Actions en justice pour taux calculé sur année lombarde (360 jours)

Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
En tout état de cause, je ne prétends pas avoir raison (j'ai seulement mes raisons), mais vous dévoilez avec des hypothèses qui restent contestables, un préjudice de 8,45 €. Si l'on multiplie par le nombre de contrats passés chaque année (crédits immobiliers et crédits à la consommation), cette faute lucrative des banques devient un problème d'ordre public et c'est bien pour cela que ça fait autant de bruit.

Il n'est pas permis aux clients des banques de gagner 8,45 € par contrat, alors pourquoi cela ne serait (comme à chaque fois d'ailleurs) qu'au bénéfice du pauvre banquier

Petites erreurs, bénéfices colossaux....

Connaissez-vous le proverbe "Les petits ruisseaux font les grandes rivières"?

Pour aller au bout de la démarche j'ai complété mon cas d'école d'un quatrième échéancier complètement à droite (= entête matérialisée en bleu) en figeant - non plus les amortissements - mais l'échéance....mais calculée de deux façons.

Première façon = Ajustement sur la dernière échéance:

L'on perçoit bien l'effet boule de neige qui - dans ce cas de figure - majore les intérêts payés de 95,23€ pour 200.000€ à 3% sur 20 ans.

Seconde façon = Calcul d'une échéance strictement identique sur 240 mois:

L'on perçoit bien l'effet boule de neige qui - dans ce cas de figure - majore les intérêts payés de 38,66€ pour 200.000€ à 3% sur 20 ans.

Pour ceux qui sont intéressés (et qui n'ont pas de partie pris pour les banques) je leur dévoilerais volontiers mes calculs en privé, mais pas sur un site qui se veut être un outil de dissuasion des initiatives de contestation bancaire.

Dommage !!!
J'aurais bien aimé les avoir !!!:)

CDt
 

Pièces jointes

  • Effet boule de neige.zip
    80,9 KB · Affichages: 17
  • Effet boule de neige-ter.zip
    82,8 KB · Affichages: 18
Dernière modification:
Bonjour,
Vous dîtes que je conteste ce qui n'est pas contestable.
Parlez-vous de la décision du 2 mars 2017 de la Cour d'Appel de Douai qui confirme la position du 20 novembre 2015 du TGI de Lille?
Qui conteste cette décision?
Je parle des chiffres et des calculs qui sont présentés sur ce forum par des spécialistes.

Je n'ai jamais prétendu être un spécialiste
Donc lisez et acceptez les explications de ceux qui savent.


De votre côté, vous comblez vos lacunes en faisant un appel à l'aide à votre ami Aristide, mais ça ne vous rend pas plus pertinent que cela.
@Aristide n'est pas spécialement "mon ami" mais je lis toujours avec beaucoup d'intérêt ce qu'il écrit parce que précisément il comble mes lacunes (mes connaissances en mathématiques, bien qu'ayant été poussées nettement plus que la moyenne, sont un peu loin.;))

D'ailleurs, pourquoi vous contentez-vous de pousser les gens à la réaction en disant qu'ils ne sont pas "spécialistes" alors que vous vous contenter d'idées toujours très générales sans ne rien démontrer?
Il vaut mieux de bonnes idées générales que de mauvaises spécialisées. Un grand ingénieur a dit: "l'ordre de grandeur, il faut toujours vérifier l'ordre de grandeur".


Et puis, je base mes réflexions à partir d'une décision qui confirme un jugement de 1er ressort (ce n'est pas le seul d'ailleurs). Les Juges qui ont statué et les experts qui ont rédigé des rapports dans l'affaire en question seraient-ils tous des idiots?
Une décision de TGI ne fait pas jurisprudence, on ne peut rien en déduire pour tenter d'imaginer la réaction d'autres TGI.
Je n'emploie jamais l'adjectif "idiots" pour qualifier les juges et les experts, milieu que je connais par ailleurs plutôt bien.


Pourquoi les décisions défavorables aux banques vous sont-ils toujours aussi désagréables? N'appréciez-vous pas entendre ou accepter qu'une banque puisse avoir tort, ne serait-ce qu'une seule fois?
Je défend une certaine idée de la justice, pas les banques et j'essaie d'informer objectivement les candidats au "procès d'aubaine" sur les enjeux, le déroulement de la procédure, les risques...etc.


Concernant l'erreur de calcul, je vous rappelle que de jurisprudence constante le préjudice importe peu, c'est une question d'ordre public
C'est précisément l'idée contraire que je défend dans les affaires au civil et je ne suis pas un cas isolé.


C'est aussi oublier que la 1ère décision sanctionnant la pratique de l'année lombarde remonte à 1 995, et si les banques ne veulent pas si conformer, c'est bien parce qu'elles y ont un intérêt. Sinon, pourquoi poursuivre?
Les banques oublieraient-elles les bénéfices qu'elles ont engrangé impunément depuis?
Quelqu'un sur ce forum, peut-être @Rosace?, a expliqué le pourquoi de cette pratique ancestrale. Je vous accorde que les banques sont un peu stupides de ne pas faire un grand nettoyage dans leurs papiers pour bannir cette méthode de calcul. En revanche, comme je l'ai démontré par un calcul simple sur ce forum, si les banques devaient compter sur les quelques 10 ou 15 euros grapillés sur des prêts de l'ordre de 150 000 € pour vivre, je pense qu'elles auraient mis depuis longtemps la clef sous la porte.

PS : je ne crois pas avoir manqué de respect aux lecteurs du forum. S'il vous plaît, arrêtez de jouer la victime, c'est fatiguant.
Lorsque j'écris que la majoration des intérêts reste mineure et que vous reprenez en disant que vous ne comprenez pas pourquoi les intérêts seraient minorés, je considère que vous ne respectez pas les écrits de vos contradicteurs et je le déplore.:(
 
Correction et complément à mon post 2091.

Il convient de lire CA et non CC. La décision commentée est bien l'arrêt de la Cour d'Appel de DOUAI du 2 mars 2017. les participants auront corrigé d'eux-mêmes.

Dans cette affaire (prêt de 153600€ à 3.70% sur 240 mois), la banque soutient que l'erreur ne porte que sur la première échéance et qu'elle s'élève à 10.16€.
La CA soutient le contraire: par un raisonnement logique mais incomplet se terminant par les termes sibyllins "et ainsi de suite" elle laisse entendre pour le lecteur non averti, tel que @Lexicus, qu'il y aurait une sorte d'effet boule de neige sur l'ensemble des échéances.
Où se situe la vérité ?
Sur la première échéance (47 jours) il y a bien un supplément d'intérêts lombards de 10.16€ et donc une augmentation corrélative du capital restant dû (CRD) du même montant.
Sur la deuxième échéance (première échéance mensuelle normale) le supplément d'intérêts n'est plus que de 0.03€, comme l'indique la CA, et le CRD augmente donc d'autant.
Qu'en est il des autres échéances ?
Avec une simple calculette, on peut aisément vérifier que le CRD augmente de 0.03€ à chaque échéance.
En fait, cette somme correspond aux intérêts mensuels sur la somme initiale de 10.16€ qui se répercute sur chaque échéance mensuelle: 10.16 x 3.7% x 1/12 = 0.03
Après la 240ième échéance, le CRD sera donc de 10.16 + 240 X 0.03 = 17.36 €
MAIS si l'erreur initiale de 10.16 € est rectifiée dès la première échéance (c'est à dire si l'emprunteur la paye immédiatement) et affectée à la diminution du CRD, alors toutes les autres échéances suivantes sont strictement identiques dans les deux méthodes de calcul.

EN CONCLUSION: l'erreur sur le remboursement total du prêt liée au calcul lombard, représente, en l'espèce, une somme de 10.16 € en valeur à la date de la première échéance ou 17.36 € en valeur 20 ans plus tard.
Telle est mon analyse "en ordre de grandeur".
La CA se trompe sur ce point: la seule erreur est bien de 10.16 € en valeur à la date de la première échéance.

[Quant au fameux effet "boule de neige", il s'agirait plutôt dans ce raisonnemnt d'un flocon ajouté à chaque tour de boule (ie chaque échéance).]
 
Dernière modification:
Correction et complément à mon post 2091.

Il convient de lire CA et non CC. La décision commentée est bien l'arrêt de la Cour d'Appel de DOUAI du 2 mars 2017. les participants auront corrigé d'eux-mêmes.

Dans cette affaire (prêt de 153600€ à 3.70% sur 240 mois), la banque soutient que l'erreur ne porte que sur la première échéance et qu'elle s'élève à 10.16€.
La CA soutient le contraire: par un raisonnement logique mais incomplet se terminant par les termes sibyllins "et ainsi de suite" elle laisse entendre pour le lecteur non averti, tel que @Lexicus, qu'il y aurait une sorte d'effet boule de neige sur l'ensemble des échéances.
Où se situe la vérité ?
Sur la première échéance (47 jours) il y a bien un supplément d'intérêts lombards de 10.16€ et donc une augmentation corrélative du capital restant dû (CRD) du même montant.
Sur la deuxième échéance (première échéance mensuelle normale) le supplément d'intérêts n'est plus que de 0.03€, comme l'indique la CA, et le CRD augmente donc d'autant.
Qu'en est il des autres échéances ?
Avec une simple calculette, on peut aisément vérifier que le CRD augmente de 0.03€ à chaque échéance.
En fait, cette somme correspond aux intérêts mensuels sur la somme initiale de 10.16€ qui se répercute sur chaque échéance mensuelle: 10.16 x 3.7% x 1/12 = 0.03
Après la 240ième échéance, le CRD sera donc de 10.16 + 240 X 0.03 = 17.36 €
MAIS si l'erreur initiale de 10.16 € est rectifiée dès la première échéance (c'est à dire si l'emprunteur la paye immédiatement) et affectée à la diminution du CRD, alors toutes les autres échéances suivantes sont strictement identiques dans les deux méthodes de calcul.

EN CONCLUSION: l'erreur sur le remboursement total du prêt liée au calcul lombard, représente, en l'espèce, une somme de 10.16 € en valeur à la date de la première échéance ou 17.36 € en valeur 20 ans plus tard.
Telle est mon analyse "en ordre de grandeur".
La CA se trompe sur ce point: la seule erreur est bien de 10.16 € en valeur à la date de la première échéance.

[Quant au fameux effet "boule de neige", il s'agirait plutôt dans ce raisonnemnt d'un flocon ajouté à chaque tour de boule (ie chaque échéance).]


Cher Agra07 et cher Aristide,


Il me semble sage de ne pas tomber dans un débat stérile.


Vous semblez très fortement orientés à défendre qu'il est tout à fait normal que les banques viennent "grapiller" quelques dizaines, voire quelques centaines d'euros ici et par là, sur chaque contrat (et ce depuis 1995).


La pratique de l'année lombarde est moyenâgeuse et obsolète à l'heure où les logiciels sophistiqués ont remplacé le boulier des prêteurs sur gage du Nord de l'Italie.


Le rapport d'actuaire produit par ma banque indique noir sur blanc qu'il y a un paramétrage de la base de calcul des intérêts conventionnels, et que celui-ci est fait sur un nombre de 30 jours dans le mois et 360 jours dans l'année.


La notion de paramétrage implique bien un choix volontaire et délibéré de la banque de choisir le mode de calcul qui lui est, naturellement, le plus profitable.


Vous trouvez injuste de sanctionner aussi fortement les banques pour cette raison, mais pouvez-vous dire pourquoi elles ont persisté depuis 1995?


Tout simplement parce qu'elles y gagnent, et plus qu'on ne le croit.


Alors sanctionner un préjudice de quelques dizaines d'euros reviendrait à encourager les banques à continuer une pratique qui perdure malgré une décision de Cour de Cassation de 1995!!!!


Elles n'ont pas davantage tenu compte de l'avis de la commission des clauses abusives en 2005.


Et aujourd'hui elles se plaignent d'être trop lourdement sanctionnées......


Il y a une époque où le banquier était loyal, ça a bien changé depuis, et incidemment les clients ne se trouvent plus les mêmes aussi....


Je ne veux pas tomber dans le piège de la "noyade" par un flot inconsidérable de démonstrations mathématiques qui de toute façon, ne feront guère changer votre positionnement très affirmé.


Les Magistrats ne sont pas plus friands que cela de la mathématique financière, et quand ça devient trop compliqué, ils se contentent alors de faire respecter le droit.


La Cour de Cassation, dans son arrêt du 19 juin 2013, ne s'est pas attachée à la vérité mathématique mais aux aspects juridiques.


Il y aussi un peu de bon sens : trouvez-vous logique et transparent de calculer les intérêts conventionnels sur 360 jours et le TEG sur 365???


C'est ce défaut de clarté et transparence qui a guidé la Cour de Cassation à rendre cette décision. Beaucoup d'avis commentés de spécialistes (dont je ne fais pas partie, ça fera plaisir à Agra!!!!:)) le confirment!!!


Sur ce Messieurs, je vous souhaite un excellent week-end!


Bien à vous
 
Bonjour @Lexicus,

Je me contente de rectifier des erreurs d'appréciation et de rétablir des faits.
Les magistrats doivent prendre des décisions sur des éléments factuels exacts et non entachés d'erreur, parfois grossière.
Je n'excuse pas les banques pour leur pratique.
J'y vois plutôt de la négligence. Pour récupérer les sommes perdues qui se chiffrent par dizaines de milliers d'euros, il en faut des dossiers où elles ont gratté 10 euros!
Alors elles se rattrapent ailleurs, par exemple en faisant payer la tenue des comptes, ce qui est nettement plus rentable à mon avis.
Je n'ai jamais soutenu non plus que leur condamnation devait se limiter au montant de l'erreur, ce qui serait stupide, mais qu'en revanche les condamnations prononcées ne devaient pas être une source d'enrichissement sans cause des emprunteurs, ce qui crée un climat malsain (l'affaire d'HC en témoigne) et qu'elles ne devaient pas être disproportionnées.
POUR ETRE CLAIR, JE SUIS FAVORABLE A DES CONDAMNATIONS RAISONNABLES AU REGARD DU PREJUDICE REEL SUBI PAR L'EMPRUNTEUR ET SUFFISAMMENT DISSUASIVES.

Avant d'engager un procès, je pense qu'il faut commencer par estimer le préjudice subi: 10, 100, 1000€,...?
Ensuite, décider ou non de poursuivre en fonction de l'estimation des chances de gagner et des frais éventuels à engager.
Bien évidemment, tout ceci après avoir épuisé toutes les voies de recours amiables.
 
Dernière modification:
Bonjour,

et cher Aristide,
Il me semble sage de ne pas tomber dans un débat stérile.

Le débat stérile c'est vous qui l'alimentez.

Je maintiens qu'en ce qui me concerne je ne défends rien ni ne défends personne; j'explique......mais "il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre !!!"

En fin je maintiens - et je l'ai démontré - que si c'est la technique du stockage des amortissements qui est utilisée, le calcul lombard n'entraîne aucun effet boule de neige.

Par ailleurs que le calcul lombard soit obsolète, illégal et sectionnable je n'ai jamais dit le contraire.......mais ce n'est pas le sujet.

Une fois de plus le sujet c'est : "Il n'y a effet boule de neige que si c'est une autre pratique que le stockage des amortissements" qui est utilisée.

A bon entendeur.....
 
Bonjour à tous,

Sans donner de noms d'usage aux choses qui accroitrait la confusion des méthodes qui ne sont pas censées être connues par tout le monde, je propose qu'on se serve de "bases".

Tout d'abord, une banque soumet une offre de prêt, dans laquelle on retrouve l'échéancier qui ne bougera a priori pas (En cas d'impayés ou pour des milliers d'autres raisons, ça peut changer).

Dans cette offre de prêt, on prévoit également le quantième, càd, le jour du prélèvement (prenons en exemple le 6 du mois).

Cependant, le versement des fonds se fait rarement sur un jour de prélèvement (prenons en exemple le 28 du mois). Les intérêts payés entre ce jour et le quantième sont les intérêts intercalaires.

On dit qu'on entre en amortissement le 6, càd que l'on applique à partir de cette date là le tableau d'amortissement.

Ainsi, peu importe la base utilisée pour les intérêts intercalaires, cela n'aura aucun impact sur le tableau d'amortissement car ils n'y a aucun lien entre le tableau d'amortissement, qui s'applique à partir du 6 mois, et les intérêts intercalaires, qui sont calculés pour la période allant du 28 au 6.

Ensuite, agra07, je partage votre point de vue sur le fait que s'il y a préjudice, il doit être réparé. C'est ce qu'on se dit au cas par cas. Pourquoi verser à un emprunteur 40.000 € alors qu'il y a un trop-perçu de 4 €. Ca n'a absolument aucun sens.

TOUTEFOIS

(Je suppose au pénal) Une banque qui, effectivement, appelle des intérêts en excès constamment, gagne illégalement de la marge supplémentaire sur ses crédits. La banque doit donc être sanctionnée par cette pratique.

Si elle a gagné par cette méthode 1.000.000 €, alors elle devrait avoir 1.000.000 € de sanction.

Et si un emprunteur a payé 4 € de trop, on doit lui rembourser 4 €.

Merci de me lire et m'avoir lue.

C.R.
 
Pour illustrer mes propos.

L'offre de prêt prévoit de payer 800 € par mois durant 240 mois, le 6 du mois.

Le versement des fonds a lieu le 28 mars.

La banque appellera des intérêts pour la période du 28 mars au 6 avril. Et uniquement des intérêts (du moins, c'est ce qui devrait être fait).

Et puis, le 6 mai, le 6 juin, etc... l'emprunteur paiera 800 €.

Donc les intérêts intercalaires n'auront pas d'influence sur le tableau d'amortissement prévu initialement, sous l'hypothèse que toutes les échéances soient payées à bonne date...
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Retour
Haut