Après avoir vu le film, j'ai découvert une chaine YouTube de vulgarisation du monde la finance : Heu?reka.
Et la chaine propose justement explications sur les produits financiers (MBS, CDO, ...) dont parle le film.
Voici une adresse d'un site qui semble bien expliquer les choses, même s'il faut mettre la bonne définition derrière chaque mot ....
Le CDO (Collateralised Debt Obligation) est un produit financier qui s'est réellement développé fin 90 début 2000. Les CDOs sont des titres représentatifs de portefeuilles de créances bancaires ou d'instruments financiers de nature variée. Au même titre que la
titrisation et les
dérivés de crédit, ces
produits de finance structurés sont issus de montages complexes, répondant à différents besoins tels que réduire les coûts de refinancement, exploiter des opportunités d'arbitrage et
surtout se défaire du risque de crédit.
Toutefois, quelle que soit leur forme, les CDOs ont en commun d'être émis en différentes
tranches de la même façon que l'on titrise une créance. Ainsi l'émetteur vend aux investisseurs des produits plus ou moins risqués selon la tranche choisie.
https://www.fimarkets.com/pages/cdo_collateralised_debt_obligation.php
Et dans la démonstration du film (la haute colonne d'un jeu de dominos ….) on relève que les titres les mieux cotés sont classés AAA en haut de la colonne, et qu'au bas de la colonne, on aboutit à une cotation B ; tout en sachant qu'il existe des cotations C e D ….
Et pour illustrer l'arnaque utilisée par les traders du film (pour aboutir aux sub-primes), je vais prendre l'exemple de fabricants de chocolats, en considérant que Léonidas se trouve classé AAA, que Suchard se trouve classé B, et que le chocolat diffusé sous l'enseigne du magasin se trouve classé C voire D
Bien entendu, et pris individuellement, les qualités de chocolat sont différentes, et ont donc une cible de clientèle différente, et des prix qui vont avec …
Il suffit que sous un emballage XXX (mais également à consonnance grecque), un distributeur se mette à remplacer progressivement quelques Léonidas et une part plus importante de Suchard, par des chocolats de la marque du magasin (qui ne se vendent pas bien ....)
Et c'est de fait le tour de passe-passe qu'auront imaginé nos traders sur des produits financiers, en remplaçant des obligations nobles (classées en A, voire AAA), pour les remplacer plus ou moins progressivement par ce que le promoteur appelle des déjections canines (en fait, il les appelle des Maires de chiens)
Et le tout bien entendu, afin de booster le rendement de l'enveloppe globale qui finira par passer de 4 à 8%, soit un doublement du profit ; et ce n'est donc que le résultat d'une avidité financière, sur fond d'une insuffisance de réglementation ....