TEG erroné et sanctions

Bonjour à tous,


Enfin un arrêt favorable à l'emprunteur!!!!!:) CA de Metz, 17 décembre 2019, n°18/01510


La Cour prononce la nullité de la stipulation d'intérêts et non la déchéance en faisant parfaitement la distinction entre les irrégularités (de forme) contenues dans l'offre et l'erreur de TEG (de fond) contenue dans le contrat de prêt :

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La Cour d'Appel de Metz statue également en faveur d'un taux légal sans variation en considérant que le taux du contrat est un taux fixe.

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Je salue!!!!(y)(y)(y)


Ce qui préside dans cet arrêt c'est l'absence de prise en compte des cotisations d'assurance dans le calcul du TEG.


On constate que les juges ne se sont pas laissés abuser par la banque avec l’aspect facultatif de l’assurance.


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Une décision pleine de bon sens, et surtout conforme au droit.


Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de décision positive.


Il faut croire que ça existe encore.


Espérons que d'autres juridictions vont suivre car curieusement depuis des mois plus aucun emprunteur n'obtient gain de cause....Soit tous les avocats sont mauvais, ou alors tous les emprunteurs sont des profiteurs d'aubaine.....?



De mon côté, je me réjouis d'avoir trouvé cette décision qui vraisemblablement n'a pas été diffusée sur le forum,


D'autant que je sais qu'il y a ici des personnes qui scrutent les bases de données juridiques de manière beaucoup plus assidue que moi


Bonne soirée à vous

;)
Bonjour,





Encore un magistrat qui semble maîtriser:rolleyes: les mathématiques financières !!!

Si un intervenant - profane ou aguerri - peut expliquer et démonter sur un exemple chiffré comment il serait possible d'utiliser un TEG (qui est toujours sur l'année civile puisque calculé en nombre périodes/an) pour retrouver un taux débiteur; je suis preneur.



???
Peut-être..........mais avec une probabilité infinitésimale.
Ainsi que dit/répété/démontré à de multiples reprises la pratique générale des banques est celle des amortissements figés.

Et, dans ce cas seule la première échéance est impactée.


Cdt
Bonjour Aristide,

Pour ma part, mon prêt étant de 2014 la banque pratique bien la méthode des échéances figées.

Comme je l'ai indiqué plus haut, il est impossible de retrouver le montant des intérêts avec le TEG... Mais vous le savez déjà.

Merci pour votre partage.
 
Bonjour,

???
Peut-être..........mais avec une probabilité ** infinitésimale.
**

Après lecture de la réponse N° 564 , les termes de ce message ne correspondent pas à la réalité du dossier. Mille excuses à tous et remerciements à Aristide.
 
Dernière modification:
Sur ce point elle n'a pas besoin d'aller en cassation car le moyen invoqué a été rejeté par la cour d'appel.

Cdt
 
Bonsoir à tous,


Aristide, je ne comprends pas ce qui autoriserait la méthode des amortissements figés plutôt qu'une autre méthode.


Pour ma part, je trouve dommage que les banques parviennent à dérober quelques petites sommes sur chaque contrat de prêt avec des artifices de méthodes qu'ils sont seuls à maîtriser.

S'il était découvert que les bouteilles de Coca Cola faisaient 95 cl au lieu d'1 litre, pas sûr que la compagnie ne serait pas inquiétée.

Mais si l'on est prêt à accepter un coup de rabot sur chacun des produits de consommation, alors changeons d'unité, la baguette ne ferait plus 250 grammes mais 230, la livre de beurre serait à 400 grammes, et le kilo de viande à 920 grammes.


Bien entendu : application prioritaire aux banquiers en contrepartie de leur rognerie digne d'Harpagon

On pourrait appeler ça "le droit à l'erreur dans une société de confiance".


Qu'en pensez vous ? Il faut savoir être tolérant
 
Aristide, je ne comprends pas ce qui autoriserait la méthode des amortissements figés plutôt qu'une autre méthode.
C'est la méthode qui permet de coller au plus près au tableau d'amortissement prévisionnel joint à l'offre de prêt puisque seule la première échéance est différente du fait d'un plus ou un moins d'intérêts du à la première échéance brisée.
Et, dans ce cas, il n'y a pas d'effet boule de neige
De plus, avec cette méthode, tous les simulateurs permettent à tous de calculer l'échéance constante.

Avec l'autre méthode il faut procéder à un lissage des échéances; les amortissements n'étant plus figés elles ne correspondent plus du tout au tableau d'amortissement prévisionnel.

Outre le fait qu'un emprunteur aura plus de mal à calculer ladite échéance constante car peu/pas de calculateurs adaptés en ligne, , il y a un effet boule de neige qui augmente les intérêt payés.

A mon tour je ne comprends pas vous contestiez cette pratique qui est favorable aux emprunteurs.


Pour ma part, je trouve dommage que les banques parviennent à dérober quelques petites sommes sur chaque contrat de prêt avec des artifices de méthodes qu'ils sont seuls à maîtriser.
Oui………...mais la pratique des amortissements figés n'a rien à voir; c'est le contraire !

Mais si l'on est prêt à accepter un coup de rabot sur chacun des produits de consommation, alors changeons d'unité, la baguette ne ferait plus 250 grammes mais 230, la livre de beurre serait à 400 grammes, et le kilo de viande à 920 grammes.
Ben c'est pourtant ce qui se passe; pesez votre pain vous verrez.

Cdt
 
Dernière modification:
Mais si l'on est prêt à accepter un coup de rabot sur chacun des produits de consommation, alors changeons d'unité, la baguette ne ferait plus 250 grammes mais 230, la livre de beurre serait à 400 grammes, et le kilo de viande à 920 grammes.


Bien entendu : application prioritaire aux banquiers en contrepartie de leur rognerie digne d'Harpagon

On pourrait appeler ça "le droit à l'erreur dans une société de confiance".


Qu'en pensez vous ? Il faut savoir être tolérant
Excellent ! ça me rappelle l'immortel San Antonio "N'en jetez plus" (1971), où l'action se déroule à un moment en Israel, le chef du kibboutz Youde labboûm (!) harangue invite ses cultivateurs et les invite à semer bien, car "toute déperdition de semence nous obligerait à dévaluer encore le poids de notre quintal qui est déjà fixé à quatre vingt deux kilos. Et ce serait grave, car vous le savez, seul le quintal arménien est inférieur au nôtre, lequel est talonné par le quintal grec. Allons, enfants de l'apatride, le jour de gloire est tarifié" (on écrirait ça de nos jours, on se retrouverait en correctionnelle !)
 
Bonjour,

Cour d'appel de Rennes, 17 mars 2020, n° 17/01497
3ème Chambre Commerciale

Comme leurs homologues d'autres tribunaux (quels qu'ils soient) les magistrats de la CA Rennes sont très doués en mathémathiques financières:rolleyes:.

Cour d'appel de Rennes, 17 mars 2020, n° 17/01497 3ème Chambre Commerciale

- que ces rapports détaillent de manière intelligible et argumentée le mode de calcul des TEG selon qu'y est intégré ou non le coût de la garantie Oséo, l'analyste s'étant référé pour ce faire aux seules informations contractuelles contenues dans les actes notariés des 17 octobre et 12 décembre 2011 ainsi que dans les documents émanant de l'organisme Oséo lui-même';

- que la BPGO ne justifie pas en quoi ces taux recalculés par l'analyste seraient erronés, la banque ne proposant d'ailleurs pas d'autres modes de calcul que ceux retenus par l'analyste, lesquels ne sont au surplus que l'addition mathématique des taux mentionnés aux contrats et de ceux correspondant au coût de la garantie en cause.

En effet, suivant ce qui est écrit, ils seraient donc capables de :

1) - Calculer un TEG sans le coût de la garantie (= TEG 1)
2) - Calculer un autre TEG en ne considérant que les seuls frais de la garantie (= TEG 2)
3) - Calculer le résultat réel TEG = TEG1 + TEG 2

=> C'est évidemment impossible.

La seule démarche possible est forcément:

1 ) - Calcul TEG réel (TEG r) avec tous frais et charges obligatoires dont coût de la garantie
2) - Calcul du TEG partiel (TEG p) avec tous frais et charges obligatoires hormis frais de la garantie
3) - Calcul de l'incidence (ICG)) du coût de garantie dans dans le TEG réel => ICG = (TEG r) - (TEG p).

C'est donc une démarche complètement inverse la formulation écrite de la CA Rennes étant une pure absurdité.

Pas de commentaire sur le fond du jugement.

Cdt
 
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