J'ai pris l'exemple de l'essence, car on peut augementer de 25% le prix, ça ne pénalisera "que" ceux qui veulent en utiliser. Je pense qu'il y aura une "légère" protestation de la part des consommateurs (surtout dans un pays comme la France).
OK, je comprends mieux ceci dit je pense que c'est quand même différent et je vais essayer d'expliquer pourquoi.
Pour le carburant, c'est un bien, même s'il peut être utilisé dans le cadre d'une activité commerciale, il s'achète et se consomme mais ne produit rien.
La TVA sera effectivement subie par les producteurs étrangers mais pour leur donner accès au marché français, à notre capacité de consommation, et ils gagnent de l'argent au passage. Ils en gagneront peut être un peu moins mais de la à dédaigner un marché comme le notre je pense qu'il y a une sacrée marge.
Pour schématiser, voyons la France comme un grand supermarché, et la TVA correspond à la marge du supermarché. Le but est d'augmenter un peu cette marge aux dépends de celle du producteur (peu sur le producteur français puisqu'il y aura eu transfert de charges).
Alors effectivement cela peu créer une pression inflationniste mais empiriquement il semble que celle-ci soit assez faible voire nulle (cf rapport Sénat sur la mise en place de telles mesures à l'étranger).
Exact, mais tu dis que : "le cout du modèle social d'un pays est supporté par tous ceux qui veulent y faire du commerce". Et tu proposes juste d'augmenter la tva de 25%. Tu penses que les pays extérieurs seront d'accord? Tu ne penses pas qu'ils vont à ce moment aussi décider de pénaliser le pays qui les pénalise?
C'est effectivement un choix politique mais de la même façon qu'il parait raisonnable d'installer une taxe carbone aux frontières afin de ne pas créer de différentiel de compétitivité entre une production étrangère polluante et une production française plus respectueuse de l'environnement, pourquoi serait-il impensable de mettre en place une taxe "sociale" aux frontières dans le but de compenser de la même façon le déficit de compétitivité lié à notre modèle social très protecteur mais très couteux.
On a tellement dans la tête le modèle du capitalisme au "moins disant" social que l'on admet les faits sans réfléchir plus loin .
En reprenant l'analogie pays/entreprise nous sommes une très grosse entreprise (la 5ème ou 6ème du monde selon que l'on a déjà dépassé le Royaume-Uni ou pas). Une très grosse entreprise est lourde à manœuvrer et a adapter au marché, ses employés ont des acquis sociaux et salariaux que n'ont pas ceux des PME (émergents) c'est un inconvénient soit.
Par contre de part ses volumes d'achat, elle a une forte capacité de pression sur les prix pratiqués par ses fournisseurs et sous-traitants qui ne peuvent raisonnablement envisager de perdre un tel client.
On accepte cet état de fait pour l'économie privée mais pour le public non?