Bon, ce n'est pas gagné cette affaire. En tout cas, dans les deux cas, le retour de bâton pourrait être défavorable pour nous.
Dans les 2 hypothèses, il n’y aura PAS que la France qui sera concernée, mais pour le moins tous les pays de la zone Euro, et c’est bien ce qui provoque la rigidité financière de pays comme la Finlande ou l’Allemagne …
D'un côté, s'il y a accord, il doit y en avoir une qui aura une dent contre la France et on verra bien ce qui se passera quand il faudra ré-évaluer le budget/déficit de la France.
Oui, et c’est d’ailleurs assez cocasse de constater que les propositions grecques soient passées à la moulinette de fonctionnaires de Bercy …
Pour le coup, au prochain dépassement (ou déficit considéré excessif), la France va avoir droit à un sérieux rappel à l’ordre !
Et cela pourrait fort bien conduire tout droit à un prélèvement à la chypriote (one shot, et le FMI en avait parlé, et Mosco avait même pris le risque de le commenter !)
La politique, ce sont des humains, et les humains sont faillibles par leurs émotions et états d'âme ...
Certes, mais pour ce coup, ce n’est pas nouveau du tout !
De l'autre côté, s'il n'y a pas d'accord, le problème économique et financier sera le cadet des soucis devant les autres risques géopolitques. La Grèce reste quand même une porte d'entrée majeure en Europe, dans tous les sens du terme. Et si le pays est incontrôlable économiquement, il peut l'être aussi en matière de flux voire juste une poignée d'humains: réfugiés, ou autres personnes malveillantes.
Pour l’instant, nous étions (sommes encore) dans une discussion entre argentiers ; on verra si cette question géopolitique se trouve prise en compte lors de la rencontre des chefs d’Etats, notamment par les pays réfractaires à un maintien de la Grèce en zone Euro (ce qui à mes yeux est la moins mauvaise solution) mais qui doit s’accompagner d’un planning de suivi de mise en œuvre des réformes qui sont (resteront ?) sur la table !
Et il va falloir que le régime grec (quel que soit son gouvernement) s’attache à les respecter …
Ensuite, la proposition d’un grexit temporaire est complètement incompréhensible (sauf à servir d’instrument de pression), car si cette proposition devait être adoptée, ce n’est pas une exclusion temporaire, mais DÉFNITIVE qui entrerait dans les faits ; je vois mal un grec se ramasser un tel camouflet, et accepter ensuite de continuer à coopérer avec des personnes et institutions qui l’auront mise en exil monétaire …
C’est un tel manque de psychologie, que cela en devient affligeant !
Il y a un autre aussi, celui qui s'occupe du Monde, qui devrait regarder près de chez lui: (i) Porto Rico notamment, mais (ii) légiférer aussi en faveur d'une loi qui condamne des banques malveillantes qui foutent un pays à mal. En l'espèce, s'il s'avère que Goldman Sachs ait participé activement au truquage des données économiques de la Grèce lui permettant d'entrer dans la zone Euro
Oui, et il n’est pas inutile de rappeler l’origine de cette situation, à savoir une recommandation d’une banque américaine (et pas n’importe laquelle !) qui aura conseillé et orchestré le MAQUILLAGE (mon épouse appelle cela du trompe cou…lons) des comptes grecs, afin de lui permettre d’apparaître éligible à une entrée dans l’Europe …
Il est d’ailleurs assez paradoxal de constater que l’on parle aujourd’hui de CRÉDIBILITÉ et de CONFIANCE envers les gouvernants grecs, alors qu’à l’époque de l’entrée, on aurait dû surtout se poser la même question à propos de la banque qui aura prodigué ses conseils ; quand on vous dit qu’il ne faut pas les suivre aveuglément !
On pourrait supposer qu'un Président qui ne se représente pas puisse peut-être créer une loi pour faire condamner ce genre de banques à verser d'incommensurables indemnités au FMI, qui les reverserait au pays concerné...
Primo, c’est oublier un instant que les USA sont les seuls à pouvoir s’endetter sans vergogne, mais qu’ils ont, comme ailleurs dans le monde, besoin des milieux financiers pour placer leurs bonds !
Secundo, et quand on connaît les procédures de justice américaines, on peut légitimement se dire qu’une telle issue n’est peut-être pas pour demain, et que de toute façon, même si un procès devait se trouver engagé, il durerait tellement longtemps qu’aussi bien le Président US que les dirigeants de la banque auraient changé avant que le jugement ne soit rendu (s’il devait l’être !)