Pour ma part, je n’ai jamais vu de calcul du TEG « en nombre de jours exact au numérateur sur la base d'une année civile de 365 jours »,
Je n'ai pas le sentiment d'avoir dit une telle chose ?
Un TEG se calcule en mode proportionnel à partir d'un taux de période qui "colle" avec la périodicité des "versements" considérés.
Pour un crédit amortissable, un tel calcul de taux périodique en jours, puis de TEG à la suite, ne pourrait donc s'imaginer que pour des échéances (= versements) journalières.
et je n’ai pas l’impression qu’il soit orthodoxe au regard de la réglementation initiée par les décrets du10 juin 2002.
???
Désolé mais ces décrets sont les "créateurs" du TAEG qui n'existait pas antérieurement; ils ne concernent donc pas le TEG bien qu'à l'époque, au plan juridique, ces calculs donnaient donc un TAEG en mode actuariel mais le paramètre continuait d'avoir l'appellation "TEG".
J'ai suffisamment eu à travailler sur le sujet avec divers partenaires juristes, actuaires et informaticiens pour m'en souvenir.
Dans l’équation de base du décret 2002-927, l’intervalle de temps est « exprimé en années et fractions d’années », est-il précisé dans la « signification des lettres et symboles » ; prise isolément, cette phrase autoriserait sans doute un calcul « en nombre de jours exact au numérateur sur la base d'une année civile de 365 jours » ; mais il faut voir aussi que quelques lignes plus loin, la remarque c qui suit l’équation de base reprend et précise cette phrase : « L'écart entre les dates utilisées pour le calcul est exprimé en années ou en fractions d'années. Une année compte 365 jours, ou, pour les années bissextiles, 366 jours, 52 semaines ou 12 mois normalisés. Un mois normalisé compte 30,41666 jours (c'est-à-dire 365/12), que l'année soit bissextile ou non », ce qui semble bien signifier que les fractions d’années sont les mois et les semaines, et à défaut les jours ; on note d’ailleurs que lorsque l’annexe au décret n° 2002-928 du 10 juin 2002 donne des exemples de calcul du TEG de prêts remboursables par mensualités (exemples 4, 5 et 6), le mois normalisé est systématiquement utilisé ; le« nombre de jours exact au numérateur sur la base d'une année civile de 365 jours » n’apparaît dans les calculs que lorsque aucune autre fraction n’est possible (exemples 5 bis).
???
+ 10 jours c'est la fraction 10/365 d'année
+ 3 semaines c'est 3/52 d'année
+ 4 mois c'est 4/12 = 1/3 d'année
+ 2 ans c'est 2/1 = 2 années
Quels changements avec le décret 2016-607 du 13 mai 2016 ?
Il reste que dans tous les cas, il semble bien que le calcul « nombre de jours exact au numérateur sur la base d'une année civile de 365 jours » ne soit admis que lorsque aucune autre fraction faisant intervenir année, mois ou semaine n’est possible
Sur la base de ce texte je suis d'accord
Mais pour mieux préciser les choses il semble utile de raisonner sur des exemples.
J'ai déjà expliqué qu'au regard de ce texte il fallait distinguer la "périodicité des versements = échéances" de la "périodicité retenue pour l'actualisation.
Supposons un prêt avec :
+ Échéance zéro (E0): Net versé = N
+ Première échéance (E1) à E0 + 6 mois
+ Deuxième échéance (E2) à E0 + 12 mois
+ Troisième échéance (E3) à E0 + 18 mois
=> Pour respecter cette règle:
«
c) L'écart entre les dates utilisées pour le calcul du TAEG, ainsi que pour celui du taux débiteur, est exprimé en années ou en fractions d'années...."
Sur l'échelle du temps ces flux seront ainsi positionnés:
+ E0
+ E1 à 0,5/1 année
+ E2 à 1/1 année
+ E3 à 1,5/1 année
c) Lorsque l'écart entre les dates utilisées pour le calcul ne peut être exprimé en nombre entier de semaines, de mois ou d'années, il est exprimé en nombre entier de l'une de ces périodes en combinaison avec un nombre de jours. En cas d'utilisation de jours :
Questions à se poser pour respecter cette règle :
+ Est-ce que E3 peut s'exprimer en nombre entier d'années = non
+ Est-ce que E2 peut s'exprimer en nombre entier d'années = oui
+ Est-ce que E3 peut s'exprimer en nombre entier d'années = non
=> L'année ne peut donc être retenue comme période d'actualisation
+ Est-ce que E3 peut s'exprimer en nombre entier de mois = oui (6 mois)
+ Est-ce que E2 peut s'exprimer en nombre entier de mois = oui (12 mois)
+ Est-ce que E3 peut s'exprimer en nombre entier de mois = oui (18 mois
=> Le mois peut donc être retenu comme période d'actualisation
+ Est-ce que E3 peut s'exprimer en nombre entier de semaines = peut-être ou pas; il faut le vérifier en fonction de la date exacte de l'échéance zéro
+ Est-ce que E2 peut s'exprimer en nombre entier de semaines= peut-être ou pas; il faut le vérifier en fonction de la date exactte de l'échéance zéro
+ Est-ce que E3 peut s'exprimer en nombre entier de semaines = peut-être ou pas; il faut le vérifier en fonction de la date exacte de l'échéance zéro
=> Si toutes les réponses ne sont pas positives, la semaine ne peut donc être retenue comme période d'actualisation.
En revanche si la réponse est positive pour les trois questions, la semaine pourrait être choisie par la banque comme période d'actualisation.............mais aussi le mois dans cet exemple......d'où deux résultats de TAEG différents mais cependant juridiquement valables; "bizarerie" de plus !
Bien entendu si, fonction du positionnement des échéances, il y avait des rompus (= jours additionnels) un calcul complémentaire en nb jours/année civile serait nécessaire.
aucun changement par rapport aux décrets de juin 2002, si ce n’est l’extension des règles au taux débiteur (qui reste à mon avis proportionnel au taux de période).
Non; un tel calcul donnera un Taux nominal actuariel (TNA); donc annuel.
Pour calculer l'échéance il faudra extraire/calculer le taux périodique équivalent (tpe).
Pour des mensualités par exemple l'équation de calcul sera : (1+TNA) = (1+tpe)^12
Le taux nominal proportionnel = taux débiteur actuellement utilisé par les banque = tpe x 12
Cdt