Je crois que, pour éviter les mauvaises surprises, il faut être très précis lors de la rédaction de la clause suspensive relative à l’obtention du prêt.
Il ne suffit pas de mentionner "sous réserve de l’obtention de un ou plusieurs prêts bancaires pour un montant total de XXX euros".
Car (je schématise volontairement
), avec une telle clause, l’acquéreur trouvera certainement une banque disposée à lui prêter sur une durée de 50 ans (durée maxi de l’inscription d’hypothèque depuis la réforme de 2008) à un taux… flirtant avec le taux d’usure. Je sais, j'exagère...
L’acquéreur, connaît ses limites en termes de charge mensuelle de remboursement et en termes de durée du prêt. Il lui est possible de simuler des échéanciers avant de signer le compromis de vente.
Je plaiderais plutôt pour une clause suspensive plus détaillée mentionnant
notamment :
- Une mensualité (assurance comprise) maxi pendant les XX premières années du prêt (pour intégrer éventuellement la problématique des mensualités progressives)
- Une durée maxi
Ainsi, si le prêt ne rentre pas dans ce cadre, la condition n’est pas réalisée… et la vente ne se fera pas… bien que l’acquéreur puisse décider de passer outre les conditions qu’il a lui-même déterminées (si elles ne mettent pas en danger l’équilibre de son opération).
Dans ce contexte, l’acquéreur sécurise son engagement puisqu’il décide dès le compromis, jusqu’où il souhaite aller.
Si il est prévu :
- durée maxi 15 ans et qu’il est proposé 16 ans… à l’acquéreur de décider
- mensualité maxi (assurance comprise) : 1.000 euros et qu’il est proposé 1.010,40… à l’acquéreur de décider
Je crois que l’acquéreur ne doit pas oublier le grand principe en vertu duquel tout se passera mieux pour lui…
si la décision lui appartient.