Merci @Phil17000 . Je vais lire ça avec attention !
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FED vs BCE
- Auteur de la discussion zizou
- Date de début
J'ai lu, je pense avoir compris certaines choses... Mais pas toutes. On voit que le PER est impacté par la monté des taux. Jusque là, je comprends... Si l'entreprise emprunte. Hors nos entreprise du luxe sont très peu endetter ! Et là, je comprends plus. Comment peut-on être impacté par des taux d'emprunt lorsque l'on emprunte pas ?
Phil17000
Contributeur régulier
Pour simplifier, indépendamment de l'endettement, la valorisation d'une entreprise est la valeur actualisée des bénéfices futurs.
Pour les actions "value", à faible PER donc, on touche relativement rapidement ces bénéfices (le E du PER) en contrepartie d'une faible croissance.
Pour les valeurs de croissance, à PER élevés, le gros des bénéfices sera touché plus loin dans le futur, dans 20 ans, 30 ans ...
Comme la valorisation de l'entreprise est la valeur actualisée de ces bénéfices, plus le taux d'actualisation augmente plus la valeur de l'entreprise baisse.
Et le taux d'actualisation est tout simplement le taux d'intérêt de marché + une prime de risque.
Pour les actions "value", à faible PER donc, on touche relativement rapidement ces bénéfices (le E du PER) en contrepartie d'une faible croissance.
Pour les valeurs de croissance, à PER élevés, le gros des bénéfices sera touché plus loin dans le futur, dans 20 ans, 30 ans ...
Comme la valorisation de l'entreprise est la valeur actualisée de ces bénéfices, plus le taux d'actualisation augmente plus la valeur de l'entreprise baisse.
Et le taux d'actualisation est tout simplement le taux d'intérêt de marché + une prime de risque.
Merci beaucoup. Donc, de ce que je comprends, une entreprise bien implanté assez ancienne et mature sera qualifié de "value". Et génère un gros revenu (dividendes donc ?). En contre partie, il y a peu d'évolution de l'entreprise. Typiquement : Total ? => PER faible (là je vois un PER de 8)
A l'inverse un entreprise de croissance réutilise ses bénéfices (donc ne les reverse pas). Le cours de l'action va augmenté mais les dividendes seront faibles (typiquement, Hermes.). On touchera les bénéfices sous forme de dividende plus tard.
Jusque là, je pense que j'ai compris. Mais je ne comprends pas la conclusion. Et donc le rapport avec les taux d'intérêt :
A l'inverse un entreprise de croissance réutilise ses bénéfices (donc ne les reverse pas). Le cours de l'action va augmenté mais les dividendes seront faibles (typiquement, Hermes.). On touchera les bénéfices sous forme de dividende plus tard.
Jusque là, je pense que j'ai compris. Mais je ne comprends pas la conclusion. Et donc le rapport avec les taux d'intérêt :
Comme la valorisation de l'entreprise est la valeur actualisée de ces bénéfices, plus le taux d'actualisation augmente plus la valeur de l'entreprise baisse.
Et le taux d'actualisation est tout simplement le taux d'intérêt de marché + une prime de risque.
Phil17000
Contributeur régulier
C'est tout à fait ça.Merci beaucoup. Donc, de ce que je comprends, une entreprise bien implanté assez ancienne et mature sera qualifié de "value". Et génère un gros revenu (dividendes donc ?). En contre partie, il y a peu d'évolution de l'entreprise. Typiquement : Total ? => PER faible (là je vois un PER de 8)
A l'inverse un entreprise de croissance réutilise ses bénéfices (donc ne les reverse pas). Le cours de l'action va augmenté mais les dividendes seront faibles (typiquement, Hermes.). On touchera les bénéfices sous forme de dividende plus tard.
Jusque là, je pense que j'ai compris. Mais je ne comprends pas la conclusion. Et donc le rapport avec les taux d'intérêt :
Et le rapport avec le taux d'intérêt c'est le taux d'actualisation des bénéfices futurs.
Mettons que ce taux soit à 0, les bénéfices futurs auront la même valeur actualisée que les bénéfices actuels. Ce qui est très bon pour les valeurs de croissance.
Plus les taux augmentent, plus la valeur actualisée des bénéfices futurs diminue, ce qui est mauvais pour les valeurs de croissance.
Dernière modification:
Bonjour @niklosJ'ai lu, je pense avoir compris certaines choses... Mais pas toutes. On voit que le PER est impacté par la monté des taux. Jusque là, je comprends... Si l'entreprise emprunte. Hors nos entreprise du luxe sont très peu endetter ! Et là, je comprends plus. Comment peut-on être impacté par des taux d'emprunt lorsque l'on emprunte pas ?
Tu raisonnes mal.
@Phil17000 apporte une réponse.
Je complète avec un exemple :
Ce qui importe pour les gros investisseurs, ceux qui ont un impact sur les cours de bourse, c'est la rentabilité de leurs placements sur du court terme. Ils sont sans cesse à la recherche de rentabilité pour des fonds qui peuvent être considérables, fonds de pension, institutionnels, etc.
Prenons le cas de Dassault Systèmes qui a un rendement (dividende) autour de 0,6%
Au +haut, vers 50€, à 0,6% le titre rapportait 0,3€.
A cette époque-là, les taux à 10 ans étaient à 0%
L'investissement dans DSY était donc plus avantageux qu'en obligations.
Les taux ont ensuite monté, 3% sur le 10 ans par exemple.
Là, ça change tout pour notre investisseur en quête de rentabilité.
Le dividende étant à peu près stable d'une année sur l'autre, le cours de DSY doit mathématiquement tomber à 10€ pour procurer la même rentabilité avec un dividende à 0,3€ par rapport à une obligation ayant 3% de rendement.
Le cours de DSY s'est mis à baisser vers cet objectif très théorique de 10€ parce que mon calcul est très simpliste. Le cours est influencé par ces taux obligataires, et aussi par la croissance de l'activité du groupe.
Au final, il est quand même tombé à 33 ou 34€ au plus bas de 2022.
ohhh ! Merci @Phil17000 et @poam5356 là c'est devenu clair !
Bonjour,
La question initiale portait sur l'incidence d'une baisse des taux BCE sur la valorisation des actions....des entreprises de luxe.
En premier, quitte à me répéter, je rappelle que les taux BCE concernent les marchés à très courts termes alors que, concernant les obligations et les actions, l'on raisonne plutôt à moyen/long terme.
Ensuite l'on sait également que si la BCE réduit ses taux directeurs c'est parce que le taux de l'inflation qu'elle a pour mission de surveiller va décrescendo vers les 2% qui est l'objectif fixé.
Et cette réduction des taux "courts termes" BCE n'est pas l'explication directe de la baisse des taux moyen/long termes des obligations; elle n'en est que l'explication indirecte :
+ Les mesures antérieurement prises par la BCE portent leurs fruits
+ Le taux d'inflation baisse
+ La BCE réagit en tant que de besoins
-+- Par une communication orientée (= forward guidance) vers les marché/investisseurs
-+- Par des ajustement de taux adaptés
=> Les marché/investisseurs "rassurés" sont moins exigeants en termes de rémunération nominale car la baisse de l'inflation leur donnera une "rémunération déflatée" jugée satisfaisante.
=> L'explication directe de la baisse des taux obligataires est la régression de l'inflation.
=> Mais en situations comparatives cette rentabilité jugée correcte pour les uns ne le sera cependant pas assez pour les autres qui, malgré une prise de risques plus importante, choisiront de sortir du marché obligataire (vente obligation) pour acquérir des actions.
=> De là l'on rejoint l'explication de poam5356 = accroissement de la demande d'actions pour une offre quasi équivalente => augmentation du cours.
Parallèlement je vois un autre motif à cette incidence de la baisse des taux sur la valeur des actions; c'est le taux de change.
La question portait sur les produits de luxe qui ont un poids significatif dans notre balance commerciale.
En effet, si nos taux régressent relativement plus que dans les pays hors zone euro vers lesquels nous exportons, la parité de l'euro sera affaiblie rendant ces produits plus facile à vendre à l'export.
=> Plus de chiffre d'affaires
=> Plus de profits
=> Meilleure valorisation.
A toutes fins utiles.
Cdt
.
La question initiale portait sur l'incidence d'une baisse des taux BCE sur la valorisation des actions....des entreprises de luxe.
En premier, quitte à me répéter, je rappelle que les taux BCE concernent les marchés à très courts termes alors que, concernant les obligations et les actions, l'on raisonne plutôt à moyen/long terme.
Ensuite l'on sait également que si la BCE réduit ses taux directeurs c'est parce que le taux de l'inflation qu'elle a pour mission de surveiller va décrescendo vers les 2% qui est l'objectif fixé.
Et cette réduction des taux "courts termes" BCE n'est pas l'explication directe de la baisse des taux moyen/long termes des obligations; elle n'en est que l'explication indirecte :
+ Les mesures antérieurement prises par la BCE portent leurs fruits
+ Le taux d'inflation baisse
+ La BCE réagit en tant que de besoins
-+- Par une communication orientée (= forward guidance) vers les marché/investisseurs
-+- Par des ajustement de taux adaptés
=> Les marché/investisseurs "rassurés" sont moins exigeants en termes de rémunération nominale car la baisse de l'inflation leur donnera une "rémunération déflatée" jugée satisfaisante.
=> L'explication directe de la baisse des taux obligataires est la régression de l'inflation.
=> Mais en situations comparatives cette rentabilité jugée correcte pour les uns ne le sera cependant pas assez pour les autres qui, malgré une prise de risques plus importante, choisiront de sortir du marché obligataire (vente obligation) pour acquérir des actions.
=> De là l'on rejoint l'explication de poam5356 = accroissement de la demande d'actions pour une offre quasi équivalente => augmentation du cours.
Parallèlement je vois un autre motif à cette incidence de la baisse des taux sur la valeur des actions; c'est le taux de change.
La question portait sur les produits de luxe qui ont un poids significatif dans notre balance commerciale.
En effet, si nos taux régressent relativement plus que dans les pays hors zone euro vers lesquels nous exportons, la parité de l'euro sera affaiblie rendant ces produits plus facile à vendre à l'export.
=> Plus de chiffre d'affaires
=> Plus de profits
=> Meilleure valorisation.
A toutes fins utiles.
Cdt
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