Quand on achète en résidence service, c'est clair, on a un loyer garanti, sans souci (tant que le gestionnaire paie...) cependant on est tributaire dudit gestionnaire. Qui dit bail commercial dit renouvellement obligatoire sinon indemnités d'éviction et remboursement du prorata de TVA avant 20 ans.
On doit donc nécessairement revendre avec le bail et comme l'acquéreur souhaitera avoir une rentabilité supérieure parce qu'il n'aura pas d'avantage fiscal (sauf amortissements), qu'il achètera un bien ancien sans garantie decennale et qu'il devra en plus payer les frais de notaire de l'ancien, il faudra ajuster le prix de vente à la baisse et revendre à perte, surtout si en plus l'indexation des loyers est plafonnée.
Moralité, pour bénéficier de la tranquillité d'un LMNP avec gestionnaire et bail commercial et ainsi éviter la perte à la revente il faut acheter des biens sur le marché de l'occasion qui ont déjà subi la décote.
Quand on achète du neuf dans une résidence services, il faut avoir à l'esprit que c'est du long terme, que c'est fait pour avoir des revenus complémentaires mais en aucun cas pour faire de la plus-value à la revente. Quant à ceux qui actuellement achètent juste pour la réduction d'impôts, ils risquent fort de déchanter quand ils voudront revendre dans 9 ans, ça aura eu le mérite de faire marcher le commerce et de relancer l'immobilier pendant la crise.
La loi Censi Bouvard, qui ne permet pas d'amortir l'immobilier, génère plus rapidement un résultat BIC positif et donc des prélèvements sociaux...
Ces prélèvements ne devraient pas baisser dans l'avenir compte tenu du contexte économique. Qui prouve que les amortissements ne seront pas la meilleure formule dans quelques années ?