Bonjour Jeune Padawan,
Je vous confirme que c'est psychologique car nous sommes très mal informés dans la réalité comment un ETF physique ou synthétique fonctionne.
Pour vous citer, "Et si la contrepartie du swap (une banque par exemple) fait faillite ?"
La remarque est très pertinente, mais dans la réalité, la contrepartie de l'émetteur est généralement la banque mère de l'émetteur de l'ETF (Lyxor = Société Générale, Amundi = Crédit Agricole), donc si la banque mère fait faillite, l"émetteur en question fait faillite avec ses ETF physiques et synthétiques.
Dans les faits, la réplication synthétique est généralement meilleure que la réplication physique de l'indice, donc un ETF synthétique est généralement plus performant que l'ETF physique car l'ETF synthétique peut jouer sur un autre levier pour augmenter les performances de l'ETF ; l'optimisation fiscale grâce à la structure fiscale de la banque mère qui est très différente par rapport à sa filiale ETF.
Pour revenir au côté psychologique sur la croyance que l'ETF physique est plus sûr que l'ETF synthétique parce que les gens ne sont malheureusement pas assez informés techniquement sur le fonctionnement véritable d'un ETF, l'ETF physique comporte aussi des risques de faillite qui sont minimalisés comme pour les ETF synthétiques.
Voici cet article :
https://investir.lesechos.fr/fonds-...lications-physique-et-synthetique-1083940.php
"Pour l'ETF synthétique, la sous-traitance à une banque d’investissement induit un risque de crédit en cas de défaillance de cette dernière. Les crises récentes ont démontré que ce risque ne pouvait être considéré comme nul. «
Mais le swap [contrat d’échange de performance] représente réglementairement moins de 10 % de l’actif du tracker, précise Régis Yancovici, conseiller financier spécialiste des ETF et fondateur de Jinvestismoinscher.fr.
Dans la réalité, il ne pèse que de 1 % à 4 % et est remis à zéro chaque jour. En outre, depuis la crise financière, les contraintes réglementaires ont été accrues. » Ce risque de crédit est donc très faible.
En sens inverse, une réplication physique a pour handicap un tracking error (qualité de réplication de l’indice) marginalement plus élevé et pour atout une parfaite transparence, puisque les actifs sont ceux de l’indice. En outre, le promoteur peut gommer les coûts de frottement en pratiquant une activité de prêts-emprunts de titres qui rapporte entre 2 et 25 points de base par an en fonction de l’indice sous-jacent.
Mais, de nouveau, cette activité génère un risque de contrepartie couvert par un collatéral."