georgesandremil
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L'article R 313 - 1 du code de la conso dit : "le taux de période, calculé actuariellement [...], assure l'égalité entre d'une part, ..."
Quand on apprend dans le secondaire Ã* résoudre une équation, on dit bien que la solution assure l'égalité entre le membre de gauche et le membre de droite de l'équation. Puis, toujours dans le secondaire, on prend la solution trouvée pour vérifier que c'est la bonne. Cette solution s'écrit parfois de manière compliquée, sous des radicaux par exemple, mais la vérification est toujours possible
Dans le cas qui nous occupe, la solution ne peut être que le résultat d'un calcul numérique, pas d'un calcul formel (impossible de donner la solution exacte d'un polynôme de degré 300, par exemple, d'autant qu'elle serait en outre illisible). C'est pourquoi les textes permettent d'arrondir la solution Ã* au moins une décimale. Une solution arrondie n'est pas une solution fausse, c'est un arrondi dont il faut redonner plusieurs autres décimales si on veut retrouver cet arrondi, en résolvant Ã* son tour l'équation.
Conclusion : un TEG (et le taux de période y attaché) se calcule, il ne se "vérifie" pas. C'est une déduction logique.
Pourquoi "soupe" ? Car cette théorie n'est basée sur aucun texte juridique, il s'agit d'une pure invention qui a dupé malheureusement un tas de gens bien en peine aujourd'hui pour retrouver leur argent, car on peut s'attendre Ã* ce que le procès entre HC et GA dure plusieurs années (on parlerait d'escroquerie en bande organisée).
Bonjour
il ne me semble pas illogique qu'un emprunteur vérifie le TEG qui lui est présenté, ne serait-ce que pour s'assurer de l'exactitude de ce que la banque lui propose, ou bien, si une différence est constatée pour le recalculer. Auquel cas il s'agit de calculer un TRI, ce qui revient au final à utiliser les mêmes formules (qui ne relèvent pas du secondaire).
Sur la partie mathématique je ne suis pas d'accord avec vous dès lors que celui qui calcule ou vérifie la donnée utilise les mêmes logiciels que ceux des banques. Par exemple dans mon cas c'est avec un tableur excel que l'on a pu reconstituer le TEG de la banque.
Il me semble également que Humania travaillait avec des Experts inscrits auprès de différentes Cours d'Appel et avec un mathématicien de renom qui avaient validé par écrit les formules mathématiques utilisées par cette entreprise sur le TEG.
Vous parlez d'arrondi : à bien relire l'article R313-1 je ne vois le mot arrondi que sur une seule donnée : le rapport entre la durée de l'année civile et celle de la période unitaire. Je ne le vois ni sur le taux de période (le fait que le législateur écrive "il assure" signifie bien qu'il est unique (or un chiffre et son arrondi sont au final deux chiffres distincts)), ni sur le TEG d'un prêt immobilier.
Et je ne connais aucun texte de loi qui consacre la pratique de l'arrondi du TEG pour un prêt immobilier.
Il a fallu une première décision en 2014 de la Cour de Cassation pour que cette dernière autorise cette pratique.
D'ailleurs il me semble que la CJUE doit encore se prononcer sur ce choix de la Cour de Cassation, choix qui semble critiqué par mal d'auteurs (attention : je ne suis pas un spécialiste mais c'est ce que j'ai relevé depuis que je me suis penché sur le sujet) et qui fait le jeu des banques.
Par contre si vous me trouvez un texte de loi qui légifère sur la pratique du taux de période alors je suis preneur.
Enfin sur le sujet de l'escroquerie il convient d'être objectif (la situation est déjà assez compliquée ne la rendons pas plus illisible) : c'est l'assureur qui est visé par une information judiciaire pour escroquerie en bande organisée, pas Humania. Le juge d'instruction a été désigné dans cette affaire à l'automne 2017.