Immobilier, quelques indicateurs - extrait du magazine Mieux Vivre Votre Argent - Mai 2024
- Nombre de transaction / an
- Prix en 2023 versus 2022
- Logements classés par DPE (Résidence Principale)
- Une analyse de Loic Cantin, president de la FNAIM
Sur le marché de l’ancien, on a vu l’an dernier une forte baisse des volumes de vente, qu’en est-il actuellement? La tendance est-elle en train de se calmer ?
Loïc Cantin, président de la Fnaim : l’année 2023 s’est caractérisée par une chute drastique des volumes : – 22 % par rapport à 2022, qui était une excellente année, à 1,1 million de ventes.
On a « atterri » à 865 000 transactions, un chiffre à mettre en perspective avec le record de 2021 : 1,2 million de transactions. L’an dernier a donc été l’année de la baisse des volumes, or celle-ci précède toujours la baisse des prix. Pour le moment , en 2024 , quelque 858 000 transactions ont été enregistrées. La poursuite de la décélération en volumes est notable, mais le mouvement ralentit.
Cela annonce que le marché va reprendre le dessus. On prévoit un point d’atterrissage légèrement au-dessus des 800 000 transactions. Donc la baisse devrait se poursuivre, mais moins violemment que ce que l’on a connu en 2023.
Nous ne pensons
pas cependant voir un redressement tel que celui d’après la crise des subprimes en 2009, date à laquelle le marché était tombé à 567 000 transactions.
Sur les prix, on le voit aujourd’hui : l’acquéreur a repris la main avec un vrai pouvoir de négociation. La légère détente sur les taux d’intérêts donne un souffle nouveau sur le marché, mais les acquéreurs n’ont pas récupéré leur pouvoir d’achat. La décélération des prix cette année devrait être de 5 à 7 % en moyenne. Cela permettrait de rééquilibrer le marché et de lui redonner la dynamique nécessaire à une reprise.
Ce repli des prix devrait permettre de rattraper la baisse de pouvoir d’achat de 25 % pour les ménages français.