Assurance-vie et ETF : la grande escroquerie ?

Fred

(ancien taulier)
Bonjour à tous,

Vous connaissez, pour beaucoup d’entre vous, les ETF. C’est un sujet qui est souvent abordé sur le forum.

Si vous avez un compte titres chez un broker sur internet, il est facile de choisir un ETF et d’en acheter pour quelques euros. Généralement, vous n’aurez qu’un faible pourcentage de frais d’acquisition. Mieux, en achetant un ETF sur des actions françaises plutôt qu’en direct, vous économiserez la TTF (taxe sur les transactions financières). Après, vous n’aurez aucuns frais jusqu’à la revente. Vous pouvez garder vos ETF pendant des années sans frais. Le deal est clair, et le broker gagne son argent avec les seuls frais de transaction (et éventuellement des rétro-commissions, mais elles sont indolores pour l’investisseur).

Sur une assurance-vie, les frais pleuvent. Il y aura forcément des frais de gestion régulier, le plus souvent trimestriel. Sur les meilleurs contrats internet, ce sont ainsi 0,5% à 0,8% de rendement qui seront grignotés chaque année. Beaucoup de contrats ont également prévu des frais supplémentaires de transaction de 0,10% à l’achat et à la revente sur les ETF. Sans compter que toutes ces transactions en AV prennent plusieurs jours et que vous ne pourrez pas avoir de garantie sur un prix d’achat ou de revente ! Enfin, sur les contrats que j’ai pu consulter, les ETF proposés n’étaient pas les plus optimisés en termes de frais ou de fonctionnement (peu de réplication totale). Bref, ce n’est pas top (et je ne vous parle pas des contrats avec des frais sur versement…)

Mais quelle différence peut-il bien y avoir entre un broker et un assureur ? Vraiment, je ne vois pas. Dans les 2 cas, ce sont des ordinateurs qui font le boulot, c’est automatique. Il n’y a pas besoin qu’un humain vérifie chaque transaction. Je n’ai qu’une explication : les assureurs sont beaucoup trop gourmands.

Finalement, je me demande s'il ne faut pas seulement utiliser le fonds en euros sur une assurance-vie et que c’est une fausse bonne idée que d’avoir aussi des UC. D'ailleurs, les performances, en gestion pilotée ou avec une solution soi-disant automatisée comme Yomoni, sont systématiquement inférieures aux principaux indices boursiers.
 
Certains assureurs comme Swisslife respectent les dates de valeur pour une vente et achat simultanés. En CTO ou PEA, je ne peux pas faire ça. Par exemple, je demande un arbitrage le jour J, je sais qu'à J+1 j'aurais vendu l'ETF A à la valeur de clôture de J+1 et acheté un autre ETF B à la valeur de clôture du même J+1. C'est le seul atout que je vois, en plus de l'aspect succession.

Autrement, bien entendu, les "frais de courtage" sont artificiels car l'Assureur optimise les achats/vente, quitte à garder certaines valeurs en portefeuille, donc pas de réelle vente et/ou achat (donc il empoche les 0.10% à chaque fois). Un peu comme pour les SCPI d'ailleurs.
 
Finalement, je me demande s'il ne faut pas seulement utiliser le fonds en euros sur une assurance-vie et que c’est une fausse bonne idée que d’avoir aussi des UC.
C'est ma position dans une optique de LT.
Pour du MT avoir un peu d'ETF ou d'un OPCVM (LU0281483569 par exemple) en AV n'est pas absurde non plus : fiscalité avantageuse (par rapport au CTO) et pas de plafond de versement (par rapport au PEA).
 
Bonjour Fred,
Ce que tu soulèves comme question est abordé de nombreuses fois sur le forum, à plus d'un titre, non pas forcément pour les ETF, mais en général pour l'assurance vie, que cela soit pour les UC, les UC particulières que sont les SCPI(ce qui a valu de nombreux tableurs), et même les fonds euros- que certains tente de "recomposer" dans un CTO:
- les divers fais -arbitrages-gestion(ceux ci grignotent le capital) émoussent très nettement le rendement des produits et il peut être plus rentable de les avoir dans un CTO ou un PEA;
Reste la fiscalité favorable de l'assurance vie de plus de 8 ans, pour "extraire" par rachats partiels successifs -en respectant les abattements,(4600/9200) qui donnent une fiscalité réduite aux PS; là c'est un avantage;en dehors de l'aspect transmission et aussi la paresse; ( la gestion et aussi la déclaration annuelle-éventuellement compte à l'étranger-)
je pense que pour chaque cas, il faut faire des simulations en tenant compte des paramètres( coûts de gestion, fiscalité, TMI...)
Une autre chose, en cas de faillite du broker, ou malhonnêteté, ce sera plus difficile..
 
Les assureurs ont négocié des avantages fiscaux :

- 4600 € d'exonération par an en cas de rachat
- 152k hors successions par bénéficiaire pour les versements et intérêts associés fait avant 70 ans.
- jusqu'à 30,5k hors succession sur les versements après 70 ans et l'ensemble de plus values exonérés de succession

Ces avantageux fiscaux ont été durs à obtenir et à converser. Ils ont besoin de plus de frais pour pouvoir financer les lobbys des députés pour converser ces avantages.

PS:
- La faillite ou malhonnête d'un courtier européen est couvert entre 70k et 100k en fonction de sa couverture, il me semble que c'est uniquement 70k pour un assureur.
 
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Bonjour @Fred

Je pense que les différentes enveloppes PEA, CTO, AV, CAT amènent des avantages / inconvénients en fonction de sa stratégie de placements.

Pour les ETF actions, je vise clairement le PEA. Meme trouvé un ETF obligataire sur PEA.

Pour les supports monetaires, je suis essentiellement sur PEA (pour la fiscalité), un peu sur CTO (pour la trésorerie, mais soumis à impots), ponctuellement sur AV pour le boost du fonds euros.

Les AV offrent des supports non éligibles au PEA comme les fonds obligataires, fonds dates, SCI/SCPI (pour ce qu'il reste d'intéressant)

Les CAT pour verrouiller un taux , mais soumis à fiscalité

Donc chacun fait son marché, pour trouver ses intérêts, et son équilibre.

Cdlmt
 
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