Orange - FR0000133308 ORA

Orange a publié ses résultats hier

Orange a confirmé son redressement financier en 2017, porté par le retour à la croissance de ses revenus en France et par des résultats record en Espagne.

Pour la première fois depuis 2009, le cash-flow a augmenté en 2017.
Les attentes du marché ont été légèrement dépassées.
L'opérateur historique a signé l'an dernier un chiffre d'affaires et un résultat d'exploitation ajusté en hausse pour la deuxième année consécutive.

La croissance des revenus d'Orange a doublé d'une année sur l'autre à 41,1 milliards d'euros (+1,2% contre +0,6% en 2016). L'Ebitda ajusté a progressé de 2,2% à 12,82 milliards.

Ceci grâce aux investissements, 7,3 milliards d'euros en 2017, dans la fibre et la 4G.
Un pic d’investissements à 7,4 milliards d’euros est prévu en 2018.
De 3,6 millions de logements raccordables à la fibre fin 2014, l'objectif était de passer à 20 millions en 2022.
En 2017, 9,1 millions de foyers sont raccordables à la fibre optique en France.
L'opérateur prévoit maintenant une avance dans le déploiement de la fibre en France avec 20 millions de logements raccordables à la fibre en Zone Très Dense (ZTD) et Zone Moyennement Dense (ZMD) dès 2021 au lieu de 2022.

La dynamique positive se confirme donc pour l'entreprise, qui promet de verser l'année prochaine un dividende de 0,70 euro à ses actionnaires (0,65 € en 2017).
"De solides résultats conformes aux attentes", résume Bryan Garnier, qui recommande à ses clients d'acheter le titre, en visant 17,20 euros.
Morgan Stanley, Jefferies, Kepler Cheuvreux et Barclays ont tous réitéré leurs recommandations positives.
Quant à Oddo, il vise 18,50 euros.

J'avais écrit dans le post précédent que le dossier Orange pouvait dorénavant être regardé avec optimisme.
Malheureusement, malgré l'optimisme affiché, le titre n'en profite pas et cote sous les 14 €

Orange_22_02_2018_2.gif

La zone horizontale 13€ / 13,40 € (zone verte) continue de faire office de soutien au titre dont les cours sont maintenant limités à l ahausse par 2 obliques long terme (pointillés verts et rouges).
Un PER à moins de 13, un rendement à plus de 5%, ou les commentaires positifs des grands bureaux d'analyses :
Rien n'arrive à faire décoller le titre.

Dans ces conditions, on voit mal qu'est-ce qui pourrait relancer le mouvement haussier dans un proche avenir, d'autant plus que la hausse des taux va peser sur l'entreprise dont le secteur d'activité nécessite en permanence d'importants capitaux.

Le secteur Télécom est en baisse de plus de 5% depuis le 1er janvier.... Une performance négative qui doit être uniquement battue par les foncières (-6%), autre secteur fortement dépendant des taux d'intérêts.
 
J'écrivais en février :
Dans ces conditions, on voit mal qu'est-ce qui pourrait relancer le mouvement haussier dans un proche avenir,

Une déclaration de l'Arcep faite cette semaine pourrait bien être ce déclencheur du mouvement haussier des opérateurs télécom.
En effet, l'Arcep (le gendarme du secteur télécom en France) n'est plus opposée à une concentration du secteur et à un éventuel retour à trois opérateurs en France.
Sébastien Soriano, son président, a déclaré :
"Sur la consolidation, l’Arcep a refermé cette porte en avril 2016, car les discussions détournaient les opérateurs de leurs missions d’investissement."
Depuis 2016, les opérateurs ont augmenté significativement (10 Mds€) leurs investissements dans les réseaux en 2017 :

Arcep.gif

Pour 2018, le seul Orange a prévu d'investir 7,4 Mds€ pour améliorer et étendre le réseau.

"Les circonstances ont évolué et la porte de l’Arcep se rouvre, ou du moins s’entrouvre" a déclaré Sébastien Soriano.
D'ajouter "encore faudrait-il qu’ils aient un projet créateur de valeur pour le pays, et pas simplement pour les actionnaires".

Or, se profile la 5G dont le coût pour déployer la technologie peut-être estimé à 350 € par foyer.
Soit autour de 7 Mds€ pour la France, en plus des investissements pour l'entretien du réseau, et non compté les dépenses pour les fréquences.

On peut imaginer qu'un deal est passé (ou en passe de l'être) entre Arcep et opérateurs sur les lourds investissements à consentir pour les uns, et la perspective d'une concentration du secteur offerte en récompense pour services rendus!


Vue en UT hebdo :

Orange_27_05_2018.gif


Depuis la mi-2014, Orange évolue dans un grand canal horizontal entre 13 et 16,80 €.
Un support important a soutenu les cours à 2 reprises en début d'année (ligne haussière en pointillés verts)
La résistance très long terme (ligne baissière en pointillés rouges) ne semble plus faire obstacle aux cours.
Il reste une résistance de moyen terme qui vient de faire butoir à la hausse des cours au début du mois de mai.


Vue journalière :

Orange_27_05_2018_D.gif

Cette résistance (ligne baissière en tirets bleus) doit être franchie pour libérer des horizons qui n'ont plus été vus depuis longtemps.
Si la concentration des opérateurs prend forme, il y a fort à parier que les cours s'orienteront durablement à la hausse.

d'autant plus que la hausse des taux va peser sur l'entreprise dont le secteur d'activité nécessite en permanence d'importants capitaux.
Ce facteur taux est à prendre en compte. Si le PER d'Orange n'est pas élevé, 14 en 2018 (bien moindre que pour de très nombreuses sociétés cotées), le ratio Dette / Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) calcule le nombre d’années de bénéfices qu'il faut pour rembourser la totalité de la dette.
Il renseigne sur la capacité de l'entreprise à rembourser ses dettes. Un ratio qui est jugé excellent jusqu'à 2 (2 années pour rembourser la dette), et très mauvais au dessus de 5 (5 années pour rembourser la dette).

Pour 2018, le ratio Dette / Ebitda = 4,2 années pour Orange. Il est estimé à 3,8 pour 2019.
Des résultats qui sont sensiblement identiques pour les autres opérateurs.
On comprend mieux pourquoi l'Arcep doit lâcher du lest sur le nombre d'opérateurs si elle veut voir la 5G se développer rapidement en France (arrivée prévue à partir de 2020).
 
MAJ Orange :

Les résultats du T3 publiés le 25 octobre ont été qualifiés de solides par les analystes.
En effet, sur 9 mois de 2018, la croissance du chiffre d'affaires de +1,3% dépasse celle de l’ensemble de l’année 2017 (+1,2%).

Dans un contexte toujours hyper concurrentiel, Orange s'en tire donc plus qu'honorablement.
L'entreprise doit cette embellie, commencée il y a plusieurs trimestres maintenant, à son positionnement volontairement offensif dans le déploiement de la fibre en France.
Les foyers raccordables, à presque 11 millions, sont en hausse de 30% d'une année sur l'autre.
Les clients ayant souscrit à une ofrre THD, presque 6 millions, sont en hausse de 36%.
Ceci a un coût, évidemment.
Sur les 9,6 milliards d'euros investis en 2017 par les 4 opérateurs français, la seule part d'Orange s'élève à 7,2 milliards.

A noter que ces investissements ne concernent pas exclusivement le déploiement de la fibre, mais également l'entretien du réseau. C'est grâce à eux qu'Orange se positionne n°1 pour la qualité de son réseau mobile dans l’enquête 2018 de l’Arcep.

Les dépenses d'investissement (les Capex), auront atteint cette année un maximum avec 7,4 milliards d'euros, et devraient baisser ces prochaines années.
Autre point positif pour l'entreprise : la diminution de la charge salariale avec le départ en retraite de près de 30000 salariés d'ici 2020.... Contre "seulement" 7000 embauches.
Cette politique sociale mise en œuvre depuis plusieurs années se traduit par une diminution constante de la charge salariale :
Elle était de 23,64% en 2014, 23,35% en 2015 et 22,93% en 2016.
En diminution régulière d'environ 0,3 à 0,4% par an, elle devrait se rapprocher des 21% en 2020.

On retiendra :
- Retour à la croissance du CA depuis 1 an. Même faible, il est perceptible et mérite d'être cité dans un contexte hyper concurrentiel que connaît la France.
- Des gains d'efficacité avec la diminution de la charge salariale.
- Un dividende qui semble assuré pour les prochaines années (5% sur les cours actuels).

Un coup de fouet serait donné par une consolidation du secteur en France. Sujet souvent remis sur le tapis, il ne faut pas miser sur cette consolidation. On peut même douter qu'elle intervienne un jour.
Il reste une interrogation quant à la participation de l'Etat au capital d'Orange, et à quel moment il décidera d'en sortir!

Orange, valeur défensive prisée ces derniers temps, mais aussi valeur taux à cause de sa dette.
C'est le propre du secteur : L'innovation et les avancées technologiques imposent d'importants investissements en permanence.
Orange a réduit son endettement, et les dépenses inconsidérées des années 2000 ont laissé place à une volonté de maîtriser la dette. Les perspectives affichée par l'entreprise pour le moyen terme tablent sur un ratio dette nette/EBITDA ajusté des activités télécoms autour de 2x à moyen terme.
Un chiffre totalement dans la norme des entreprises françaises. C'est plutôt le montant total, avec 25 milliards de dettes, qui peut inquiéter en cas de hausse des taux alors que le secteur télécom est un secteur mature et donc sans bonnes surprises à attendre du côté de la croissance.
Orpea vient de perdre 5% en bourse ce jour (13/11) à cause de cette crainte sur les taux. Orpea affiche un ratio dette/EBITDA de 7, contre 2 pour Orange.
Le décalage est important entre les 2 entreprises sur l'exposition aux taux, on voit tout de même que la thématique taux ne doit pas être ignorée.
Nota : en relisant mon post précédent, le ratio mentionné n'était pas bon. J'avais écrit qu'il était de 4, alors qu'il n'est que de 2.. Erreur de ma part!

Côté bourse, graphiquement, et en UT hebdo pour prendre un peu de recul :

Orange_13_11_2018.gif

Graphiquement, depuis 2015, le titre s'inscrit dans un grand triangle avec une base horizontale (ligne horizontale en pointillés verts) vers 13,40€, et une ligne baissière en pointillés rouges qui est une résistance long terme débutée en 2008, et touchée en 2009, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Le nombre de contacts est important, et on peut logiquement penser que le prochain contact a de bonnes chances de se solder par un nouveau reflux des cours!
Situé vers 14,90€, pour un cours ce soir à 14,63€, la différence est trop faible pour avoir envie d'entrer sur Orange.
Il vaut mieux attendre.
Tout retour vers 13,50€ invite, au contraire, à entrer sur le titre.
 
Le sommet atteint début mai (15,23 €) a pleinement joué son rôle de résistance ces derniers jours. Il faut dire qu'Orange a sûrement été aussi touchée par la communication de Free sur ses nouvelles offres. J'avais vendu à 14,60 € environ, j'avais trouvé la hausse brutale début novembre et craignais une baisse après la stabilisation des cours. Maintenant, j'ai bien envie d'attendre un retour sur 13,50 €.

bdvyvilc.lfl[1].png
 
Bien vu. C'est bien, je n'ai plus besoin de publier de graphique : Merci.
A noter le détachement de dividende hier : 0,30€.
Ce qui a forcément pesé sur la baisse constatée à la clôture : -1,64%
 
Bien vu. C'est bien, je n'ai plus besoin de publier de graphique : Merci.
A noter le détachement de dividende hier : 0,30€.
Ce qui a forcément pesé sur la baisse constatée à la clôture : -1,64%

Ah oui, il y avait ce dividende. Il faut que je trouve comment faire pour avoir ces petits D verts sur mes graphiques. :p
 
Le titre a bien dévissé aujourd'hui (je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs, si quelqu'un a une explication). On se rapproche des 13.50€ qui semble être un bon point d'entrée !
 
Le secteur baisse fortement aujourd'hui. Bouygues -1,94%, Iliad -2,38%, Orange -2,96%.
Serait la cause : Une note défavorable publiée par Crédit suisse sur Bouygues.

Oui, 13,50 est une bonne entrée sur Orange.
14 est la frontière : acheteur sous 14... vendeur au dessus.
Il y a un petit biais spéculatif. Vous avez peut-être vu que le secteur va passer de 4 à 3 en Hollande. Et ce, sans que Bruxelles n'intervienne. Ce qui n'était pas le cas autrefois.
De là, à extrapoler à la France... Certains voient déjà le même scénario se dérouler chez nous.
Auquel cas, ça boostera les 4 titres du secteur.
 
Retour
Haut