Le montage en Bonus de Fidélité a été conçu à la base dans une double optique :
- permettre de retirer des rentes défiscalisées, générées à partir d’un capital substantiel
- réduire l’assiette de l’ISF, problématique relativement commune aux souscripteurs de cette option.
Mis en œuvre dans cette double optique et employé à bon escient, c’est un outil de diversification du patrimoine redoutablement efficace ; encore faut-il bien en avoir compris la finalité et en accepter les contraintes.
Parmi ces contraintes : l’absence de valeur de rachat du Bonus de Fidélité, raison pour laquelle la valeur du Bonus ne rentre pas dans l’assiette ISF.
Le Bonus ne peut pas être racheté durant une période de 8 ans et cette période n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle correspond au délai à partir duquel un rachat sur un contrat subit une pression fiscale très modérée (7,5%, en optant pour le PLF). Evidemment, comme tout revenu du patrimoine l’assiette subit également un prélèvement social qui est à ce jour de 11%.
Durant 8 ans les plus-values générées sur le contrat de base vont donc être transférées, au rythme de leur apparition, vers le Bonus de Fidélité. Ces plus-values vont elles mêmes en générer de nouvelles, car investies sur un support qui est laissé au choix du souscripteur.
A ce stade, 2 stratégies sont envisageables :
- une stratégie prudente qui consiste à « sécuriser » les PV transférées en choisissant un Support sécurisé pour le Bonus.
- A contrario, une stratégie de dynamisation des PV transférées, en choisissant un Support plus dynamique pour le Bonus.
Partant du principe simple et vérifié dans la pratique, que sur le long terme, les marchés actions ont toujours dégagé beaucoup plus de performance que les fonds euro (dont les rendements n’auront de cesse de baisser) il apparaît clairement que sur 8 ans, mieux vaut choisir un Support dynamique pour le Bonus qu’un fonds euros, si tant est que l’on accepte la volatilité sur des périodes courtes.
Je ne vous apprendrai rien en constatant que si l’on ne prend que le CAC40 comme indice, sa valeur a progressé de plus de 9% en moyenne annuelle composée sur les 20 dernières années.
Dès lors, l’allocation d’actif sur le contrat de base apparaît plus essentielle que le choix du support pour le Bonus de Fidélité. Fort heureusement si ce dernier est souvent unique et bloqué sur la durée des 8 ans, l’allocation d’actif de base peut faire l’objet d’arbitrages pour tenir compte de l’évolution des marchés.
Notez aussi que les rachats partiels peuvent également être modulés à loisir en fonction des besoins du « souscripteur rentier ».
Ces deux paramètres conjugués permettent par exemple de faire en sorte qu’à 8 ans, la somme des rachats partiels effectués, nette de toute fiscalité et prélèvements sociaux, corresponde à la valeur capitalisée sur le Bonus augmentée de la fiscalité et des PS. Ce faisant, le « souscripteur rentier » retrouve son capital de départ et peut recommencer le cycle.