Bonjour,
Valeur hybride entre cyclique et croissance, j'ai l'impression que le titre a pris du retard, boursièrement parlant, parce que les investisseurs ont, peut-être, du mal à situer et évaluer le titre actuellement.
Selon un état des lieux récemment fait par un bureau d'analyse :
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Le trafic des autoroutes est quasiment revenu à son niveau de mai 2019.
Les concessions autoroutières en France contribuent à environ la moitié de son bénéfice brut d'exploitation (Ebitda).
Selon AlphaValue, ce retour à une activité normale sur les autoroutes françaises constitue à lui seul un feu vert pour se positionner sur le titre.
-> De son côté, Oddo BHF estime que
Vinci Construction et Vinci Energies devrait enregistrer une activité supérieure à celle de 2019.
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Les aéroports restent à la traîne... Et ne retrouveront sans doute pas une activité normale avant 2023 ou 2024.
En mai, le trafic passager représentait moins de 20% de celui de 2019.
Seule lueur d'espoir sur cette activité de l'aérien : Vinci Airports est bien placé pour capter le potentiel essor du tourisme européen avec ses concessions obtenues sur des aéroports régionaux qui sont faiblement exposés aux voyages d'affaires.
Pour rappel, les ventes de Vinci par activité en 2019 en M€ et la proportion du total en % :
VINCI Energies 13 749 28.2%
VINCI Construction 14 926 30.6%
Eurovia (infrastructures de transport) 10 209 20.9%
VINCI Autoroutes 6 427 13.2%
VINCI Airports 2 829 5.8%
A ce tableau plutôt positif des principales activités de Vinci, l'avenir mérite d'être envisagé.
Les phases de récession sont toujours des périodes de modelage du paysage économique avec redistribution des activités des entreprises.
Certaines recentrent leurs activités, d'autres disparaissent, d'autres en profitent pour se développer en saisissant des opportunités.
C'est la raison pour laquelle, en sortie de récession, les small cap sont recherchées et surperforment le marché. La raison? Plus agiles que les big cap, elles saisissent rapidement les opportunités et accélèrent leur développement.
Il est donc bon de scruter les changements au sein des entreprises afin d'essayer d'identifier celles qui préparent leur croissance future en absorbant de bonnes entreprises sans surpayer les acquisitions.
Investir dans ces valeurs revient à anticiper leur croissance avec une longueur d'avance sur le marché.
Vinci est probablement dans cette situation actuellement avec le projet de rachat des activités énergies de l'espagnol ACS (Actividades de Construcción y Servicios, S.A) pour 4,9Mds€. Une opération qui devrait aboutir au T4 2021, ou début 2022.
Une acquisition pour Vinci qui lui permettrait de
devenir un acteur majeur dans les énergies renouvelables avec des projets en cours qu'ACS a estimé à 15 gigawatts dans le photovoltaïque et l'éolien terrestre.
Vinci sera alors un acteur de bout en bout dans les renouvelables "
du développement à l'exploitation en passant par la construction", a commenté Oddo BHF qui estime que "
l'acquisition pourrait générer une création de valeur allant jusqu'à 14 euros par titre".
Une acquisition de Vinci que le marché n'intègre pas à l'heure actuelle.
Que des bonnes nouvelles, en conclusion... Pourtant, à regarder le graphique ci-dessous, on voit que le titre est encore loin des ses +hauts de 2019 à 107€.
D'où ma phrase d'introduction.