de ces contrats AV, que le placement des dons, cela présente une facette de gestion ; soit vous la réalisez vous-même en apprenant progressivement, voit vous en confiez la gestion (par exemple aux compagnies d'assurance), mais SVP pas dans les conditions de frais que vous avez récemment acceptées, car ce serait alors fort dommage !
Que met on comme bénéficiaire dans un tel contexte?
Qui choisit pour eux?
Primo, la rédaction d'une clause bénéficiaire, c'est une chose à laquelle il faut porter attention, et on risque là de rentrer dans un domaine quelque peu désagréable, mais nécessaire à aborder, à savoir votre propre disparition .... accidentelle ou non !
Vous allez donc accompagner vos enfants mineurs, pour la rédaction de cette clause bénéficiaire (qui n'interviendrait que dans l'hypothèse du décès de l'un de vos enfants), et je verrais bien comme premiers bénéficiaires les parents éducatifs (vous en premier rang et à défaut votre conjoint) ; ensuite et lorsque chacun de vos enfants deviendra majeur, ce sera à chacun d'eux de modifier/choisir le(s) bénéficiaire(s) de leur choix ....
J'ai volontairement omis le plus désagréable pour la fin (pure hypothèse bien entendu) mais lors d'un déplacement, vous êtes victimes d'un accident automobile dans lequel vous décédez tous les deux ....
Ne souhaitant bien entendu aucunement qu'une telle hypothèse se réalise, je verrais bien un autre bénéficiaire (à défaut) qui pourrait être un parrain ou une marraine, des amis proches, etc ... car autrement, le bénéficiaire deviendrait la compagnie d'assurance ; avouez que ce serait également fort dommage !
Alors bien entendu, évoquer toutes ces choses est délicat par nature (mais n'a jamais causé directement la disparition d'une personne)
Toutefois, et en matière d'assurance-vie (ou en matière successorale), c'est un passage quelque peu nécessaire ....