J'ai écrit que :
1- Si l'état avait toujours équilibré son budget, il n'y aurait aujourd'hui pas de dette.
2- Si les contribuables avaient payé l'intégralité des dépenses publiques au fur et à mesure, il y aurait aujourd'hui beaucoup moins d'épargne accumulée.
3- Par conséquent, une partie de l'épargne disponible aujourd'hui correspond à la dette publique.
En quoi est-ce faux ?
Par ailleurs, considérer que l'épargne correspond forcément à une dépense différée, c'est une vue de l'esprit. La plupart des individus épargne pour constituer un patrimoine à transmettre à la génération suivante. C'est le principe d'accumulation du capital qu'un libéral devrait comprendre. Bien sur qu'une partie de l'épargne vise à des dépenses futures, mais surement pas la majorité.
Ceux qui ont différé leur épargne et l'on donc dépensé au fur et à mesure, ne sont pas ceux qui seraient le plus touché par un impôt sur l'épargne, alors que ceux qui ont accumulé un patrimoine, eux, le seraient.
Le débat sur l'efficacité des dépenses publiques n'a pas de rapport avec ma démonstration.
Évidemment, si on avait une meilleure productivité (c'est à dire moins de dépenses pour le même service), on serait plus riche.
Évidemment, si on était plus riches, il serait plus facile d'équilibrer le budget.
Oui, nos représentants élus au parlement ont choisi de faire des déficits (en même temps, on les a élus pour ça : ne pas augmenter les impôts et conserver le niveau de protection sociale).
Le pari était que le maintien du niveau d'imposition allait stimuler la consommation et par suite la croissance économique afin de rembourser les emprunts. Les épargnants sont bien ceux qui n'ont pas dépenser la totalité de leur revenus (appelons ça consommation différée) et on pourrait même considérer qu'ils ont empêché la bonne exécution de la politique fiscale en ne consommant pas (je vous entends déjà hurler
).
Maintenant, je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas réduire la dépense publique, simplement que pour rembourser la dette (à supposer qu'on décide de le faire), les contribuables ayant un patrimoine sont de mon point de vue ceux qui doivent participer le plus.
D'ailleurs, qui d'autre pourrait rembourser ?