C'est au législateur d'intervenir, et on peut subodorer que, lorsqu'il agira, il proposera des sanctions absolument pas dissuasives du type différence en intérêts entre année de 360 et celle de 365 jours et différence en intérêts entre le T.E.G. annoncé et T.E.G. réel ...
Entre les "gains moyens" (dixit les Legal-Tech) d'un montant de 40.000,00 € et 3 euros, il y a bien un juste milieu. Ou carrément une procédure inédite à proposer (m'interrogez pas là dessus, j'ai pas trouvé).
Le vrai problème ce sont les dérives, plus de 80% des dossiers portant sur une erreur de T.E.G. n'ont rien à faire devant les tribunaux (ex : celui qui agit plus 5 ans après la signature, alors qu'il est indiqué sur le contrat "T.E.G. hors assurances" ou pas d'erreur du tout, car les experts ne savent pas composer le taux). Une erreur de T.E.G. c'est assez rare en vrai. C'est moins le cas pour l'année lombarde, car c'est pas difficile à démontrer, sauf que là les effets de la sanction sont trop disproportionnés.
Pour un bel effet dissuasif, il faut un peu de disproportion mais pas trop, sinon le risque de condamnation n'intimidera pas le prêteur.
Il faudrait bien recentrer le monopole du droit et sanctionner très sévèrement les entreprises qui proposent de financer le procès (celles là sont rares), et surtout celles qui proposent de "l'orchestrer" car celles là font du droit même si elles s'en défendent. Les avocats sont là pour ça et ils passent des examens pour le devenir. Les calculs sont les textes de lois, c'est à eux d'interpréter ces textes et donc calculer et poser les équations dans leur conclusions avec en pièces jointes les décomptes d'actualisation des flux financiers. Les avocats qui sont capables de le faire sont plus nombreux qu'on le croit.
Dans ces conditions, les juridictions ne seraient plus engorgés, l'action retrouverait, comme par magie, toute légitimité !