Salut,
faut un peu corriger le tir sur les abstentionnistes. D'ordinaire, statistiquement, on sait qu'environ 15 % des inscrits ne peuvent pas matériellement aller voter : décédés avant le scrutin, incapables de se déplacer ce jour là (malade, handicapé accidentellement, réquisitionné par surprise, mauvaise estimation du temps de retour de la plage - montagne - campagne et donc forclos, ..., ).
Les élections du second tour de 2002 avaient donné (
à vérifier) un taux de l'ordre de 13,50 %, ils avaient ce jour là fait sortir les chaises roulantes et autres déambulateurs
Par conséquent, on peut considérer que seuls 7 % des inscrits ont fait le choix de ne pas s'exprimer, ce qui est déjà une manière de s'exprimer. Je considère que ça reste faible comparé aux 85 % des électeurs d'Evry (
la circonscription) qui ne se sont pas rendus aux urnes pour le remplacement de Valls.
Ensuite, je finis par comprendre les gars qui n'y vont pas (
plus).
Voter en se défaussant sur un candidat qui ne fera rien donne une fausse information à ce candidat qui finit par croire qu'il a fait 11 %, alors que 3 % des électeurs ont voté pour lui sans réelle conviction. Je pense que le premier tour sert à connaître sa "vraie" base électorale, faut pas introduire du bruit inutilement. Cf. Mme Royale qui disait représenter 14,5 millions de voix (
élection du second tour de 2007), alors que son score du premier tour était bcp plus réduit.
Pourquoi alors ne pas y aller et voter "blanc" ? Parce que ça fait moins de bruit que le taux d'abstention !
Que faut - il faire pour que ça change ? Rendre le scrutin obligatoire un jour de semaine, sur le temps de travail comme pour les élections professionnelles et peut - être modifier la loi électorale des présidentielles pour qu'on ait au second tour ceux qui ont fait plus que x % des voix, et plus seulement les deux premiers : ça peut revivifier le discours politique et obliger les partis à changer de stratégie (
être au second tour face à un épouvantail, comme en 2002 et en 2017, de sorte que la qualification au premier tour désigne avec certitude le vainqueur du second sans autre formalité, ce qu'a fait Macron avec brio).
Que faire de plus ? Je ne sais pas, la relève politique que j'observe ne semble pas très inspirée ...
A suivre !