Humania en procedure collective

L'article R 313 - 1 du code de la conso dit : "le taux de période, calculé actuariellement [...], assure l'égalité entre d'une part, ..."

Quand on apprend dans le secondaire Ã* résoudre une équation, on dit bien que la solution assure l'égalité entre le membre de gauche et le membre de droite de l'équation. Puis, toujours dans le secondaire, on prend la solution trouvée pour vérifier que c'est la bonne. Cette solution s'écrit parfois de manière compliquée, sous des radicaux par exemple, mais la vérification est toujours possible
Dans le cas qui nous occupe, la solution ne peut être que le résultat d'un calcul numérique, pas d'un calcul formel (impossible de donner la solution exacte d'un polynôme de degré 300, par exemple, d'autant qu'elle serait en outre illisible). C'est pourquoi les textes permettent d'arrondir la solution Ã* au moins une décimale. Une solution arrondie n'est pas une solution fausse, c'est un arrondi dont il faut redonner plusieurs autres décimales si on veut retrouver cet arrondi, en résolvant Ã* son tour l'équation.

Conclusion : un TEG (et le taux de période y attaché) se calcule, il ne se "vérifie" pas. C'est une déduction logique.

Pourquoi "soupe" ? Car cette théorie n'est basée sur aucun texte juridique, il s'agit d'une pure invention qui a dupé malheureusement un tas de gens bien en peine aujourd'hui pour retrouver leur argent, car on peut s'attendre Ã* ce que le procès entre HC et GA dure plusieurs années (on parlerait d'escroquerie en bande organisée).

Bonjour

il ne me semble pas illogique qu'un emprunteur vérifie le TEG qui lui est présenté, ne serait-ce que pour s'assurer de l'exactitude de ce que la banque lui propose, ou bien, si une différence est constatée pour le recalculer. Auquel cas il s'agit de calculer un TRI, ce qui revient au final à utiliser les mêmes formules (qui ne relèvent pas du secondaire).

Sur la partie mathématique je ne suis pas d'accord avec vous dès lors que celui qui calcule ou vérifie la donnée utilise les mêmes logiciels que ceux des banques. Par exemple dans mon cas c'est avec un tableur excel que l'on a pu reconstituer le TEG de la banque.

Il me semble également que Humania travaillait avec des Experts inscrits auprès de différentes Cours d'Appel et avec un mathématicien de renom qui avaient validé par écrit les formules mathématiques utilisées par cette entreprise sur le TEG.

Vous parlez d'arrondi : à bien relire l'article R313-1 je ne vois le mot arrondi que sur une seule donnée : le rapport entre la durée de l'année civile et celle de la période unitaire. Je ne le vois ni sur le taux de période (le fait que le législateur écrive "il assure" signifie bien qu'il est unique (or un chiffre et son arrondi sont au final deux chiffres distincts)), ni sur le TEG d'un prêt immobilier.

Et je ne connais aucun texte de loi qui consacre la pratique de l'arrondi du TEG pour un prêt immobilier.

Il a fallu une première décision en 2014 de la Cour de Cassation pour que cette dernière autorise cette pratique.

D'ailleurs il me semble que la CJUE doit encore se prononcer sur ce choix de la Cour de Cassation, choix qui semble critiqué par mal d'auteurs (attention : je ne suis pas un spécialiste mais c'est ce que j'ai relevé depuis que je me suis penché sur le sujet) et qui fait le jeu des banques.

Par contre si vous me trouvez un texte de loi qui légifère sur la pratique du taux de période alors je suis preneur.

Enfin sur le sujet de l'escroquerie il convient d'être objectif (la situation est déjà assez compliquée ne la rendons pas plus illisible) : c'est l'assureur qui est visé par une information judiciaire pour escroquerie en bande organisée, pas Humania. Le juge d'instruction a été désigné dans cette affaire à l'automne 2017.
 
Il me semble également que Humania travaillait avec des Experts inscrits auprès de différentes Cours d'Appel et avec un mathématicien de renom qui avaient validé par écrit les formules mathématiques utilisées par cette entreprise sur le TEG.

Bonjour,
Vous avez raison car dans l'article 3 du contrat de mission Humania Consultants que les clients ont signé, il est précisé que le forfait d'honoraire couvre, je cite:
"l'analyse mathématique attestant la conformité ou non de l'offre de prêt et/ou l'expertise judiciaire réalisée par un expert agréé auprès d'une cour d'appel désigné par le conseil (H.C) étant précisé que ces documents constituent les pièces majeures dans la défense des intérêts du client et l'outil de travail du conseil ces documents resteront donc en sa possession.
une attestation d'analyse et/ou d'expertise signée par l'expert judiciaire sera adressée au client."


de là, les clients pourront en produisant l'attestation de l'expert judiciaire apporter la preuve que leur dossier était bien validé et tout a fait justifié dans la procédure engagée.

bien cordialement
 
Et je ne connais aucun texte de loi qui consacre la pratique de l'arrondi du TEG pour un prêt immobilier.

Bien-sur qu'il existe un texte de loi qui consacre la pratique de l'arrondi, il s'agit de l'annexe à l'article R. 313-1 du code de la consommation : "d) Le résultat du calcul est exprimé avec une exactitude d'au moins une décimale". S'il n'était pas admis qu'on puisse arrondir un TEG, on pourrait alors se retrouver avec des TEG de plusieurs dizaines de décimales, voir même un TEG infini de type 3,3333333...%, ce qui serait impossible à écrire et "à l'impossible nul n'est tenu". En réalité, il n'a jamais été sérieusement contestable qu'une banque est en droit d'arrondir un TEG, ce qui est contestable, c'est le fait qu'elle puisse profiter de cette règle dite "de la décimale" pour faire passer de petites erreurs tant que l'incidence sur le TEG n'excède pas la décimale prescrite.
 
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Bonjour

[...]

Sur la partie mathématique je ne suis pas d'accord avec vous dès lors que celui qui calcule ou vérifie la donnée utilise les mêmes logiciels que ceux des banques. Par exemple dans mon cas c'est avec un tableur excel que l'on a pu reconstituer le TEG de la banque.

Il me semble également que Humania travaillait avec des Experts inscrits auprès de différentes Cours d'Appel et avec un mathématicien de renom qui avaient validé par écrit les formules mathématiques utilisées par cette entreprise sur le TEG.

Vous parlez d'arrondi : à bien relire l'article R313-1 je ne vois le mot arrondi que sur une seule donnée : le rapport entre la durée de l'année civile et celle de la période unitaire. Je ne le vois ni sur le taux de période (le fait que le législateur écrive "il assure" signifie bien qu'il est unique (or un chiffre et son arrondi sont au final deux chiffres distincts)), ni sur le TEG d'un prêt immobilier.

Et je ne connais aucun texte de loi qui consacre la pratique de l'arrondi du TEG pour un prêt immobilier.

Il a fallu une première décision en 2014 de la Cour de Cassation pour que cette dernière autorise cette pratique.

D'ailleurs il me semble que la CJUE doit encore se prononcer sur ce choix de la Cour de Cassation, choix qui semble critiqué par mal d'auteurs (attention : je ne suis pas un spécialiste mais c'est ce que j'ai relevé depuis que je me suis penché sur le sujet) et qui fait le jeu des banques.

Par contre si vous me trouvez un texte de loi qui légifère sur la pratique du taux de période alors je suis preneur.

Enfin sur le sujet de l'escroquerie il convient d'être objectif (la situation est déjà assez compliquée ne la rendons pas plus illisible) : c'est l'assureur qui est visé par une information judiciaire pour escroquerie en bande organisée, pas Humania. Le juge d'instruction a été désigné dans cette affaire à l'automne 2017.
Bonjour,

attendons alors que la CJUE s'exprime.

En attendant, le prof de maths spé en retraite (inconnu de la communauté internationale, voire nationale, aucun théorème à son nom, juste un livre sans conséquence, inconnu des professionnels de la finance, traitant de calculs financiers) a simplement établi que la solution de l'équation était unique (pas très difficile à faire au demeurant), sans regarder la méthode d'invalidation développée par HC. Donc il ne cautionne rien.

Les experts près une cour d'appel sont au nombre de "UN" : il atteste de la conformité de l'équation écrite par HC à celle du code, ce qui est parfaitement inexact en l'occurrence, mais ça fait illusion aux yeux des gens profanes en la matière. Il n'a pas plus examiné au fond la méthode d'invalidation de HC. Donc aucune caution non plus, ni majoration des chances de gagner à la barre du tribunal.

Enfin, il n'y a que trois ou quatre auteurs (dont un magistrat qui a fait du TEG son cheval de bataille depuis des lustres et un prof de droit soupçonné d'être à la botte d'un pseudo expert) qui aliment le débat sur le nombre de décimales prescrit par le code : c'est du juridisme pur, débat réservé à des juristes très pointus, sans conséquence pratique majeure au demeurant.

HC prétend, toujours sans fondement, que le taux de période et le TEG doivent être arrondis aux 5 premières décimales, après avoir soutenu qu'on n'avait pas le droit d'arrondir ... Amusant comment nécessité fait souvent loi ! A noter que si sa méthode était appliquée à ses propres calculs, tous ses résultats seraient déclarés faux !

Si vous êtes capable de dire qu'une offre dont le TEG = 3,42892 % (et dont la banque est à 5 KM de chez vous) est plus intéressante que celle dont le TEG = 3,42893 % (la banque est à deux pas de chez vous) , j'applaudirais des 4 mains.

Mieux : pensez-vous préférable de signer un contrat avec un TEG égal 3,423 % ou celui affichant un TEG arrondi à 3,42 % ? A quel point pensez-vous que votre consentement a été abusé ?

Dernier point : pour un assureur, établir l'escroquerie à l'assurance permet d'annuler le contrat, de conserver les primes encaissées et de ne pas indemniser les sinistres. C'est dans ce sens que GA (et non FA, pardon) devrait aller, car un assureur assure un risque aléatoire dont le taux de réalisation est faible, pas un risque certain, ce qui est le cas avec HC et d'autres officines. Et GA (et non FA) s'est fait enfumer par HC et un courtier en assurance, d'où la notion de bande organisée.

D'ailleurs, les clients abusés par HC devraient aller aussi dans ce sens , puisqu'ils se sont fait abuser par HC, ses prescripteurs et tous ceux qui ont apporté leur concours à la supercherie (sans le savoir, bien évidemment).

Prenez connaissance d'un dossier élaboré par HC et joint à l'assignation devant un TGI (bon à savoir : les avocats de HC ne se rendent jamais aux audiences ... Pourquoi ?), vous seriez édifié par le caractère industrialisé de la recherche de la fausse erreur fabriquée par HC qui, par conséquent, passe à côté de vraies erreurs éventuelles.
 
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j'avais oublié de poser une question:

les clients H.C ont bien tous en main l'attestation de l'expert judiciaire comme indiqué au contrat ?
 
à MRGT34

Bonjour,
quand sur la fin de votre post vous indiquez F.A vous voulez dire G.A je pense ?

bien cordialement
 
à MRGT34

Bonjour,
quand sur la fin de votre post vous indiquez F.A vous voulez dire G.A je pense ?

bien cordialement
Oui, oui, pardon !

Cela étant, si GA avait regardé attentivement la méthode d'invalidation des TEG et interrogé ses spécialistes, je pense qu'il n'aurait jamais signé en l'état.
 
j'avais oublié de poser une question:

les clients H.C ont bien tous en main l'attestation de l'expert judiciaire comme indiqué au contrat ?

Remarque : il ne s'agit pas d'un expert judiciaire, au sens de celui qui aurait été désigné par un juge et dont le rapport aurait été "incontestable", mais d'un expert près d'une cour d'appel. Donc l'attestation reste contestable et ne valide pas grand-chose en réalité.
Comme dit précédemment, l'expert est prudent, ne se mouille pas trop et finalement, ne certifie pas grand chose. Reste à savoir combien il prend pour signer un simple papier qui ne prouve rien.
 
et pourtant dans le contrat H.C que quelqu'un à bien voulu me communiquer il est bien précisé les termes d'expertise judiciaire et d'expert judiciaire tels que reproduit dans mon post n° 522

de quoi induire en erreur les clients non ?
 
et pourtant dans le contrat H.C que quelqu'un à bien voulu me communiquer il est bien précisé les termes d'expertise judiciaire et d'expert judiciaire tels que reproduit dans mon post n° 522

de quoi induire en erreur les clients non ?
Oui, bien sûr.
Une expertise judiciaire est toujours ordonnée par un juge, à la requête d'une des parties ou celle du juge. Elle est à la charge du requérant ou de la partie qui en fait la demande.
Sinon, on parle d'expertise simple ou amiable. C'est le cas des travaux des faux experts.
Elle n'a pas la même force que la judicaire (qui est obligatoirement contradictoire).
L'expert est inscrit au tableau annuel des experts judiciaires. Il est adoubé par les magistrats de la cour d'appel. En général, il a toute la confiance d'un ou de deux magistrats de la cour d'appel à laquelle il appartient, mais est inconnu des magistrats d'autres TI, TGI ou cour d'appel.

On peut dire que c'est l'homme de confiance d'un juge qui le désigne quand il ne comprend pas bien un dossier trop technique ou confus.

Dans le cas qui nous préoccupe, aucune expertise HC n'a nécessité une expertise judiciaire car les avocats expliquent très bien pourquoi la démonstration est peu convaincante, voire qu'elle confine à l'escroquerie au jugement.
 
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