Merci pour votre intervention.
C'est vrai qu'a 25 ans le but est d'augmenter son patrimoine. Mais si je peux en même temps réduire mon imposition (cette impôt que je ne paye pas) renforce mon patrimoine.
On peut le voir comme ça, mais cela présente toutefois un inconvénient ; cet inconvénient, c'est que pour obtenir un avantage de 14% sur une prime versée, vous immobilisez 100% dune prime dont vous n'allez pouvoir vous servir que dans 40 ans ...
Vous immobilisez plus de 7 fois plus de capital, que le montant de l'avantage, ce qui représente à mes yeux une assez mauvaise option pour le développement de votre patrimoine ; n'oubliez pas qu'il s'agit d'un régime de retraite volontaire, et non d'une assurance vie ou un contrat de capitalisation ...
De plus le contrat PERP que je vise permet d'investir en actions titres vifs.
Certes, mais dans ce cas vous ajoutez un risque actions à un produit tunnel !
J'ignore complètement quels sont vos compétences en matière de gestion boursière, et si vous avez déjà accumulé des performances positives dans la gestion d'un PEA ; et à défaut de disposer de telles performances, c'est le produit que je retiendrais pour tester pendant quelques années et de façon pratique vos connaissances ...
Tant que vous n'êtes pas parvenu à ce stade, l'option qui vous est proposée (et vous attire) ne vous sert pas à grand chose, et au contraire présente un risque accru !
Au final, est ce que l'opération est intéressante lors de la sortie en rente ?
Il vous faudrait donc procéder à un prospection à 40 ans, et se demander ce que seront à la fois l'évolution des régimes de retraite
, et ce que deviendra la fiscalité sur les produits de placement ...
Si je fais l'opération inverse, il faudrait que je compare avec les mêmes données des années 75-80 ....
Primo, ni le PERP ni le PEA n'existaient, et en 1975, on ne commençait à parler d'une possible exonération en investissant dans des produits dits Monory ; il s'agissait de sicav contenant des produits éligibles (que j'ai souscrits) ; c'est même là que j'ai fait ma première plus-value boursière .., mais il ne s'agissait PAS d'un produit tunnel ...
Sur le plan de la fiscalité, les règles de l'époque étaient toutes autres, que ce soit avec la toute nouvelle déduction Monory, mais aussi avec la faculté de déduire les intérêts pour l'acquisition de sa résidence principale, les taux et les limites des tranches, l'inflation, etc ...
Ensuite, et même en admettant que des évolutions se passent sans chambardement ni bouleversements significatifs durant les 40 prochaines années (ce dont je doute assez fortement ...), si l'on compare le PERP avec son produit cousin qu'est l'assurance-vie, il y a beaucoup d'avantages que l'on peut accorder à l'assurance-vie :
- la faculté de procéder à des rachats périodiques pendant TOUTE la durée de vie du contrat (c'est du 100% pour l'AV, contre 20% pour le PERP) ; et encore faut-il le spécifier, et à un moment précis, soit au moment de la retraite ...
- la faculté de demander une rente viagère dans les deux cas, mais avec une sensible différence ; dans le cas du PERP, on va vous imposer un taux de conversion qui sera celui du moment de votre prise de retraite, et la pension sera imposée sur 90% de son montant quel que soit votre âge (règle actuelle)
- dans le cas de l'assurance-vie, et si vous optez pour percevoir une pension entre 60 et 70 ans, primo, c'est vous qui fixerez l'âge (et donc le taux de conversion), mais vous ne serez imposé à l'IR que sur 40% de la rente perçue ; si vous décidez de commencer à percevoir cette rente une fois les 70 ans révolus, vous bénéficiez actuellement d'une imposition sur 30% seulement du montant perçu ; cela fait une différence de base imposable d'environ 60%, et c'est comparativement énorme !
Je vous laisse de côté, les différentes options (payantes !) pour obtenir une réversion au profit d'un conjoint, et autres joyeusetés ...
En définitive et en conclusion, avec le PERP on vous accorde un avantage fiscal, mais on vous le reprend lors de l'utilisation des prestations de retraites qui vous seront servies, et imposées comme telles ...
En conséquence, et à votre âge, il existe pas mal d'autres voies, pour le cas où votre imposition porterait de façon importante sur une tranche d'imposition à taux élevé (supérieure ou égale à 30%)