Placements : comment ChatGPT a réussi à faire mieux que les banquiers

Une IA parvient à distinguer le cerveau des hommes et des femmes

Elisa Doré

Un algorithme développé par des chercheurs américains a réussi à déterminer le sexe biologique des personnes à partir de l’analyse de leurs résultats d’IRM. Un défi qui résistait depuis longtemps aux travaux des neurologues.



Récemment, une équipe de neurologues américains de l’université de Stanford en Californie s’est emparée de la question en misant sur une approche dans l’air du temps : l’intelligence artificielle.

Et ils trouvent bien une différence cérébrale entre les hommes et les femmes. Du moins, si l’on s’en tient à aux aspects purement physiologiques de l’activité cérébrale, il n’y aurait plus aucun doute sur l’existence d’un dimorphisme sexuel du cerveau.

Après avoir entraîné l’algorithme, il a été capable de dire, quasiment sans faute, si les IRM cérébrales qu’on lui présentait appartenaient à un cerveau d’homme ou de femme. Les résultats ont fait l’objet d’une publication dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas, « comptes rendus de l’académie américaine des sciences »)
Ce qui est le plus étonnant, ou le plus inquiétant, c'est que tant l'IA utilisée pour cette expérience que les neurologues n'arrivent pas à expliquer ce qui permet à l'IA de faire cette distinction.
 
Dernière modification:
Quelqu'un a déjà demandé à l'IA (chat GPT) quelle était la proba que la planète aboutisse à .............TERMINATOR?
En gros, que l'IA prenne le controle des machines et se retourne contre leur créateur
OK je sors
 
;)ChatGpt n'explique donc pas comment partager un lien outlook.live avec les personnes qui n'ont pas de compte outlook ? :biggrin:
 
erreur de ma part

Tout le monde doit lire l'excellent rapport « IA, une ambition pour la France » remis mercredi à Emmanuel Macron par la commission présidée par deux experts, la chercheuse Anne Bouverot et l'économiste spécialiste de l'innovation Philippe Aghion. Ce document décrypte de façon claire et pédagogique les enjeux d'une révolution technologique à laquelle nul ne peut espérer échapper. Il tente aussi de « dédiaboliser l'IA sans pour autant l'idéaliser », en abordant sans tabou toutes les questions légitimes que chacun se pose face aux dangers, réels et supposés, de cette transformation.

À l'heure actuelle, la France est en retard : elle investit dans l'IA un vingtième des montants qu'y consacrent les États-Unis. Les auteurs du rapport appellent à mettre le paquet avec un effort inédit de 5 milliards d'euros par an pendant cinq ans de la part du seul État, soit un total de 25 milliards. C'est cinq fois plus que le milliard concédé lors de la remise du rapport Villani de 2018, mais cela ne représente que 0,3 % des dépenses publiques. Étant donné les enjeux, l'État, qui est appelé par Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes, à réaliser 50 milliards d'euros d'économies en deux ans, se retrouve au pied du mur : il doit d'urgence faire des économies sur son fonctionnement pour financer des dépenses d'avenir.

Selon le rapport, cet investissement public aura un effet de levier spectaculaire. Selon les hypothèses de productivité retenues, évaluées à hauteur de 1,35 % par an pendant dix ans, le PIB de la France serait boosté de 250 à 420 milliards d'euros d'ici à 2034, de quoi atténuer l'envolée récente de la dette publique. Investir dans l'intelligence artificielle, c'est donc investir dans la croissance. Mais il serait faux de croire que seul l'État est susceptible d'exercer cet effet accélérateur. Le rapport plaide aussi pour la création d'un fonds privé France & IA, doté de 10 milliards d'euros et financé par les grandes entreprises et l'épargne privée. Là aussi, l'effet de levier est certain : il n'est qu'à voir l'envolée des cours des entreprises cotées qui accélèrent dans ce domaine.

Bref, l'IA est en train d'écrire une nouvelle page dans l'histoire du capitalisme et pourrait mettre fin à la malédiction du fameux paradoxe de Solow, l'économiste qui avait observé en 1987 dans un article du New York Times qu'« on peut voir les ordinateurs partout sauf dans les statistiques de productivité ». Temporairement, car cette hausse de la croissance ne serait que transitoire, notent les auteurs du rapport : une fois l'IA adoptée par l'ensemble du tissu économique, les gains de productivité s'atténuent avec le temps.

Une approche conservatrice, car l'IA pourrait aussi engendrer de nouvelles idées et avoir un impact permanent sur la croissance, impossible à quantifier. On peut penser en particulier aux progrès de la médecine et de la science. À l'inverse, d'autres auteurs estiment que ces prédictions sont beaucoup trop optimistes, avec pour argument que même la révolution Internet au début des années 2000 n'a pas conduit à une accélération de la productivité et de la croissance, y compris aux États-Unis.

Deux certitudes ressortent. Tout d'abord le fait qu'une politique de concurrence défaillante dans le numérique a fait émerger des acteurs dominants, aux États-Unis les Gafam (Google Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). Ces entreprises « superstars » des technologies de l'information et de la communication ont été les grandes gagnantes de la révolution Internet et sont de facto les mieux placées pour remporter la bataille de l'IA. Plus qu'aux seules régulations, c'est désormais aux politiques de concurrence antitrust d'agir. Deuxième certitude, le vrai risque aujourd'hui, pour les individus, les entreprises et les États, serait de laisser passer la révolution. Le rapport Aghion-Bouverot n'est pas si pessimiste sur l'emploi : certes, l'IA va détruire des postes, environ 5 % selon son estimation. Mais l'effet global est positif sur les entreprises et les salariés qui l'adoptent. Une chose est sûre : rester à l'écart n'est pas une option, sauf à choisir le déclassement économique et géopolitique. L'IA, c'est le nouveau Tina - « There is no alternative » - du XXIe siècle.

la tribune
 
À l'heure actuelle, la France est en retard : elle investit dans l'IA un vingtième des montants qu'y consacrent les États-Unis.
tout comme dans la recherche....
Les auteurs du rapport appellent à mettre le paquet avec un effort inédit de 5 milliards d'euros par an pendant cinq ans de la part du seul État, soit un total de 25 milliards.
On tergiverse déjà pour trouver 5 malheureux milliards (qui, soit dit en passant, ne serons pas suffisant)... on coupe dans les aides, l'éducation, la santé...
je doute qu'on investisse massivement dans l'IA à court terme.
 
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