Potentiel litige CGP - SCPI

Yak

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Bonjour,

J’ai fait l’acquisition de parts de SCPI à crédit par l’intermédiaire d’une SCI d'après les conseils d’un CGP.
Je me suis rapproché de ce CGP après des recherches sur internet et ce dernier m’a proposé ce montage et quelques SCPI qu’il avait dans son portefeuille de commercialisation.
Ce CGP m’a accompagné dans la création de la SCI, l’obtention du prêt et l’acquisition des parts auprès de la SCPI.
Il m’a évidemment fait des simulations avantageuses et m’a orienté vers l’acquisition d’une seule SCPI sans diversification et donc assez risquée.
Ma relation contractuelle avec ce CGP se résume à des échanges de courriel et le renseignement de sa société dans la demande de souscription de parts auprès de la SCPI (je n'ai d'ailleurs pas la documentation signée par lui et la SCPI refuse de me la communiquer).
Il a donc reçu une rémunération de la SCPI et certainement de l’organisme de prêt.

3 ans plus tard j’ai reçu un courriel de sa part m’indiquant qu’il avait « oublié » de me faire signer des documents règlementaires (pour certains antidatés) : Fiche d’information légale, KYC, lettre de mission, rapport de mission ...
Je n’ai pas répondu à ce courriel.

Aujourd’hui cette SCPI connaît une baisse importante de sa valorisation et donc l’investissement connaît une moins-value latente assez importante.
Je suis assez inquiet quant à l’issu de cet investissement mais l’horizon de revente pour ce genre de produit étant de 10-15 ans, je n’envisage pas de vendre mes parts dans l’immédiat.

Je m’interroge cependant sur plusieurs points :

1. Le CGP a-t-il manqué à son devoir d’information et de conseil voire à ses simples obligations légales quant à l’absence de documents signés ?
2. Le gérant de la SCPI a-t-il manqué à ses obligations règlementaires pour ne pas avoir réclamé cette documentation ?
3. Les deux points précédents peuvent-ils être à eux seuls des points de litiges ?
3. Quel est le délai de prescription pour ce genre de litiges en cas de moins-value ? J’ai lu qu’il était de 5 ans mais à priori à compter de l’évènement de revente avec perte en capital ou bien de l’acquisition des parts ?
4. Le préjudice n’ayant pas encore eu lieu (pas de revente) est-il judicieux d’anticiper un litige malgré tout et de lancer une procédure de médiation pour échapper à l’éventuel délai de prescription ?
5. Est-il préférable de s'adresser à un avocat pour lancer ce type de procédure ?

Merci par avance pour vos réponses !
:)
 
Votre question est très technique. Je pense qu'il est plus que raisonnable de s'adresser à un avocat. Il semble y avoir eu des irrégularités. Quant à leur importance, leurs conséquences, et les bonnes actions à mener (ou pas), seul un professionnel du droit pourra vous guider de manière fiable. Tout le reste ne sera que du vent. Après il faut voir le montant du préjudice, de la perte potentielle, et si le jeu en vaut la chandelle (temps passé, durée, stress...).
 
Bonjour,
Une première question : vous souhaitez régler cela à l'amiable ou lancer un long et coûteux procès au risque d'entendre un juge déclarer que certes les parts ont baissées mais que vous avez touché des loyers ?

Je n'ai aucune idée de l'issue d'un procès mais quand on joue, des fois on gagne, des fois on perd.
Peut-être que laisser le CGP dans sa mouise et poursuivre votre chemin est suffisant...
 
Ma relation contractuelle avec ce CGP se résume à des échanges de courriel
Tu réponds toi même
Le CGP a-t-il manqué à son devoir d’information et de conseil voire à ses simples obligations légales quant à l’absence de documents signés ?
Oui .c'est obligatoire. Il risque son habilitation et une forte amende
3 ans plus tard j’ai reçu un courriel de sa part m’indiquant qu’il avait « oublié » de me faire signer des documents règlementaires (pour certains antidatés) : Fiche d’information légale, KYC, lettre de mission, rapport de mission ...
Je n’ai pas répondu à ce courriel
Il essaye de rattraper , tu as eu raison
Aujourd’hui cette SCPI connaît une baisse importante de sa valorisation et donc l’investissement connaît une moins-value latente assez importante.
Je suis assez inquiet quant à l’issu de cet investissement mais l’horizon de revente pour ce genre de produit étant de 10-15 ans, je n’envisage pas de vendre mes parts dans l’immédiat.
Difficile, la baisse de l'immobilier et des SCPI est un risque normal. Cependant le cgp aurait dû te faire contresigner la prise de connaissance du risque et vérifier que ton patrimoine et tes objectifs correspondent à ce risque
Le gérant de la SCPI a-t-il manqué à ses obligations règlementaires pour ne pas avoir réclamé cette documentation ?
Non,il n'y a pas de vérification légale a ce niveau, cependant le cgp aurait dû te proposer 3 solutions correspondant à tes objectifs
3. Quel est le délai de prescription pour ce genre de litiges en cas de moins-value ? J’ai lu qu’il était de 5 ans mais à priori à compter de l’évènement de revente avec perte en capital ou bien de l’acquisition des parts ?
Je ne sais pas. De nombreux litiges existaient avant concernant les assurances pro des cgp. Cette assurance les couvre pendant leur activité, mais le préjudice du client arrive alors que le cgp est à la retraite ou décédé..quid de l'assurance. La loi dans ce cas a obligé les assureurs à couvrir avec un délai commençant lors de la manifestation du préjudice
Est-il préférable de s'adresser à un avocat pour lancer ce type de procédure ?
Si tu te sent l'âme d'un justicier . Car où est le préjudice ?
Une SCPI qui chute ?
C'est la vie ..
Le manque de diversité dans ton investissement qui le rend donc dangereux... Oui.
Au fait , dans ta sci IS tu n'as que des SCPI? Pas d'immobilier en direct?
 
Je ne sais pas trop pour le reste mais en ce qui concerne les documents anti datés => NE PAS LES SIGNER tel quel.
Il faut que le CGP refasse les documents à la date du jour et seulement, à ce moment là, les signer (s'ils te conviennent bien sûr !).
Je répète, NE RIEN SIGNER qui ne te convienne pas ou qui ne soit pas à la date du jour.
 
Bonjour,

Merci pour vos réponses.


Bonjour,
Une première question : vous souhaitez régler cela à l'amiable ou lancer un long et coûteux procès au risque d'entendre un juge déclarer que certes les parts ont baissées mais que vous avez touché des loyers ?

Je n'ai aucune idée de l'issue d'un procès mais quand on joue, des fois on gagne, des fois on perd.
Peut-être que laisser le CGP dans sa mouise et poursuivre votre chemin est suffisant...

Aucune envie de me lancer dans un procès évidemment ... Mais je lis que la profession étant règlementée par l'AMF il est conseillé de faire une médiation, ce qui semble beaucoup moins lourd qu'une procédure


Si tu te sent l'âme d'un justicier . Car où est le préjudice ?
Une SCPI qui chute ?

C'est effectivement ce que je rappelle dans ma question suivante, pas encore de préjudice caractérisé.
Mais l'idée ici est de l'anticiper et éviter de me faire avoir par une éventuelle prescription !

Au fait , dans ta sci IS tu n'as que des SCPI? Pas d'immobilier en direct?
Non que les parts de SCPI
 
Même pour la médiation je suis dubitatif. Ça peut traîner, avez-vous du temps à y consacrer ?
M'est d'avis que le préjudice relève plus d'un manquement au devoir de conseil que de l'ordre financier. La question de votre bonne foi sera mise à l'épreuve : pouvez-vous prouver que si vous aviez eu ces documents à l'époque, vous n'auriez pas souscrit ?
Je pense que c'est un combat à ne pas mener. Le CGP sait que vous pouvez l'embêter, et il peut aussi faire traîner la procédure. Il se fera taper sur les doigts, vous n'aurez peut-être pas d'argent ou vous aurez une indemnisation.

Pesez bien le pour et le contre : on parle de combien ? Quel est selon vous votre préjudice et vous transigeriez à combien ?
 
Cela pourrait s'apparenter à un défaut de conseil. Le fisc n'aime pas les sci avec uniquement des SCPI.
Les sites d'avocats recommandent d'avoir aussi de l'immobilier en dur.
D'où l'intérêt de faire des SC et pas spécifiquement des SCI... comme ça on n'est pas restreint à 1 classe d'actif
 
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