Tomas466
Contributeur régulier
J'admets volontiers méconnaitre certaines réalités, mais si le sujet pousse autant en ce moment, c'est que Bercy estime que les avantages théoriques ou supposés à la mise en place du PALS dépassent les inconvénients. Prélever sans discussion possible et tous les mois X% de la masse salariale nationale (voire davantage si on inclut d'autres recettes dans le dispositif, CA, bénéfices ou autres) via l'ajout d'un tiers dans la chaîne de recouvrement de l'IR, c'est tentant non ? En cas de question ou de pépin, le prélevé ira voir le tiers en question, employeur ou banquier, qui lui répondra qu'il n'a pas la main sur les taux appliqués, que ça lui prend déjà beaucoup trop de temps, et que lui ne fait que prélever, etc. Alors le prélevé ira voir le fisc qui lui dira que c'est comme ça et qu'il faut voir à s'arranger avec l'employeur... Nickel pour déresponsabiliser ! Sans compter que, conceptuellement, c'est une nouvelle petite partie de la propriété individuelle qui est mise à mal. Aujourd'hui je fais ce que je veux de mon net mensuel, demain un peu moins puisqu'on m'en prélèvera X% de plus sans que je puisse m'y opposer. Et tu sais comme moi qu'une fois qu'un tuyau de prélèvement à pognon est installé, il n'y a plus qu'à augmenter les taux en fonction des besoins, cf. la CSG/CRDS sur les revenus d'activité passée de 1,1% à 8% en 8 ans. Un ministre de passage dira que les recettes ne sont pas à la hauteur de ce qui est budgété en raison des vilains patrons fraudeurs, et on relèvera le taux de 0,25% pour l'année suivante. Comme en plus on parle de simplifier le bulletin de salaire pour enlever les détails...
Après nos dirigeants habilleront ça comme ils voudront en terme de communication et d'avantages supposés pour les contribuables. Ils maitrisent le storytelling. Les Français étant globalement des moutons, ils vont suivre, pour de mauvaises raisons bien évidemment.
Après nos dirigeants habilleront ça comme ils voudront en terme de communication et d'avantages supposés pour les contribuables. Ils maitrisent le storytelling. Les Français étant globalement des moutons, ils vont suivre, pour de mauvaises raisons bien évidemment.