Budget 2015

Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Ce qu'il faut faire, c'est connu. C'est dans des centaines de bouquins, rapports, études etc. Depuis plusieurs décennies.
S'ils décident volontairement de faire l'inverse, par idéologie, clientélisme et absence de courage politique, ce n'est pas par incompétence, c'est par malhonnêteté (intellectuelle à tout le moins).

A mon avis ce n'est pas si simple, en effet le débat qui agite le monde économique depuis près de 3 siècles n'est pas règlé:
Libère-t -on les forces de croissance en donnant du pouvoir d'achat( politique de la demande)? ou libère-t-on les forces créatrices et productrices en donnant de la souplesse aux entreprises;(politique de l'offre);?
Et ni la littérature, ni les dogmes, ni le pragmatisme n'ont réussi à définir ce qu'il faut faire;

Ce qui est drôle et qui amène les prévisions à mentir c'est que les hommes politiques de gauche(traditionnellement favorables à la politique de la demande) s'entourent de conseillers qui valorisent la politique de l'offre, et que les dirigeants de droite(traditionnellement politique de l'offre),prennent conseil auprès de fervents défenseurs de la politique de la demande, ce qui amène l'ancien président à donner du pouvoir d'achat par la défiscalisation de heures sup( contraires à la politique de l'offre) et l'actuel président( normalement élu sur une politique de la demande) à favoriser les mesures d'une politique de l'offre;

il est donc normal que les prévisions...qui ne peuvent prévoir que le mandat donné par le souverain sera trahi, soient fausses
 
Dernière modification:
Il y a un truc qui marche à tous les coups, mais ça nécessite de l'humilité de la part des politiques, qualité qu'ils n'ont jamais vu de près ou de loin : ARRÊTER DE FOURRER SES GROS DOIGTS POTELÉS DANS LES AFFAIRES DES AUTRES !

C'est pourtant simple : laisser les entrepreneurs en paix.
Pas de politique économique tout court.
En France ça fait 40 ans qu'on fait de la politique de la demande arrosée de paillettes de politique de l'offre (dans les mots, dans les faits on cherche toujours d'ailleurs). Et ça marche ? Non, ça empire d'années en années. On en tire des conclusions ? Oui, on continue dans la même voie.

Insanity is doing the same thing over and over and expecting different results.

Entendu ce matin : octobre 1614, le roi de France se bat contre les corporatismes. Octobre 2014 rebelote
Un mois plus tôt, on avait la grève des pilotes d'Air France avec l'incendie d'un centre des impôts à Morlais. Choses qui s'étaient également produites simultanément 50 ans plus tôt.

Tout se répète inlassablement dans un pays qui fait du surplace. Et est-ce qu'on en tire des enseignements ? Est-ce qu'on essaye seulement une autre voie ?

Donc je répète : c'est simple, c'est documenté, le sentier est balisé, mais nos crasses de compétition s'entêtent dans le même chemin qui mène au même endroit. La peur de l'inconnu sans doute.
 
si ce que tu dis est vrai , alors les prévisions devraient être justes, or elle ne sont jamais justes; donc retour à la question de départ qui n'est pas: pourquoi la France marche ou ne marche pas; mais pourquoi les prévisions sont fausses? pour ma part je pense que simplement car les politiques ne se tiennent pas à la politique qu'ils ont prévus(promis?)de faire...
 
Pourquoi n'ont-ils pas prévu que les hausses massives d'impôts allaient entraîner une baisse (hausse moins forte que prévue, il faut s'adapter à leur langage) des recettes fiscales ?

Incompétences des fonctionnaires de Bercy, idéologie, malhonnêteté. C'était prévisible car étudié dans des études sur la fiscalité, annoncé par l'effet Laffer, visible dans les aléas moraux produits par les mauvais signaux envoyés par l'exécutif.

C'est réplicable à un grand nombre de domaines où les prévisions étaient délibérément fausses (AME, CMU, retraites, dépenses de santé, dépenses militaires...)

Maintenant quand on ne veut pas voir...
 
Martine Aubry ce WE : "il faut arrêter avec les vieilles recettes libérales".

--facepalm--

Soit elle est d'une bêtise abyssale, soit d'une malhonnêteté sans borne
 
C'est pas anodin la manipulation qu'elle est en train d'opérer.

Alors que :
- Les dépenses publiques n'ont pas baissé d'un centime (on est toujours dans la hausse moins forte que prévue), idem dans le budget 2015
- Le CICE rend aux entreprises moins d'un tiers de ce qu'ont leur a piqué sur les trois dernières années
- On recule sur toutes les réformes (retraite, régimes spéciaux, suppression des petites taxes coutant plus cher à collecter qu'elles ne rapportent etc)
- On ment sur la pseudo simplification administrative (ex : on va simplifier la feuille de paye en cachant au salarié les cotisations patronales, alors que la distinction cotisation salariale/patronale est fictive)
- On ment sur les réformes "libérales" : on libéralise les autocars (pourquoi pas le marché de la vente de cacahuètes salées tant qu'on y est) et on contraint et régule encore plus le reste (le compte pénibilité, la complémentaire obligatoire...)
- Les seules "réformes" mises en place sont celles consistant à augmenter les impôts ou diminuer les prestations de ceux qui ne votent pas socialistes (quotient familial, allocations familiales, le chômage des cadres est dans le viseur)

Et certains osent taxer cette politique de libérale, d'austérité et de conclure que comme ça ne marche pas c'est bien la preuve qu'il faut oublier les "vieilles recettes libérales" ???

Effectivement, ces recettes sont vieilles, puisqu'il s'agit de la politique socialiste-collectivite-keynésienne pratiquée en france depuis 40 ans. 40 ans !!! Et Titine qui a apporté sa pierre à la déconstruction de l'économie française devrait parfaitement le savoir.
 
Dernière modification par un modérateur:
- On ment sur la pseudo simplification administrative (ex : on va simplifier la feuille de paye en cachant au salarié les cotisations patronales, alors que la distinction cotisation salariale/patronale est fictive)

+1

Exact, seuls comptent :
le "super brut" = cout total du salarié pour l'employeur (qu'il va devoir sortir de ses comptes)
le "net" = argent effectivement versé sur le compte du salarié (et qu'il va pouvoir dépenser ou placer)

le "brut" qui se situe entre les deux n'a aucune utilité, mais je n'ai que rarement (jamais ?) entendu un politique en parler...
ils parlent de basculer des cotisations salariales en cotisations patronales ou l'inverse, tout cela ne fait aucun sens....
 
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