Chacun fait bien ce qu'il veut, c'est une chose entendue. Mais vous suivre me semble compliqué.
Car à vous lire donc, le gérant de Humania aurait préparé dès les années 2014 son insolvabilité et l'organisation de sa liquidation judiciaire ? Difficile à croire. Et surtout à prouver. Or je vous rappelle qu'en droit (je vous parle de ceci car effectivement c'était une voie que j'avais imaginée mais mon avocat m'en a dissuadé pour les motifs que le précise ici) la bonne foi est présumée et la mauvaise foi doit être prouvée. Et sans cela le volet pénal n'est qu'un rêve. Or des preuves il n'y en a guère. Des convictions oui, mais rien d'autre.
En sus vous allez arriver à quoi ? Car si effectivement ce monsieur est aussi intelligent vous pouvez bien penser qu'il s'est déjà mis à l'abri. Donc ça sera encore de l'argent dépensé pour peu de chance d'aboutir.
Vous me trouverez peut être de parti pris mais j'avoue que la lecture des pièces communiquées par Humania, et je rappelle ici que plus étonnant encore que la défense de Humania par son gérant il y a le silence de l'assureur qui n'avance aucun élément, m'a fait lire cette affaire différemment. Et je rappelle que je suis un client pourtant perdant, débouté à la 9ème chambre du TGI de Paris.
Que Humania était été limite compétent ? OK pourquoi pas. Sous-Staffé ? peut être effectivement, naïf ? très surement.
Mais clairement le dossier, toujours selon mon avocat, ne relève pas du pénal pour autant.
Surtout, encore une fois, que l'assurance n'avance rien du tout comme pièces qui justifie de sa défense.
Si je prends mon dossier (et c'est pour cela qu'effectivement le courrier d'Humania a été pour moi un électrochoc) qu'est-ce que je constate :
Humania affirme avoir écrit plein de communications faisant état des difficultés rencontrées sur l'arrondi du TEG et la prescription.
Sauf que jamais mon conseiller ne m'en a parlé. Jamais il ne m'a présenté ces documents. A peine ai-je eu droit à la plaquette officielle de Humania. Et je pense que je ne suis pas le seul client dans ce cas.
Or si ces pièces ont été communiquées (et j'imagine mal l'avocat de Humania présenter ces écrits en justice sans en fournir la preuve) alors clairement la responsabilité de l'intermédiaire, que j'ai rémunéré et qui était également rémunéré par Humania, est engagée. Car il est évident que si ces éléments avaient été portés à la connaissance des clients alors un bon nombre n'aurait pas signé. A commencer par moi.
A l'identique l'avocat. la mienne était Me FB. Et là aussi (ok j'ai été au choix naïf ou trop appâté par le gain potentiel pour réfléchir un peu plus loin que le bout de mon nez) je n'ai eu aucune mise en garde, aucune information, aucune réserve. D'ailleurs je ne l'ai jamais rencontrée ni même entendue au téléphone.
Et clairement là aussi il me semble (j'ai pris le temps de lire le RIN des avocats) il y a une faute.
Enfin sur Garantie Assistance, dès lors que le fait qu'ils ne peuvent plus se prévaloir, également selon mon avocat (et non pas celui d'Humania), de la nullité du contrat d'assurance (et peu importe pour moi le fond du dossier) je ne vois pas pourquoi on ferait l'économie d'aller les chercher.
Donc bref, plutôt que me prendre la tête à chercher à tondre un oeuf (car Humania n'existe plus quoi que vous vouliez faire, et une action contre son gérant en comblement du passif cela relève du rêve à lire le jugement de la liquidation judiciaire) je pense effectivement qu'il vaut mieux s'intéresser à l'assurance (surtout si en plus Humania est lié à Sphinx, qui est lié lui-même à Garantie Assistance), à ceux qui nous ont mis en contact avec cette société et à l'avocat qui a initié l'action en justice.
Eux ils sont toujours économiquement vivants, et si le gérant de Humania est un escroc alors ils en sont les complices.
Cette derrière phrase ne fera peut être pas plaisir à tout le monde mais clairement sans l'aide d'avocats complaisants, d'apporteurs qui ne disaient que ce qui les arrangeait, et d'un assureur dont les bilans ne reflètent pas la réalité (et ça c'est également incontestable) je ne vois pas comment Humania aurait pu prospérer aussi longtemps.
Donc pour ma part mon choix est fait. Libre à chacun d'agir comme il l'entend mais je crains qu'initer une action au pénal contre le gérant d'Humania ne soit pas le chemin le plus simple et le moins onéreux pour récupérer son argent, alors qu'il reste encore pas mal de personnes qui doivent et peuvent assumer.
Encore une fois si ce monsieur est un escroc (et mon avocat m'a clairement dit que sur ce sujet il fallait quand même être extrêmement prudent sur que l'on écrit et ce que l'on dit) il a eu nécessairement des complices. Et eux sont bel et bien vivants.
Et pour finir je vous rappelle qu'une information judiciaire a été ouverte par le Parquet de Montpellier, pour escroquerie en bande organisée...mais contre Garantie Assistance. Pas contre Humania.
Donc oui effectivement je pense que si l'on n'a pas toutes les pièces on risque de se fourvoyer dans des démarches contre-productives. Croire que ce monsieur a planifié tout dès 2014, puis est arrivé à obtenir des décisions contre l'assureur tant à Montpellier qu'à Nanterre, puis à emberlificoter le Procureur de la République, l'administrateur judiciaire, le mandataire judiciaire et au final tout le Tribunal, ça ça s'appelle pour moi spéculer.
Parce que, et cela est incontestable, il faut bien reconnaitre que si Humania nous a fourni des éléments qui expliquent sa défense on a quand même en face un assureur qui n'a strictement rien fourni. On a des cette affaire un assureur qui a pris dans les dents 3 décisions de justice l'enjoignant d'exécuter le contrat, trois décisions de justices jugeant qu'il commettait un acte manifestement illicite en ne respectant pas sa signature en l'absence de toute décision au fond.
Bref pour moi la messe est dite : d'abord l'assurance puis également l'apporteur et l'avocat au besoin.
Allez au pénal contre le gérant de Humania si ça vous chante. Ca prendre mille ans, ça coutera de l'argent, et au final je n'ai rien lu ici, et je parle de preuves, qui justifie de cette démarche.